Elvin Morton Jellinek

E. M. Jellinek, né le 15 août 1890 et mort le 22 octobre 1963, est l’un des fondateurs de l’alcoologie moderne. Ce médecin américain a fait partie des tout premiers experts de l’Organisation mondiale de la santé. Son œuvre tout entière est dédiée à l’étude de l’alcoolisme et son livre principal, The disease concept of alcoholism (1960), est à la base d’une classification qui fait date : elle est censée décrire l’alcoolisme en tant que maladie (elle exclut donc la consommation festive, ou bien au cours des repas), et le fait que les observations qui ont permis de l’élaborer aient été faites aux États-Unis n’est peut-être pas sans influence sur la composition de cette classification.

Biographie
Naissance	15 août 1890 Manhattan
Décès	22 octobre 1963 (à 73 ans) Université Stanford
Nom de naissance	Elvin Morton Jellinek
Nationalité	Américaine
Formation	Université Humboldt de Berlin (1908-1910) Université Grenoble-I (1910-1911) Université de Leipzig (25 novembre 1911 - 2 décembre 1914)
Activités	Médecin, physiologiste, ethnographe, psychologue, statisticien, professeur

Autres informations
A travaillé pour	Université Stanford (1962 - 22 octobre 1963), Université de Toronto (1958-1962), Université de l'Alberta (1958-1962), Organisation mondiale de la santé (depuis 1950), université Yale (1941-1952), Worcester State Hospital (en) (1930-1939)
Religion	Judaïsme
Membre de	Académie américaine des arts et des sciences (1938)

Taxinomie de l'alcoolisme

L’alcoolisme α concerne ceux dont la dépendance n’est que psychologique (alcool utilisé pour le soulagement d’émotions désagréables)
l’alcoolisme β décrit la situation de ceux dont la santé physique pâtit de la consommation d’alcool, sans qu’il y ait pour cela de dépendance physique ou psychique
l’alcoolisme γ reflète la situation de ceux qui éprouvent une dépendance physique impossible à dominer vis-à-vis de l’alcool
l’alcoolisme δ atteint ceux qui ne peuvent renoncer à l’alcool sous peine de troubles de sevrage, mais qui peuvent contrôler leur consommation pour éviter l’ivresse aiguë
enfin, l’alcoolisme ε est un équivalent du terme dipsomanie.

Sont également envisagées les connexions logiques entre ces différents types de l’alcoolisme : ainsi, les formes alpha et bêta peuvent conduire à la forme gamma.

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