Ernest Damé
Ernest Appolinaire Damé né le à Saint-Florentin (Yonne) et mort le à Paris, est un sculpteur français.
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(à 75 ans) Paris |
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Ernest Appolinaire Damé |
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Biographie
Élève de Francisque Duret, Eugène-Louis Lequesne, Eugène Guillaume et Jules Cavelier à l'École des beaux-arts de Paris, Ernest Damé reçoit une médaille de 2e classe au Salon des artistes français de 1875, une médaille de 3e classe à l'Exposition universelle de 1878 et une médaille de bronze à l'Exposition universelle de 1900[1].
Il expose le groupe Diane et Endymion au Salon de 1883. D'une esthétique néo-baroque, sa Diane cite directement la Daphné du Bernin[2] et son berger appelle le souvenir du Faune Barberini[3]. Il a été édité en fonte par la fonderie d'art du Val d'Osne.
En 1890, Damé présente au Salon — dont il est membre du jury —, son bas-relief La Charité recueillant la Vieillesse[1] destiné à la maison de retraite de Levallois-Perret[2].
Au Salon de 1892, il envoie son groupe Le Travail chasse la Misère[4], représentant « Un ouvrier forgeron, à demi nu, auprès d’une enclume, brandissant un grand marteau avec lequel il s’apprête à frapper, non pas le fer fumant, mais une vieille femme en guenilles qui rampe, en se cachant, sous un fourneau[5] », au sujet duquel Georges Lafenestre pense que « l’on pourrait croire plutôt à quelque horrible querelle de famille se terminant par un meurtre[5] ».
Son Monument à Claude Chappe, érigé en 1893 à Paris à l'angle de la rue du Bac et du boulevard Saint-Germain[6], une de ses œuvres les plus connues, a été envoyée à la fonte sous le régime de Vichy.
Il meurt le en son domicile dans le 13e arrondissement de Paris[7], et, est inhumé au Cimetière parisien de Bagneux (7e division)[8].
Œuvres
- Argentine
- Mendoza, Parque San Martín : Diane et Endymion, groupe en fonte, fonderie d'art du Val d'Osne[9].
- San Miguel de Tucumán : Diane et Endymion, groupe en fonte, fonderie d'art du Val d'Osne[10].
- France
- Chalindrey, rue Diderot : Monument aux morts de 1914-1918, vers 1920, statue en fonte, fonderie d'art du Val d'Osne[11].
- Laon : Céphale et Procris, 1881, groupe en marbre[12]. Le modèle en plâtre, d'après les Métamorphoses d'Ovide, a été exposé au Salon de 1875[13].
- Lyon, place Raspail : Monument à Raspail, 1884, buste en bronze, envoyé à la fonte sous le régime de Vichy, dans le cadre de la mobilisation des métaux non ferreux[14].
- Neuilly-l'Évêque : Monument aux morts, statue en fonte, fonderie d'art du Val d'Osne[15].
- Orchies, rue des Combattants : Monument aux morts de 1914-1918, ou La Victoire en chantant, 1922, groupe en fonte, fonderie d'art du Val d'Osne. La Victoire ailée est d'Ernest Damé, le Poilu est de Charles Édouard Richefeu[16].
- Paris :
- angle de la rue du Bacet du boulevard Saint-Germain : Monument à Claude Chappe, 1893, statue en bronze, envoyée à la fonte sous le régime de Vichy, dans le cadre de la mobilisation des métaux non ferreux[17].
- cimetière du Père-Lachaise, division 19 : François Raspail, 1894, buste en bronze ornant la sépulture du chimiste.
- hôtel de ville, façade de la rue Lobau : Victor Jacquemont, 1880, statue en pierre[2].
- opéra Garnier, rotonde du Glacier : Armand Cambon, 1884, buste en marbre[2],[18].
- square du Ranelagh : Fugit amor, 1879, groupe en bronze, Thiébaut fondeurs, envoyé à la fonte sous le régime de Vichy, dans le cadre de la mobilisation des métaux non ferreux. Le modèle en plâtre a été exposé au Salon de 1877[19].
Notes et références
- René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 345.
- Guillaume Peigné, « Ernest Damé », in Dictionnaire des sculpteurs néo-baroques français (1870-1914), préface d'Anne Pingeot, Paris, Éditions du CTHS, 2012, p. 170-175.
- Guillaume Peigné cite le « Faune Borghèse » par erreur.
- Localisation inconnue.
- Georges Lafenestre, « Les Salons de 1892 : la sculpture aux deux Salons et la peinture au Champ de Mars », Revue des Deux Mondes, 3e période, tome 111, p. 188 (en ligne sur Wikisource).
- Jean-Jacques Lefrère, Michel Pierssens, Paris, sa vie, son œuvre, 2005, p. 19.
- Archives de Paris 13e, acte de décès no 3922, année 1920 (vue 18/31)
- Registre journalier d'inhumation du cimetière de Bagneux de 1920, en date du 24 novembre (page 18/31)
- « Diana y Endimión / Diane et Endymion – Mendoza », notice sur e-monumen.net.
- « Diana y Endimión – Diane et Endymion – San Miguel de Tucumán », notice sur e-monumen.net.
- « Monument aux morts de 14-18 – Chalindrey », notice sur e-monumen.net.
- « Groupe sculpté : Céphale et Procris », notice sur la base Mistral.
- « Albums des salons du XIXe siècle. Salon de 1875. Pièce no 764526 », sur la base Archim.
- « Monument à Raspail – Lyon (fondu) », notice sur e-monumen.net.
- « Monument aux morts – Neuilly-l’Évêque », notice sur e-monumen.net.
- « Monument aux morts de 14-18, ou La Victoire en chantant – Orchies », notice sur e-monumen.net.
- « Monument à Claude Chappe – Paris (75007) (fondu) », notice sur e-monumen.net.
- « Une journée à L'Opéra Garnier avec Radio Classique », photographie du buste de Cambon, sur paris-butteauxcailles.eklablog.com.
- « Fugit amor – Paris 75016 (fondu) », notice sur e-monumen.net.
Annexes
Bibliographie
- Pierre Larousse, Nouveau Larousse illustré (supplément), 1906, p. 169.
- Dictionnaire Bénézit.
- René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 345.
- Ségolène Le Men, Aline Magnien, La statuaire publique au XIXe siècle, 2005, p. 179.
- Guillaume Peigné, « Ernest Damé », in Dictionnaire des sculpteurs néo-baroques français (1870-1914), préface d'Anne Pingeot, Paris, Éditions du CTHS, 2012, p. 170-175.
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Musée d'Orsay
- (en) Bénézit
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