Emar

Emar (en arabe : ʾīmār, إيمار) actuel Tell Meskene (en arabe : tall maskana, تل مسكنة) était une cité mésopotamienne située sur la rive de l'Euphrate dans le nord-ouest de l'actuelle Syrie. Sa position géographique à la jonction de la Mésopotamie, de la Méditerranée et de l'Anatolie en a fait une place stratégique.

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Emar
(ar) إيمار
Localisation
Pays Syrie
Gouvernorat Alep
Coordonnées 35° 59′ 13″ nord, 38° 06′ 42″ est
Géolocalisation sur la carte : Syrie
Emar

En 1996, une équipe germano-syrienne met au jour des vestiges plus anciens datant du bronze ancien et du bronze moyen.

Les sites

C'est entre 1972 et 1976 grâce aux fouilles menées par Jean-Claude Margueron que le site de la ville d'Emar est localisé. À cette occasion, de nombreuses tablettes d'écriture cunéiforme principalement écrites en Akkadien ainsi que plusieurs édifices sont mis au jour. Ces découvertes sont datées de l'âge du bronze final.

Les ruines d'Emar se composent de temples et d'habitations datant du bronze final (XIIIe et XIIe siècles av. J.-C.) et des restes d'un mur datant du bronze moyen (IIe millénaire av. J.-C.). Des traces de constructions plus anciennes attendent d'être étudiées[1].

L'histoire de la ville d'Emar s'arrête pendant le premier tiers du XIIe siècle av. J.-C.. De nombreux siècles s'écoulent avant que le site ne reprenne vie ; peut-être pendant la période achéménide. À la période hellénistique puis la période romaine des textes parlent d'une cité s'appelant Bala / Balis[1]. En 253, Barbalissos a été le théâtre d'une bataille (en) entre le souverain sassanide Chapur Ier et les Romains. Barbalissos devient un évêché suffragant, un de ses évêques participe au concile de Nicée en 325. Cet évêché est encore cité au VIe siècle[2].

Sous le règne de l'empereur byzantin Justinien II (règne 685-695, puis 705-711) la frontière de l'empire est défendue par une forteresse nommée Barbalissos entourée par de murailles auxquelles ont été ajoutées deux tours carrées de 25 m de hauteur permettant de surveiller l'autre rive de l'Euphrate[3]. De 793 jusqu'à 1042, des évêques jacobites sont titulaires de l'évêché de Barbalissos[2].

Des maisons de la période islamique se trouvent dans les murs de Balis. Cette dernière a été abandonnée au XIIIe siècle lors de l'approche des Mongols[1]. À l'écart du site d'Emar, une forteresse de l'époque omeyyade présente de magnifiques fresques, son propriétaire était Maslama fils du calife Abd al-Malik qui a combattu contre les Byzantins[1]. La mission française de Balis a sauvé un minaret richement orné, datant de la période ayyoubide, qui appartenait à la grande mosquée actuellement sous les eaux. Ce minaret a été reconstitué à proximité de la forteresse. Un sanctuaire chiite du XIe siècle, se trouve sur la rive du lac[1]. Il y a un grand nombre de tombes creusées dans le rocher, entre le site d'Emar et le palais omeyyade, qui datent de l'Antiquité tardive, et dont seulement quelques-unes ont été étudiées[1].

Notes et références

  1. (en) « The Archaeological Park. Emar – Balis (Syria) », sur Eberhard Karls Universität Tübingen
  2. (en) « Barbalissos », sur Catholic Encyclopedia
  3. (en) « Barbalissos - The restoration », sur Eberhard Karls Universität Tübingen

Annexes

Liens externes

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