Émile Morinaud
Émile Jean Morinaud est un homme politique français né le à Philippeville[1] (Algérie) et mort le à Djidjelli[2] (Algérie).
Émile Morinaud | |
Fonctions | |
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Député 1898-1902 1919-1940 | |
Gouvernement | Troisième République |
Groupe politique | Groupe antijuif (1898-1902) PRS (1924-1928) GSR (1928-1932) GR (1932-1936) GDRI (1936-1940) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Philippeville (Algérie française) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Djidjelli (Algérie française) |
Résidence | Algérie française |
Biographie
Avocat et député, il rejoint après 1913 le parti républicain-socialiste après son exclusion vers 1898 du groupe radical-socialiste sur proposition de Paul Faure, en raison de son antisémitisme[3]. Il est élu en 1898 comme candidat du Parti français démocratique et antijuif et devient maire de Constantine, battant Gaston Thomson qu'il accuse d'agir « au nom des juifs »[4]. Il est secrétaire du groupe antisémite présidé par Édouard Drumont, auteur de La France juive, ouvrage résolument antijuif.
Il devient après son exclusion radical indépendant de l'Algérie de 1898 à 1902, puis met entre parenthèses son antisémitisme pour des raisons tactiques, ce qui lui permet de se faire ré-élire à Constantine en 1919, l'étant à nouveau constamment jusqu'en 1940 et gardant son siège jusqu'en 1942[3].
Maire au moment de l'émeute anti-juive (ou pogrom) de Constantine, en , il laissa faire les émeutiers contre lesquels la troupe ne fut envoyé qu'au bout de trois jours[5].
Militant de l'abrogation du décret Crémieux, qui accorda collectivement la citoyenneté française à tous les juifs d'Algérie en 1871, il s'illustra dans son « combat » antijuif en interdisant l'accès des juifs de la ville aux services sociaux et aux services de santé.
Après la Première Guerre mondiale, il est ainsi député socialiste, puis radical [3], ce qui lui vaut d'être nommé sous-secrétaire d'État à l'Éducation physique du au dans le gouvernement André Tardieu (2), puis à nouveau, du au , dans les gouvernements Pierre Laval (1), (2) et (3).
Sources
- « Émile Morinaud », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
Notes et références
- Aujourd'hui Skikda
- Aujourd'hui Jijel
- Laurent Joly (2007), « Antisémites et antisémitisme à la Chambre des députés sous la IIIe République », Revue d’histoire moderne et contemporaine, 3/2007 (n° 54-3), p. 63-90.
- Jacques Marseille, France et Algérie, journal d'une passion, Paris, Larousse, 2002, p. 143
- Robert Attal, Les Émeutes de Constantine, 5 août 1934, Paris, Romillat, coll. « Terra Hebraïca », , 215 p.
Liens externes
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