Elevation Tour
L'Elevation Tour est une tournée mondiale du groupe de rock irlandais U2 en 2001. C'est le spectacle promotionnel de l'album All That You Can't Leave Behind sorti en . Il tire son nom du troisième single de cet album. La tournée a été précédée par trois concerts[3] de promotion du nouveau disque : le à Paris au ManRay devant 800 personnes, le à New-York à l'Irving Plaza devant 1000 personnes et le à Londres à l'Astoria devant 2 000 personnes dont Mick Jagger, Liam et Noel Gallagher et Salman Rushdie[4].
Date de début | 25 avril 2001 à Fort Lauderdale, États-Unis |
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Date de fin | 2 décembre 2001 à Miami, États-Unis |
Nb. de concerts | 113 |
Audience | 2,1 millions de spectateurs |
Pays visités | 14[2] |
Tournées par U2
L'Elevation Tour a débuté le au National Car Rental Center à Fort Lauderdale en Floride et s'est terminée le à Miami. Elle succède, en moins grandiloquent, à la tournée PopMart de 1997-1998. Cette tournée en salle moyenne pour commencer, puis dans les grands stades, a traversé principalement les États-Unis et le Canada, puis l'Europe l'été et une fois encore l'Amérique du Nord dès le , après les attentats du 11 septembre à New York. Au total, 113 concerts à guichets fermés[5].
L'Elevation Tour bénéficie des dessins originaux de Willie Williams ancien ingénieur lumière du groupe punk Stiff Little Fingers et de Mark Fischer. La scène centrale est constituée d'un cœur qui permet au groupe d'avancer plus facilement vers le public. Dans une grande salle ou un stade, on recrée ainsi l'ambiance d'un club[6]. U2 a interprété ses nouvelles chansons comme Elevation, Beautiful Day ou Walk On. Mais aussi les classiques comme One, New Year's Day ou Pride. La tournée suivante, le Vertigo Tour, verra un retour à plus de gigantisme et se fera uniquement dans les grands stades.
Présentation de la tournée
L'Elevation Tour est différente des deux précédentes tournées de U2. Pas ici de constructions cathodiques et de Trabant suspendues comme au temps du Zooropa Tour, pas d'olive et de citron géants comme à l'époque du PopMart. Hormis le dispositif scénique, avant-scène promenoir en forme de cœur et quatre écrans géants qui transmettent respectivement la performance de chacun des quatre membres du groupe, l’option est résolument plus dépouillée. Le manager de U2 Paul McGuinness confirme : « Cette tournée se concentre sur le groupe et sa musique, pas sur les gadgets et les effets spéciaux[7]. »
Cette tournée de 113 concerts montre U2 dans une forme éblouissante[8]. Elle débute en Floride à Fort Lauderdale le 25 avril 2001 et parcourt les Etats-Unis et le Canada (48 concerts) jusqu'au 22 juin. Le 6 juillet débute à Copenhague la partie européenne du Elevation Tour, qui passe par Paris les 17 et 18 juillet (au POPB de Bercy) avant de s'achever en triomphe en Irlande, le 25 août et le 1er septembre par deux concerts à Slane Castle. Lors de ce dernier show, le groupe et le public ont fêté ensemble la qualification de l'Irlande pour la Coupe du monde de football 2002 en Corée du Sud et au Japon. « Beautiful goal » lance Bono à la fin de Beautiful Day en référence au but marqué par Jason McAteer pour l'Irlande contre les Pays-Bas[9] (battus 2-0).
La troisième partie de la tournée Elevation se déroule en Amérique du Nord du 10 octobre au 2 décembre 2001. Malgré les attentats du 11 septembre à New York, U2 est l'un des seuls groupes à ne pas annuler ses concerts américains. « Nous étions le premier groupe à venir à New York, le premier grand groupe. La plupart ont annulé leurs tournées. Je pense que les Américains ont été vraiment heureux que nous n'en fassions pas autant. Nous avons rendu hommage à tous les gens qui avaient perdu la vie, leurs noms étaient projetés sur nos écrans derrière la scène, pour rappeler qu'ils n'étaient pas que des statistiques, qu'il s'agissait de personnes réelles. Au Madison Square Garden, on avait l'impression que la nation entière était en pleurs. Je n'avais jamais vu un concert de rock où tout le monde pleurait, y compris le groupe. C'était un moment extraordinaire » se souvient Bono[10].
Durant toute la tournée Elevation, sept chansons de l'album All That You Can't Leave Behind sont souvent interprétées lors des 113 concerts : Beautiful Day, Elevation, Kite, In A Little While, New York, Stuck in a Moment You Can't Get Out Of et Walk On, auxquelles s'ajoutent les classiques de U2 des années 80 et 90 comme Sunday Bloody Sunday, Where the Streets Have No Name ou One[2].
Hommage aux victimes du 11 septembre
La seconde tournée américaine survenant après les attentats du 11 septembre, le public retrouve dans les tubes du groupe un exutoire à ses propres chamboulements émotionnels et U2 s'y montre attentif, donnant autant qu'il reçoit[11]. L'album All That You Can't Leave Behind connaît en même temps une seconde vie dans le pays, les radios le passant en boucle sur les ondes notamment Walk On.
À la fin du concert au Madison Square Garden de New York le 27 octobre 2001, les pompiers sont venus sur scène[12].
En , après la fin de la tournée officielle, U2 honorera une dernière fois la mémoire des victimes en interprétant trois titres à la mi-temps du Super Bowl américain : Beautiful Day, MLK où la liste des 3 000 victimes a défilé sur grand écran pour se terminer avec Where the Streets Have No Name[13].
Liste des titres
- Elevation
- Beautiful Day
- Until the End of the World
- New Year's Day
- Kite
- Gone
- New York
- I Will Follow
- Sunday Bloody Sunday
- Stuck in a Moment You Can't Get Out Of
- In A Little While
- Desire
- Stay (Faraway, So close)
- Bad / 40
- Where the Streets Have No Name
- Mysterious Ways
- Pride (In The Name of Love)
- Bullet the Blue Sky
- With or Without You
- One
- Walk On
Notes et références
- https://www.u2achtung.com/pages/concerts/detail_concert.php?idshow=1041
- « u2 en tournée »
- https://www.u2achtung.com/pages/concerts/concerts.php?tour=11&leg=7
- Stan Cuesta, U2, chapitre 10 : All That You Can't Leave Behind (1999-2002), éditions Librio Musique, page 68, juin 2003
- « U2 en tournée : U2 elevation tour 2001 », sur U2 Achtung (consulté le ).
- « Elevation tour : Photos », sur u2.com (consulté le ).
- https://www.lemonde.fr/archives/article/2001/07/17/u2-retourne-dans-les-arenes-du-rock_4205389_1819218.html
- Le nouveau dictionnaire du rock, sous la direction de Michka Assayas, volume 2, biographie U2, page 2950, aux éditions Bouquins
- https://www.youtube.com/watch?v=6N2HpLWYBOA
- Stan Cuesta, U2, chapitre 10 : All That You Can't leave behind (1999-2002), page 70, aux éditions Librio, juin 2003
- Les Inrockuptibles 2 et RTL2, U2 40 ans au sommet, chapitre : Back to Basics, par Pierre Louis-Julien Nicolaou, page 73, 4ème trimestre 2007, ISSN 0298-3788
- https://www.youtube.com/watch?v=lMHTLH5YhKw.
- https://www.youtube.com/watch?v=jiE8v29h6zI