Ernest Berger

Ernest Berger, né à Moulins le et mort à Paris le [1], était le trésorier de l'Action française[2]. Il est assassiné, dans la station de métro Saint-Lazare, d'une balle dans la nuque par Maria Bonnefoy, prétendument pour sa ressemblance avec Charles Maurras[3].

Ernest Berger
Biographie
Naissance
Décès
(à 35 ans)
Paris
Sépulture
Nationalité
Domicile
Activité
Trésorier
Autres informations
Parti politique

Biographie

Frère de Joseph Berger, collaborateur de La Dépêche de Lyon qui trouva la mort en 1916 dans la Somme, comme officier de chasseurs à pied[4]. Ernest Berger, originaire de Lyon, participa à l'organisation de l'Action française à Lyon notamment en tant que trésorier avant de quitter la ville en 1911 pour aller à Paris, exercer des fonctions administratives au siège du mouvement royaliste[4]. Il devint l'adjoint de Marius Plateau et se trouvait dans le bureau de celui-ci le jour où il reçut la visite de l'anarchiste Germaine Berton. Lorsque Marius Plateau fut touché par les balles de l’anarchiste, c'est Ernest Berger qui reçut Marius Plateau agonisant dans ses bras[4]. Ernest Berger n'était pas un militant et s'était produit en public que comme témoin lors du procès de Germaine Berton.

Enterré au cimetière de Vaugirard, sa tombe est ornée d'un buste en bronze par Maxime Real del Sarte[5],[6].

Assassinat

Sortant des bureaux de l'Action française, rue de Rome, et se rendant pour déjeuner à son domicile 29 rue Championnet, il reçut une balle de revolver dans la nuque au niveau du métro gare Saint-Lazare vers midi quinze.

Vers la fin de l'après-midi, Ernest Berger succombe à sa blessure à l'hôpital Beaujon. Au même moment, Maria Bonnefoy, née le 4 avril 1881, à Tholières se livre à la police judiciaire déclarant être l'auteur de l'attentat de la station Saint-Lazare et remit au commissaire un revolver à barillet 7mm. Elle se présente comme une domestique ayant servi à Vichy, Lyon, sur la Côte-d'Azur et depuis un an à Paris. Elle accuse Léon Daudet et Charles Maurras d'être la cause de son divorce survenu avec un certain Ferdinand Benistan vingt ans auparavant, puis d'avoir jeté le malheur dans sa famille, sur ses cousins et sur ses deux filles[7]. Maria Bonnefoy aurait été sujette à des crises de terreur répétées[7]. Dans ses affaires personnelles, la police a trouvé des lettres témoignant de la folie de Marie Bonnefoy, dénonçant des espions, prophétisant des dangers et tenant des propos incohérents dans sa correspondance[4]. L'Action française accuse Maria Bonnefoy d'être une militante anarchiste en raison du rôle d'Ernest Berger dans le procès de Germaine Berton. Cet assassinat est interprété comme une vengeance de Germaine Berton. Pourtant le service des renseignements généraux chargé de la surveillance des militants, des meetings et des réunions, de même que les milieux libertaires, anarchistes et communistes confirmèrent que Maria Bonnefoy est complètement une inconnue[8].

Le jugement

Le 12 septembre 1925, Maria Bonnefoy est déclarée atteinte de démence totale donc irresponsable et bénéficie d'un non-lieu[9],[10]. Elle évitera la prison au profit d'un internement dans un hôpital psychiatrique[11].

Références

  1. « Acte de décès no 1098 (vue 5/31) de l'année 1925 du 8e arrondissement de Paris », sur Archives de Paris, (consulté le ) - Note. Dans l'acte de décès on mentionne qu'il est né à Moulins (Allier) le 6 juillet 1889.
  2. Le GAR et l’ASSOCIATION Marius PLATEAU commémoreront, le 1er Novembre 2013, Ernest BERGER, martyr de la cause nationale.
  3. Quand la peur change de camp : Lettre de Charles Maurras au Ministre de l’intérieur Abraham Schrameck
  4. Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire, (lire en ligne)
  5. cimetière de VAUGIRARD
  6. Ernest Berger (1889-1925)
  7. Le Matin, (lire en ligne)
  8. Le Petit Parisien, (lire en ligne)
  9. L'Action française devant l'Eglise de Pie X à Pie XII, Lucien Thomas
  10. La Croix d'Auvergne, (lire en ligne)
  11. La Liberté, (lire en ligne)
  12. Le Matin, (lire en ligne)
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