Elisabeth Schumacher
Elisabeth Schumacher, née Elisabeth Hohenemser le à Darmstadt et morte le à la prison de Plötzensee à Berlin, est une graphiste et une résistante allemande au nazisme, membre d'un groupe de résistants nommé l'Orchestre rouge par la Gestapo.
Naissance | |
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Décès |
(à 38 ans) Prison de Plötzensee |
Nationalités | |
Activités |
Militante, résistante |
Parti politique |
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Biographie
Elle est la fille de l'ingénieur Fritz Hohenemser, d'une famille membre de l'Église évangélique réformée, auparavant une famille de banquiers juifs de Francfort, et d'une mère chrétienne de Thuringe. La famille déménage en 1914 de Strasbourg à Francfort. Le père d'Elisabeth meurt sur le front de la première guerre mondiale en octobre 1914, la famille part alors pour Meiningen.
Elle revient à Francfort en 1921 et suit des études d'art pendant plusieurs années, puis travaille au Musée de la Sécurité au travail de Charlottenbourg où elle fait la connaissance de Libertas Haas-Heye. À partir de 1935, les lois de Nuremberg font qu'elle est considérée comme demi-juive, ce qui l'empêche d'occuper un emploi stable et la contraint à travailler de façon indépendante.
En 1934, elle épouse le sculpteur Kurt Schumacher (de) (1905-1942). Le couple intègre alors un groupe d'amis regroupés autour de Libertas et Harro Schulze-Boysen, un des groupes que les Nazis désigneront par la suite sous le terme « orchestre rouge ». Pendant la guerre civile espagnole, des documents confidentiels de l'armée de l'air allemande circulent dans le groupe et Elisabeth Schumacher se charge de les copier et les miniaturiser[1]. Le groupe distribue également des tracts, activité alors illégale, et travaille à répertorier et documenter les crimes commis par le régime nazi. Elle-même distribue des tracts anti-nazis et tente de sauver des Juifs de la déportation. Au printemps 1941, le couple Schumacher participe à une tentative du groupe d'informer l'Union Soviétique de l'imminence de l'opération Barbarossa. En avril 1942, elle et Philipp Schaeffer (de) essaient sans succès de sauver du suicide son oncle le musicologue Richard Hohenemser (de) et sa femme Alice qui mettent fin à leurs jours, désespérés par les persécutions dont les Juifs sont victimes. En août 1942, le couple Schumacher accueille Albert Hößler (de), résistant allemand et agent du NKVD.
En août 1942, le réseau berlinois est démantelé et ses membres arrêtés. Le 19 décembre 1942, Elisabeth et son époux sont condamnés à mort par le Reichskriegsgericht pour « préparatifs de haute trahison ». Ils sont guillotinés le 22 décembre à la prison de Plötzensee.
Bibliographie
- (de) Christine Fischer-Defoy (de), Hochschule der Künste, Berlin: Kunst, Macht, Politik. Die Nazifizierung der Kunst- und Musikhochschulen in Berlin. Elefanten Press, Berlin 1988, (ISBN 3-88520-271-9).
- (de) Luise Kraushaar, Deutsche Widerstandskämpfer 1933 bis 1945. Berlin 1970, vol. 2, pp. 230 et suiv.
Notes et références
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Elisabeth Schumacher » (voir la liste des auteurs).
- (de) Gert Rosiejka, Die Rote Kapelle. „Landesverrat“ als antifaschistischer Widerstand. Avec une introduction de Heinrich Scheel. ergebnisse, Hambourg 1986, (ISBN 3-925622-16-0), p. 37.
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