Éric Berne

Éric Berne est né le à Montréal, au Canada, sous le nom de Léonard Bernstein. Psychiatre canado-americain, fondateur de l'analyse transactionnelle, il décède le .

Pour les articles homonymes, voir Berne (homonymie).

Éric Berne
Biographie
Naissance
Montréal
Décès
Monterey
Nationalité Canadienne (1910-1939)
Américaine (1939-1970)
Thématique
Formation Médecine (psychiatrie)
Profession Médecin militaire, psychologue, psychiatre, universitaire (d) et auteur de non-fiction (d)
Travaux Analyse transactionnelle
Auteurs associés
Influencé par Sigmund Freud

Biographie

Eric Berne, né Léonard Bernstein[1], est issu d'une famille juive émigrée d'Europe de l'Est, et plus précisément de Pologne et de Russie. Son père, David Hillel Bernstein, est médecin généraliste et sa mère, Sarah Gordon Bernstein, est écrivain et éditrice. Il a une sœur cadette, Grace.

Alors que son père décède à l'âge de 38 ans d'une tuberculose, sa mère encourage Eric Berne à étudier la médecine, ce qu'il fera à l'Université McGill. Il obtient son doctorat de médecine puis soutient sa thèse en chirurgie en 1935 avant de faire son internat en psychiatrie à l'université Yale, aux États-Unis. Il obtient la citoyenneté américaine en 1939, période à laquelle il raccourcit son nom en Éric Berne.

((En 1984, Elizabeth et Henry Jorgensen[2] publient une biographie de Berne qui s'intéresse aux aspects privés.))

Dès 1941, il commence sa formation de psychanalyste à l'Institut Psychanalytique de New York et commence une psychanalyse personnelle avec Paul Federn[3],[4].

De 1943 à 1945, il est mobilisé dans le Corps Médical de l'Armée et interrompt son analyse personnelle. Il occupe tout d'abord un poste de recruteur, en tant que lieutenant. Parallèlement, il rédige le soir des cours d'introduction à la psychiatrie qu'il donne aux recrues du service sanitaire avec un double objectif : faire œuvre scientifique et faire œuvre didactique. Il souhaite exprimer en termes simples et accessibles au plus grand nombre la phraséologie savante de la psychiatrie.

En 1946, en parallèle à ses activités thérapeutiques tant en approche individuelle qu'en approche de groupe, Eric Berne poursuit son travail de réflexion et de recherche qu'il consigne dans des articles édités. Il en résulte un ouvrage qui sort en 1947 sous le titre The Mind in Action[5]. Le psychanalyste Abraham Arden Brill de New York pense que : "Le Dr Berne maintient une attitude tellement objective et impartiale qu'il donne à première vue l'impression d'être bien plus un critique averti qu'un ardent disciple de Freud."

En 1947, il reprend sa psychanalyse, cette fois-ci avec Erik Erikson.

De 1947 à 1949 il reprend sa formation auprès du San Francisco Psychoanalytic Institute et s'installe définitivement à Carmel, en Californie. À un chef du service de réinsertion des anciens combattants qui voulait comprendre son taux de réussite thérapeutique, Eric Berne répond : "Je ne me contente pas d'aider mes patients, je les guéris."[6]. Ce souci d'être un vrai médecin va de pair avec une visée pragmatique : "La vraie connaissance consiste à savoir comment agir."[7]

Berne, en 1954, est déjà un analyste transactionnel sans le savoir.[réf. souhaitée]

En 1956, le titre de psychanalyste qu'il convoitait lui est refusé. Ce rejet ne l'abat pas et le stimule même[non neutre][1]. Il dira plus tard que sa séparation avec la psychanalyse s'est passée "dans les termes les plus amicaux" et, jamais il ne tournera le dos à la psychanalyse dans ses œuvres publiées après 1956. Berne développe ses propres idées montrant tantôt les similitudes tantôt les différences tout en gardant la psychanalyse comme norme de référence. Depuis cette période, il utilise un langage humoristique et imagé pour faire passer ses concepts.

Eric Berne fait des voyages d'études à l'étranger dans une trentaine d'institutions psychiatriques dans une douzaine de pays : Syrie et Liban en 1938 ; Philippines, Hong-Kong, Singapour, Sri Lanka, Inde, Turquie en 1948 ; Nouvelle-Guinée, Fidji, Tahiti en 1958 et 1959. Chaque fois il fait une ample moisson de renseignements et d'observations qui feront l'objet d'articles et de rapports circonstanciés. Partout, il était frappé par la similitude des relations que les gens établissaient entre eux et par la ressemblance des structures fondamentales qui apparaissaient dès qu'on dépassait les apparences. (p. 28 et 111)[réf. nécessaire]

En 1957 il publie un article "Ego states in psychothérapy" dans lequel il clarifie l'analyse structurale.

En 1958 un article "Transactionnal analysis : a new and effective method of group therapy" qui présente en raccourci l'analyse structurale, l'analyse des transactions, l'analyse des jeux et l'analyse des scénarios. (p. 42)

Le , il constitue avec six autres participants un groupe nommé Séminaire de psychiatrie sociale et San Francisco (1re réunion le  !). En le nom et les statuts de l'association sont légalement reconnus par l’État de Californie. Le 17/11/1964 l'association change de nom pour devenir l'Association Internationale d'Analyse Transactionnelle (AIAT ; ITAA pour les anglo-saxons). (p. 200)

En 1967, vingt ans après, Eric Berne remanie de fond en comble son premier ouvrage pour une nouvelle édition. (p. 25)

Son œuvre : l'analyse transactionnelle

Dans la préface de l'ouvrage (p. 16)[3] , Raymond Hostie dit : L'analyse transactionnelle se présente à la fois comme :

  • un corps de doctrine, qui intègre les apports de la recherche et élimine ce qui est superflu, indigeste ou incompatible ;
  • et un corps de métier, constitué de praticiens, artisans du développement de l'art de la corporation.

Eric Berne a largement contribué à la dimension groupale et au fait que le corps de doctrine de l'analyse transactionnelle soit l’œuvre d'un corps de métier.

Le préfacier de l'ouvrage, Jean Wilmotte, psychiatre, complète l'idée de l'auteur (p. 13) qui peut se synthétiser en : L'analyse transactionnelle se veut un outil de diagnostic d'un patient qui exprime une souffrance et un outil de classement dans une catégorie psychologique certes mais aussi un outil pragmatique de thérapie d'un patient qui participe à toutes les phases du diagnostic et du traitement.

Généalogie de sa pensée

Eric Berne vénérait son père, qu'il qualifiait de "médecin pour les pauvres", décédé en 1921 (alors qu'Eric avait 11 ans), et c'est à son exemple qu'il se propose de "guérir beaucoup de gens"... (p. 26). Guérir voilà l'objectif du vrai médecin...

Raymond Hostie (p. 29)[3] écrit : "Berne était doué d'une avidité à apprendre [...], à comprendre [..], d'une rare persévérance dans la poursuite des objectifs intellectuels qu'il s'était fixés, et d'une assurance lucide quant aux points forts et faibles tant en lui-même que chez les autres. Berne a développé ses qualités en mettant à leur service une intelligence subtile qui l'a prémuni contre le dogmatisme et le fanatisme. Elle est la base de son humour déconcertant tout en le gardant de verser dans l'ironie mordante et corrosive. [...] Berne renverse [les habitudes professionnelles] : quand il veut saisir le bien-fondé d'une affirmation il la transforme en question. Ex : Est-il vrai qu'il faille verbaliser un problème avant de pouvoir le résoudre ? Est-il vrai qu'un changement n'est possible qu'après analyse ? "

Dans les années 1950, Berne est toujours inspiré par Freud, mais prend ses distances par rapport à la psychanalyse. Il cherche à développer un outil thérapeutique efficace et rapide, moins coûteux et donc accessible à tous. Il met au point des concepts originaux dont il fait état dans plusieurs articles scientifiques.

Il est ouvert aux contributions de ses confrères praticiens.

Eric Berne se veut "médecin psychiatre" attaché au diagnostic et à la guérison de ses patients. Qu'est ce qu'un vrai médecin ? C'est selon lui un médecin qui (p. 28)[3] :

  1. s'est orienté pendant toute sa formation vers la guérison de ses patients. C'est là son souci primordial qui commande sa pratique.
  2. est capable de planifier son traitement. À chaque étape il sait ce qu'il fait et pourquoi il le fait.
  3. distingue nettement la recherche et l'expérimentation du traitement thérapeutique. Recherche et expérimentation sont au service du traitement.
  4. est pleinement responsable du bien-être de ses patients.

La sérendipité de Berne

Ce que Berne a trouvé alors qu'il ne le cherchait pas... (p. 44)[3]. Tout démarre d'une série d'articles sur l'intuition du psychothérapeute : il y jette les bases de l'analyse structurale et de l'analyse des transactions, en distinguant le registre des informations par rapport à celui des "parasites". Plus tard il systématisera ses vues embryonnaires en distinguant les transactions à double fond : le niveau social et le niveau psychologique. Il détecte le "terrain d'un jeu" dans l'analyse d'une réponse latente (au niveau psychologique) qui fait écho à une communication latente (au niveau psychologique), toutes les deux pouvant être porteuses de parasites. (p. 45). L'analyse des scénarios empruntera certaines de ses composantes de base dans ses études et recherches sur l'intuition.

Longtemps Berne tentera tant bien que mal de conserver un lien fort avec la psychanalyse. Dès qu'il accepte de présenter ses apports comme des découvertes personnelles, elles prennent tout leur relief et s'emboîtent avec cohérence dans un nouvel ensemble : L'analyse transactionnelle. (p. 46)[3]. Berne, en 1954, est un analyste transactionnel malgré lui... En moins de deux ans les différentes composantes de l'analyse fonctionnelle et l'analyse structurale sont mises au point.

Pour ses entretiens avec ses patients, Berne est passé d'une écoute abstentionniste [chère aux psychanalystes] à une écoute active non directive, véritable aiguillon. Et ses recherches sur l'intuition qui portait sur le thérapeute (lui !) se sont orientées en sus sur ce que livre le patient (verbal et non verbal). (p. 47 et 48)[3].

Quinze années d'incubation...

Lors de la parution de son ouvrage Transactional Analysis and Psychotherapy, en 1961, sa théorie fait déjà parler d'elle dans les milieux psycho thérapeutiques et psychiatriques.

Berne psychiatre social

Il avait l'espoir de créer un jour une science : La psychiatrie sociale... Des contemporains et non des moindres s'y étaient intéressés à leur façon ainsi Gregory Bateson et Margaret Mead. Ils avaient pris comme point de départ l'observation sur le terrain. Berne a dévoré leurs livres qu'il cite à l'occasion dans ses propres ouvrages (p. 111)[3]. Ses voyages internationaux lui ont permis de donner une vision "universelle" en tout cas transculturelle à ses concepts et travaux.

Berne et le "Martien"

C'est le que la présence du Martien est attestée pour la première fois dans le séminaire hebdomadaire de San Francisco (p. 29)[3].

Pour Eric Berne, le Martien se distingue des autres êtres humains par son approche et son point de vue. Il évite les termes compliqués [...], va droit au but et ne se perd pas en préambules ni en banalités. Il observe les événements sans idées préconçues. Son point de vue est celui d'un regard neuf. [...] Il écoute attentivement. Le Martien découvre la signification des mots en examinant l'effet qu'ils produisent. Il ne juge pas les gens d'après les intentions qu'ils affichent, il les comprend à partir de leurs comportements[8]. Son impertinence lui inspire des questions pertinentes et pleines d'humour posées à son interlocuteur avec des yeux pleins de malice et voilés de tendresse. Sa technique consiste à mettre au jour l'endroit et l'envers. Du coup, il découvre deux pôles complémentaires et opposés (p. 32). Il tient compte des deux. N'étant pas partiel le Martien en arrive à ne pas être partial... Le martien prend le contre pied de ce qui est généralement dit et examine si la nouvelle proposition qui en résulte est révélatrice, même si elle est iconoclaste. Berne est ce Martien bien sûr... (p. 31)[3]... Mais le "Martien" désigne tout à la fois (p. 32) :

  • un point de vue,
  • un langage,
  • une tournure d'esprit.

Rappel : En 1964, l'association que Berne et six de ses collègues avait fondée, qui développe la pensée de Berne et promeut l'analyse transactionnelle, devient l'International Transactional Analysis Association[9]. Cette dernière existe toujours aujourd'hui.

Les états du moi

Raymond Hostie (p. 21)[3] dit que :

  • pour Gysa Jaoui[10] les états du Moi constituent "la clé de voûte de l'édifice de l'analyse transactionnelle". D'ailleurs dans son dernier livre (p. 333)[8], Eric Berne affirme : "Sans la théorie des États du Moi, toutes les observations les plus pertinentes du monde ne feront pas la théorie des scénarios."
  • Lors de la réception du prix scientifique en 1971 Claude Steiner déclare : "La matrice du scénario n'aurait jamais pu être construite sans la connaissance préalable des États du Moi. Ceux-ci sont indispensables à la compréhension des canaux de communication par où passent les attributions et les injonctions des scénarios."

La satisfaction

La satisfaction et les bénéfices positifs ou négatifs des communications.

Les signes de reconnaissance

Stroke en anglais.

Chaque personne a un besoin vital d'être intégrée (appartenance), reconnue et appréciée (reconnaissance), par les personnes qui l'entourent (voir pyramide des besoins). Les relations, qui passent par ce qu'Eric Berne appelle des transactions, ont pour but de satisfaire cette "soif de stimulation". (p. 24)[11]

Les transactions

Communiquer c'est échanger avec Autrui. Une unité de communication, d'échange bilatéral entre 2 personnes, est appelée transaction.(p. 22)[11] Il existe plusieurs types de transactions ; certains types expriment une souffrance.

La structuration du temps

Dans l'introduction de l'ouvrage "des jeux et des hommes" Eric Berne[12] : La théorie des rapports sociaux est exposée assez longuement dans l'analyse transactionnelle.

L'individu solitaire a deux moyens de structurer son temps : l'activité, la fantaisie. Un individu peut demeurer solitaire en présence d'autrui, ou au sein d'un groupe voire d'une foule.

Quand on fait partie d'un groupe de deux personnes ou plus, formel ou informel, l'individu a le choix entre plusieurs façons de structurer le temps. Par ordre de complexité ce sont :

  • les rites,
  • les passe-temps,
  • les jeux psychologiques,
  • l'intimité,
  • l'activité.

Le but de chaque membre du groupe formel ou informel, consiste à tirer de ses transactions avec les autres membres autant de satisfactions que possible.

Les jeux

La première mouture de la "Formule J" : AN + PF = R ⇒ D ⇒ MS ⇒ B ou en clair : Attrape-Nigaud + Point Faible = Réponse, qui entraîne Déclic, qui entraîne Moment de stupeur, qui entraîne Bénéfice.

Formule qu'il faut lire en chimiste et non en mathématicien : Quand deux éléments (AN et PF) se sont suffisamment rapprochés l'un de l'autre alors un corps nouveau se forme : R qui entraîne une réaction en chaîne amenant le Bénéfice du jeu.

Voir détails explicatifs dans la section "Jeux psychologiques" de l'article "Analyse transactionnelle".

Les scénarios de vie

Pour Eric Berne : "Le scénario de vie est un plan continu, formé et décidé dans la petite enfance sous la pression familiale, et qui dirige les comportements d'une personne dans les aspects les plus importants de sa vie." (p. 38)[11]

Le contrat de changement

Eric Berne a initié la réflexion sur ce contrat de changement au sein de l'équipe "Analyse transactionnelle" en s'appuyant aussi sur des contributions extérieures à cette équipe (par exemple : École de Palo Alto, Gregory Bateson, Margaret Mead).

Prendre conscience d'un problème relationnel ou d'une gestion inadéquate de son potentiel peut conduire une personne ou un groupe à vouloir changer de comportement, de méthode et à vouloir progresser. Pour plus d'efficience l'analyse transactionnelle propose de s'appuyer sur un contrat de changement en 6 points (p. 43)[11] :

  1. Constats : Quel est le problème ?
  2. Déterminer l'objectif et les résultats à atteindre
  3. Définir les étapes (y compris intermédiaires !) et les moyens
  4. Faire le bilan des ressources mobilisables
  5. Définir les critères de vérification permettant de se voir avancer et d'atteindre le résultat escompté,
  6. Déceler les risques de sabotage personnel.

Note : Contrat de changement qui est assez commun en analyse de systèmes, recherche de pannes, etc.

Eric Berne dit à ses patients et dans les séminaires : "Oser comprendre et oser changer, agir." (p. 44)[11]

L'intimité et l'autonomie

Psychiatre social, Eric Berne proclame : "L'intimité c'est l'absence de jeux !" et "L'intimité commence lorsque la programmation individuelle (en général instinctive) croît en intensité, et que les schèmes sociaux, ainsi que les restrictions et les motifs secrets se mettent à céder."[12]

L'autonomie est faite de trois capacités[12] :

  1. La conscience : savoir qui on est et comment on se comporte,
  2. la spontanéité : choix et liberté de choisir consciemment, d'exprimer ses propres sentiments parmi la collection disponible, Libération, émancipation de la compulsion à jouer des jeux et à n'éprouver que les sentiments que l'on a appris à éprouver.
  3. l'intimité : c'est la sincérité spontanée, débarrassée des jeux, d'un être conscient., .

Dans le dernier paragraphe[12] Eric Berne déclare : "Pour certains fortunés, il existe :

  • quelque chose qui transcende toutes les classifications du comportement : C'est la conscience,
  • quelque chose qui domine la programmation passée : c'est la spontanéité,
  • quelque chose qui donne plus de satisfaction que les jeux : c'est l'intimité."

Le bonheur

Le bonheur (pas plus que le sens !) ne se cherche directement. Le bonheur repose sur cinq "savoirs" :

  • Savoir donner,
  • savoir recevoir,
  • savoir demander,
  • savoir refuser,
  • savoir se donner à soi-même.

Postérité et réception critique

Claude Steiner

En 1957 Claude Steiner a rencontré aux États-Unis le psychiatre Eric Berne. Il a écrit des livres et de nombreux articles au sujet de l’analyse transactionnelle. Ses contributions concernent principalement les scénarios de vie, l’alcoolisme, la compétence émotionnelle et les jeux de pouvoir relationnel.

Raymond Hostie

En 1987 (Eric berne est déjà décédé !) Raymond Hostie[3] dresse un inventaire des éléments de situation de l'analyse transactionnelle et de l’œuvre d'Eric Berne : une biographie, une analyse du milieu de la psycho thérapie, et un manuel actualisé répondant aux critiques formulées de simplisme, de réductionnisme, de vulgarisation de la psychologie et de la psychanalyse...

Situation

En 2016, l’œuvre d'Eric Berne et de ses continuateurs fidèles est dénaturée :

  • par des dérives sectaires qui ont utilisé l'analyse transactionnelle comme moyen de sujétion,
  • par des pratiques psycho-thérapeutiques individuelles contestables, et contestées,
  • par l'intégration inappropriée de l'analyse transactionnelle dans le management des ressources humaines de certaines entreprises, et de leur organisation,
  • et par l'élaboration de programmes de formation professionnelle.

Pour appliquer l'adage qui consiste à "ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain" il faudra user du droit d'inventaire.

Notes et références

  1. Elyane Alleysson 111099, « Biographie d'Eric Berne, fondateur de l'analyse transactionnelle », Actualités en analyse transactionnelle, vol. N° 135, , p. 1–5 (ISSN 1377-8935, lire en ligne, consulté le )
  2. (en) Elizabeth Jorgensen et Henry Jorgensen, Eric Berne, Master gamesman. A transactionnal biography, New York, Grove Press, , 274 p.
  3. Hostie Raymond, Analyse transactionnelle : l'âge adulte. Sur les traces d'Eric Berne vingt ans après, Paris, Interéditions, , 289 p. (ISBN 978-2-7296-0177-5)
  4. « Qui est Eric Berne ? », sur Analyse Transactionnelle de A à Z - AT.fr (consulté le )
  5. Eric Berne, The Mind in Action, New-York, Simon and Schuster,
  6. (en) Concannon Joseph, My introduction to Eric Berne, TAJ I 1, , p. 61
  7. (en) Berne Eric, Intuition ans Ego-states, p.28
  8. Berne Eric, Que dites-vous après avoir dit bonjour ?, Paris, Tchou, , 371 p. (ISBN 978-2-7107-0361-7)
  9. ITAA
  10. Gysa Jaoui, Les états du Moi, AAT VI 22, , p.58
  11. Vergnaud Jean-Maurice, Blin Philippe, L'analyse transactionnelle : outil d'évolution personnelle et professionnelle, Paris, Les éditions d'organisation, , 44 p. (ISBN 978-2-7081-0771-7, lire en ligne)
  12. Berne Eric, Des jeux et des hommes : psychologie des relations humaines, Stock, , 214 p. (ISBN 978-2-234-01766-5)

Bibliographie

(en) Transactional Analysis and Psychotherapy, 1961 trad. Analyse transactionnelle et psychothérapie, Payot, 1971 (ISBN 2-228-89425-7)
(en) Principles of Group Treatment, 1966 trad. Principes de traitement psycho thérapeutique en groupe, éditions d'Analyse transactionnelle, 2006 (ISBN 2-9518389-6-4)
(en) The Structure and Dynamics of Groups and Organizations, 1966 trad. Structure et dynamique des organisations et des groupes, éditions d'Analyse transactionnelle, 2005 (ISBN 2-9518389-4-8)
(en) A Layman's Guide to Psychiatry and Psychoanalysis, 1971 trad. Psychiatrie et psychanalyse à la portée de tous, Arthème-Fayard, 1971
(en) Sex in Human Loving, 1973
(en) Games People Play. The Psychology of Human Relations, 1973 trad. Des jeux et des hommes. Psychologie des relations humaines, Stock, 1975 (ISBN 2-234-01766-1)
(en) What Do You Say After You Say Hello?, 1972 Grove Press Inc.
  • trad. Que dites-vous après avoir dit bonjour ?, Tchou, 1972 (ISBN 2-7107-0361-0), réédité en 2006
  • Que dites-vous après avoir dit bonjour ? 2012 (ISBN 978-2710708025)
(en) Intuition and Ego-States. The origins of T.A., 1977

Liens externes

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