Epistrophy

Epistrophy est un standard de jazz composé par Thelonious Monk et Kenny Clarke.

Epistrophy
Original
Titre Epistrophy
Compositeur Thelonious Monk, Kenny Clarke
Analyse
Forme A1-A2-B-A1
Mètre 4/4
Versions
Thelonious MonkGenius of Modern Music: Volume 1 (en)1952
Thelonious MonkMonk's Music1957

Historique

Epistrophy est l'une des plus anciennes compositions de Monk, probablement datée de 1941[1],[2]. Ce morceau a eu plusieurs noms : Fly Right ou Fly Rite pour Clarke, Iambic Pentameter Pentamètre iambique ») ou The Theme[1]. Une épistrophe est une figure de style consistant en la répétition d'un mot ou d'un groupe de mots à la fin de plusieurs phrases.

Sous le nom de The Theme, le morceau est utilisé autour de 1941 pour ouvrir et clore les sets au Minton’s House, un club de Harlem où se retrouve la jeune génération qui est en train d'inventer le bebop et où Monk est le pianiste maison[3],[4],[2].

La période de la naissance du bebop est mal documentée, à cause d'une grève des musiciens qui a arrêté les enregistrements entre 1942 et 1944[2]. C'est Cootie Williams, un musicien issu de l'ère swing, qui fait le premier enregistrement d'Epistrophy sous le titre Fly Right[2] le [5]. Kenny Clarke enregistre sa version le [6]. Monk l'enregistre pour la première fois le dans une session dirigée par Milt Jackson, Wizard of the Vibes (en).

Giacomo Gates a ajouté des paroles au morceau et l'a enregistré sous un nom donné par Kenny Clarke, Fly Rite[1].

Analyse

Epistrophy est un morceau particulièrement difficile, avec des accords de dominante parallèles se déplaçant par demi-tons conjoints[7],[4], dans une approche très chromatique[2]. Ce genre d'invention harmonique fait de Monk un des pères du bebop[4].

La section A1 consiste en deux phrases de quatre mesures, la première fois sur un vamp Ré7/Ré7 puis sur Mi7/Mi7. La section A2 reprend cette structure, mais en inversant l'ordre des deux phrases (Mi7/Mi7 puis Ré7/Ré7). Après le pont, la reprise du A utilise la première structure[8]

Versions notables

Monk a beaucoup enregistré ce morceau :

De nombreux autres musiciens ont enregistré le morceau[9],[10] :

Bibliographie

  • (en) Robin D.G. Kelley, Thelonious Monk : The Life and Times of an American Original, Free Press, , 588 p. (ISBN 978-0-684-83190-9, lire en ligne).
  • Laurent de Wilde, Monk, Folio (Gallimard), (1re éd. 1996), 320 p. (ISBN 978-2-07-040314-1).

Références

  1. (en) « Epistrophy », sur theloniousspheremonk.weebly.com (consulté le ).
  2. (en) Ron Drotos, « Epistrophy », sur keyboardimprov.com (consulté le ).
  3. Kelley 2009, p. 69-70.
  4. (en) Ethan Iverson, « Thelonious Sphere Monk Centennial: Primary and Secondary Documents », sur ethaniverson.com (consulté le ).
  5. Kelley 2009, p. 76-77.
  6. (en) Kenny Clark And His 52nd Street Boy, Epistrophy / Oop Bop Sh'Bam sur Discogs
  7. de Wilde, 1996, p. 42.
  8. Matthieu Marthouret, « Thelonious Monk, « Epistrophy » », sur matthieumarthouret.com (consulté le ).
  9. (en) « Cover versions of Epistrophy », sur secondhandsongs.com (consulté le ).
  10. (en) « Epistrophy », sur MusicBrainz (consulté le ).
  11. Raymond Fol, notice originale (original liner notes) du LP Jazz sur Seine, LP Philips 77 127, 1958.

Liens externes

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