Enceinte romaine de Nîmes

L'enceinte romaine de Nîmes, aujourd'hui en ruine, se dresse sur la commune française de Nîmes dans le département du Gard en région Occitanie. Elle était une des plus longues enceintes fortifiées de Gaule romaine à l'époque d'Auguste, avec une longueur de 6 025 mètres[1], et est l'une des mieux conservée de France.

Enceinte romaine de Nîmes
La tour Magne.
Présentation
Type
Style
Construction
Ier siècle
Patrimonialité
Localisation
Pays
Région
Département
Commune
Coordonnées
43° 49′ 34″ N, 4° 20′ 40″ E
Géolocalisation sur la carte : Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Gard
Géolocalisation sur la carte : Nîmes

Les vestiges épars de l'enceinte antique sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du [2].

Historique

L'enceinte de Nîmes est édifiée sous l'empereur romain Auguste, soit vers la fin du Ier siècle av. J.-C., pour fortifier la colonie de Nemausus. La construction de cette enceinte en temps de paix résulte d'une véritable faveur de la part de l'empereur, à l'égard d'une colonie qui, malgré son importance, n'était qu'une colonie de droit latin. Ayant plus qu'une simple valeur défensive, l'enceinte de Nemausus montre surtout le prestige de la capitale des Arécomiques[1].

L'enceinte augustéenne reste en bon état plusieurs siècles après la chute de l'Empire romain. Si elle permet à la ville de résister aux invasions franques dans un premier temps, elle ne tient cependant pas face aux nombreux dommages causés par Charles Martel au VIIIe siècle. Ces destructions accélèrent le déclin de la ville, qui connaît une phase de rétractation jusqu'à la construction de l'enceinte médiévale. Cette dernière est bâtie au XIe siècle, dans des dimensions bien plus modestes que celles de l'enceinte romaine[3].

Description

L'enceinte percée par une dizaine de portes avait une longueur de 6 025 mètres et englobait une surface de 220 hectares. En Gaule romaine, la cité d'Augustodunum (Autun) avait une enceinte d'une longueur similaire. Seule l'enceinte de Vienne, avec ses 7 kilomètres de circonférence, dépassait en longueur le rempart nîmois[4].

L'enceinte était flanquée par 52 ou 53 tours semi-circulaire de 4,60 mètres de rayon (non compris celles des portes) et dont l'épaisseur variaient de 1,60 à 1,90 mètre. Entre les tours les courtines en partie nord mesuraient 101,20 mètres et en partie sud 52,20 mètres, avec 2,50 mètres en moyenne d'épaisseur et qui s'élevaient au minimum à 11 mètres à la base des créneaux[note 1][5]. Le parement des murs était réalisé à partir de moellons de grès brut de faibles dimensions et un blocage formait la partie intérieure. La base de la muraille était composée de plusieurs assises de pierre en moyen et grand appareil, notamment dans sa partie méridionale la plus visible. La muraille était couronnée de dalles en pierre d'une trentaine de centimètres de hauteur, issues de la carrière de Barutel[1].

À ce jour, des 30 tours subsistantes, aucune n'a conservé une élévation complète. La tour Magne, bien qu'ayant perdu son couronnement, fait toutefois exception. La porte d'Auguste et la porte de France sont les seules portes partiellement conservées.

Notes et références

Notes

  1. Auquel il faut rajouter au moins deux mètres de superstructures.

Références

  1. « Les anciennes fortifications de Nîmes, II., Jules Igolen, 1935 », sur www.nemausensis.com (consulté le ).
  2. « Enceinte antique », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. « Les anciennes fortifications de Nîmes, IV., Jules Igolen, 1935 », sur www.nemausensis.com (consulté le ).
  4. Pierre Varène, L'enceinte gallo-romaine de Nîmes. Les murs et les tours, Paris, Éditions du CNRS, « 50e supplément à Gallia », 1992, 179 p.
  5. Guy Le Hallé, Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-2846732154), p. 8.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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