Emma Liébel
Aimée Médebielle dite Emma Liebel, née à Pau le et décédée à Boeil-Bezing près de Pau le [1], est une chanteuse française.
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(à 54 ans) Boeil-Bezing |
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Biographie
Elle débute sous le nom d’Emma Liebel à Toulouse vers 1900, où elle apparaît sous ce nom sur un programme des Nouveautés. Dès 1910, elle chante à Paris à l’Étoile-Palace puis, de 1912 à 1914, elle est à l'affiche de Pacra, de Chansonia etc. Elle enregistre ses premiers disques vers 1910. On[Qui ?] comptera 200 disques 78 tours à son actif.
Son grand succès Bonsoir m'amour signé Charles Sablon deviendra une des chansons préférées des poilus[réf. nécessaire] de 14/18. C'est sur son air qu'un anonyme écrira la très anti-militariste Chanson de Craonne[2]. Après la guerre de 1914-1918, elle créera la chanson Les Goélands de Lucien Boyer. Elle l'enregistre dès 1917, bien avant la grande Damia. En 1919, elle sera aux côtés d'une jeune débutante : Lucienne Boyer au Zénith.
Sacrée « reine de la chanson réaliste"[réf. nécessaire] dès 1920, elle enchaînera les tournées et les salles prestigieuses de l'époque : l'Européen en 1924 aux côtés de Pierre Dac, l'Eldorado, etc. Elle crée la mélodie de Les Nuits (paroles Denyse Luciani, musique E. Cloerec-Maupas) et une affiche montre que se trouve dans les chœurs Line Marsa, la mère d'Édith Piaf[3].
Ses succès discographiques lui valent le surnom de Reine du phono. Sa popularité est telle qu'en 1925, elle reste trois mois d’affilée à l’Européen. C’est sa dernière apparition en public à Paris.
À chaque époque ses épidémies, entre les deux guerres, la tuberculose faisait des ravages. Minée par la phtisie, Emma Liebel rentre au pays en 1926, y achète un terrain où elle fait bâtir un café-cabaret dont elle anime les soirées.
Hommage
Une composition lui rend hommage : Ames désolées de Mario Cazes, accompagné d'un poème de Senga.
Notes et références
- La vie littéraire et artistique. Mort d'Emma Liebel. La Lanterne, 2 février 1928, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
- « geneatheme Eleveuses de Puces et de Piaf », sur debretagneensaintonge.eklablog.fr (consulté le )