Empereur Maximilien

Au cours d'un voyage au Brésil en 1860, Maximilien de Habsbourg, futur empereur du Mexique, acquiert deux diamants de qualité exceptionnelle : l'un de 41,94 carats, ultérieurement connu sous le nom d'« Empereur Maximilien », qu'il garde pour lui, et l'autre de 33 carats, qu'il offre à son épouse[1].

Lors de son exécution en juin 1867, Maximilien portait encore le diamant à son cou dans une pochette en cuir[2]. En janvier 1868, son corps est rapatrié en Europe et le diamant est restitué à sa veuve. Le frère de cette dernière, Léopold II de Belgique, vend la pierre pour subvenir à l'entretien de sa sœur dont il administre les biens[3]. Le diamant est ensuite racheté en 1919 par Ferdinand Hotz, joailler à Chicago, et revendu à son décès, en 1946, à New York. En 1982, lors d’une vente aux enchères chez Christie's, il est adjugé à Laurence Graff, à Londres, pour une somme de 726 000 dollars (soit 665 052 euros), qui le revend à l'épouse du dictateur des Philippines, Imelda Marcos en 1993[4]^,[2]. Le 22 avril 2010, lors d’une nouvelle vente aux enchères de Christie à New York, il est cédé au prix de 1 762 500 dollars (1 614 538 euros)[4], sans qu'aucune explication à son retour sur le marché ne soit fournie[3].

À son départ du Mexique, Charlotte laisse à son époux le diamant qu'il lui avait offert. La trace de cette pierre connue sous le nom de « Maximilien »[1] ou de « Carlotta »[3] est ensuite perdue jusqu'en 1901 où elle est saisie sur deux trafiquants mexicains entrant aux États-Unis. Mise en vente par les douanes américaines, elle reste dans la famille de son acquéreur jusqu'en 1979, où, cachée dans une corbeille à papiers, elle est jetée aux ordures par inadvertance et ne sera jamais retrouvée[3].

L'Empereur Maximilien est une pierre de couleur I, d'un blanc légèrement teinté de bleu, et de pureté VS1[3]^,[4]. La pierre, qui avait à l'origine un poids de 41,94 carats, est retaillée dans les années 1990 pour parvenir à un poids de 39,55 carats[4].

Le Maximilien ou Carlotta était un diamant de 33 carats montrant de légers reflets verts et jaunes[2].

• Nicolas Mietton, Destins de diamants, Pygmalion, 2013, 236 p. (ISBN 9782756411675, lire en ligne).
• Vincent Meylan, « Le Diamant maudit de l'empereur du Mexique », Point de vue,‎ avril 2010, p. 34-36.

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