Elise Cowen

Elise Nada Cowen, née le à Washington Heights, Manhattan, New York et morte le dans la même ville[1], est une poétesse américaine appartenant au mouvement de la Beat Generation.

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Elise Cowen
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Enfance et jeunesse

Issue d'une famille de la classe moyenne juive de New York, Elise Cowen commence à écrire des poèmes dès son plus jeune âge, influencé par l'œuvre d'Emily Dickinson, T. S. Eliot, Ezra Pound, et Dylan Thomas.

Elle étudie au Barnard College au début des années 1950, quand elle devient l'amie de Joyce Johnson (à l'époque Joyce Glassman). C'est durant cette période qu'elle est présentée à Allen Ginsberg par le professeur de psychologie Donald Cook. Ginsberg et Cowen se découvrent un intérêt commun pour Carl Solomon, qu'ils ont tous deux découvert durant un séjour à l'hôpital psychiatrique. Ils ont une liaison durant le printemps et l'été 1953. Cependant, Allen Ginsberg rencontre et tombe amoureux de Peter Orlovsky, qui sera finalement l'amour de sa vie. Malgré cela et l'affirmation de sa propre homosexualité, Cowen reste attachée émotionnellement à Ginsberg pour le reste de sa vie[2]. Elle tape notamment le poème « Kaddish » pour lui.

En février 1956, elle et sa maîtresse Sheila (un pseudonyme) emménagent dans un appartement avec Ginsberg et Orlovsky. Cowen exerce alors le métier de dactylo. Elle est licenciée et se fait arrêter sur son lieu de travail par la police ; elle raconte plus tard à son ami Leo Stations que l'un des agents l'a frappée à l'estomac. Lorsqu'il apprend qu'elle a été arrêtée, son père lui dit : « Cela va tuer votre mère. »[réf. nécessaire] Elle déménage ensuite à San Francisco, attirée par la scène Beat. Elle tombe enceinte et subit une hystérotomie pendant un avortement tardif. Elle retourne à New York, et après un autre voyage vers la Californie, elle s'installe à Manhattan.

Mort et publication posthume

Dépressive depuis toujours, Cowen subit des crises psychologiques de plus en plus graves et est finalement admise au Bellevue Hospital afin d'obtenir un traitement pour l'hépatite et la psychose. Elle en sort contre l'avis des médecins et se rend chez ses parents, dans leur appartement avenue Bennett, prétextant devoir partir en vacances avec eux à Miami Beach. Chez eux, elle se suicide en se jetant par la fenêtre du septième étage[3].

Un volume de ses poèmes, tirés de son seul cahier lui ayant survécu, intitulé Elise Cowen: Poems and Fragments, édité par Tony Trigilio, est publié en 2014 chez Ahsahta Press[4]. Auparavant, quatorze poèmes plus courts sont inclus dans Short Poem Dossier, l'édition 2012 de Court Green (édité par Trigilio et David Trinité). Ces deux publications sont les premières de son œuvre ayant été autorisées par ses ayants droit. En effet, après sa mort, la majeure partie de ses écrits est détruite par ses parents, ou même des voisins — rendant ainsi service aux parents, mal à l'aise avec ses représentations de la sexualité et de l'usage de drogues. Cependant, son ami Leo Stations détient au moment de sa mort 83 de ses poèmes, et peut ainsi en publier plusieurs dans des revues littéraires dès le milieu des années 1960, comme City Lights Journal, El Corno Emplumado, Fuck You, A Magazine of the Arts, The Ladder et Things. Une courte biographie et plusieurs de ses poèmes sont inclus dans Women of the Beat Generation: Writers, Artists and Muses at the Heart of a Revolution, par Brenda Knight et Debra Winger[5]. Plusieurs de ses poèmes apparaissent également dans A Different Beat: Writings by Women of the Beat Generation, par Richard Peabody[6]. Cowen tient une place importante dans les mémoires de Joyce Johnson, Personnages secondaires[7], ainsi que dans son roman (représentée par le personnage de Kay), Come and Join the Dance.

En France, Elise Cowen fait partie de l'anthologie Beat Attitude : femmes poètes de la Beat generation, établie par Annalisa Marí Pegrum et Sébastien Gavignet en 2018 (éditions Bruno Doucey[8]). Dans la notice biographique de cette anthologie, Elise Cowen est vue comme « la sombre image de tout ce qu'une poète beat n'a pas le droit d'être », au regard de sa vie tragique et de son opposition violente à sa famille conservatrice.

Références

  1. Cowen's birth and death dates have been misreported in a number of print and online sources. These are the definitive dates, however. Cowen's family records confirm that her date of birth was July 31, 1933. This date also appears in her contributor's note in the journal Things, which posthumously published four of her poems in its Fall 1964 issue. The source for the date of her death, February 27, 1962, is the brief report, "Woman Found Dead," from the New York World-Telegram and Sun (27 Feb. 1962), p. 2.[Quoi ?]
  2. Trigilio, Tony. "Who Writes? Reading Elise Cowen's Poetry." Girls Who Wore Black: Women Writing the Beat Generation (ed. Ronna C. Johnson and Nancy M. Grace). Rutgers University Press, 2002, p. 119-140.
  3. Leo Skir, "Elise Cowen: A Brief Memoir of the Fifties." A Different Beat: Writings by Women of the Beat Generation (ed. Richard Peabody). London: High Risk Books, 1997, p. 33-45. See also "Woman Found Dead." New York World-Telegram and Sun (27 Feb. 1962), p. 2.
  4. Cowen, Elise, 1933-1962,, Elise Cowen : poems and fragments, , 175 p. (ISBN 978-1-934103-49-4 et 1934103497, OCLC 859252938, lire en ligne)
  5. Knight, Brenda, 1958-, Women of the Beat generation : the writers, artists, and muses at the heart of revolution, MJF Books, (ISBN 1-56731-296-9 et 9781567312966, OCLC 45624526, lire en ligne)
  6. Peabody, Richard, 1951- et Serpent's Tail (Firm),, A different beat : writings by women of the beat generation, Serpent's Tail, (ISBN 1-85242-431-1 et 9781852424312, OCLC 59603917, lire en ligne)
  7. Johnson, Joyce., Personnages secondaires, S. Messinger, (ISBN 2-86583-040-3 et 9782865830404, OCLC 37721941, lire en ligne)
  8. (en) Gavignet, Sébastien. et Marí Pegrum, Annalisa, 1983- (trad. de l'anglais), Beat attitude : femmes poètes de la Beat Generation, Paris, B. Doucey, , 201 p. (ISBN 978-2-36229-177-7 et 2362291774, OCLC 1046674202, lire en ligne)

Liens externes

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