Ernest Lafont (homme politique, 1879-1946)

Ernest Lafont, né le à Lyon (Rhône) et mort le à Paris (Seine), est un homme politique français. Son parcours politique, débutant comme socialiste révolutionnaire, l'amena à adhérer successivement à plusieurs mouvements de gauche pour finir néo-socialiste comme ministre de Pierre Laval en 1935.

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Ernest Lafont

Ernest Lafont (photo studio Harcourt).
Fonctions
Député des Hautes-Alpes
Député de la Loire
Ministre de la Santé publique et de l'Éducation physique
Biographie
Nom de naissance Louis Ernest Lafont
Date de naissance
Lieu de naissance Lyon (Rhône)
Date de décès
Lieu de décès Paris (Seine)
Nationalité Française
Parti politique SFIO
communiste
USC
PSdf
Profession Avocat

Biographie

Il nait à Lyon en 1879, d'un père industriel. Il s'engage dès ses études dans le mouvement socialiste révolutionnaire. Devenu avocat, il commence à plaider à Paris puis s'installe à Saint-Étienne en 1910[1]. Il se présente aux élections législatives de 1910 dans la 4ème circonscription de la Loire mais est battu. Il est en revanche élu maire de Firminy en 1912 (mandat qu'il conservera jusqu'en 1919), puis conseiller général l'année suivante. Il se fait remarquer par ses positions résolument antialcooliques. Il se présente à nouveau à la députation en 1914 : élu, il soutient sans enthousiasme le gouvernement d'union sacrée au début de la Première Guerre mondiale. Au sortir de la guerre, il épouse Zina Gogounzsva, l'ex-femme d'Hubert Lagardelle. Réélu député en 1919 comme membre du parti socialiste unifié, partisan de la Troisième internationale, il adhère au Parti communiste après le Congrès de Tours en 1920. Il en est cependant exclu dès 1923 pour s'être opposé à l'exclusion des francs-maçons et des dirigeants de la Ligue des droits de l'homme. Il participe alors à la fondation de l'Union socialiste communiste et est réélu député en 1924 dans le cadre du Cartel des gauches. En tant que rapporteur du budget des PTT, il intervient dans la création de la station de radio de Lyon-La Doua, sur le territoire de Villeurbanne où sa famille possédait des terrains[2]. Il quitte à la fois l'Union socialiste communiste et la Loire en 1928 et s'installe à Gap. Il y est élu cette année-là député sous la bannière de la SFIO dans la 2ème circonscription des Hautes-Alpes et conseiller général dans le canton de Ribiers. Exclu de la SFIO en 1933, il fonde le Parti socialiste de France. Il est nommé ministre de la Santé le dans l'éphémère gouvernement de Fernand Bouisson. Il conserve cette fonction dans le gouvernement suivant dirigé par Pierre Laval jusqu'au . Aux élections législatives de 1936, il échoue à être réélu député du fait de l'opposition du Front populaire qui le considère comme « renégat ». Il meurt à Paris (7e) le 7 mai 1946[3], il est inhumé à l'ancien cimetière de La Guillotière de Lyon.

Détail des fonctions et des mandats

Mandats parlementaires
Mandats locaux

Sources

  • « Ernest Lafont (homme politique, 1879-1946) », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960

Notes et références

  1. Jean Lorcin, notice « LAFONT Ernest (LAFONT Louis Ernest) », Le Maitron en ligne
  2. M-J. Bazin. La famille Adolphe Lafont. Rive gauche, Revue de la Société d'histoire de Lyon Rive gauche du Rhône, 1986, n°97, pp. 15-17. Lire en ligne
  3. Son acte de décès (n°713) dans les registres de décès du 7e arrondissement de Paris pour l'année 1946.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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