Ernest Renauld

Ernest Renauld collabore à de nombreux journaux départementaux tels que le Messager du Cher. En 1898, dans une lettre à Paul Déroulède, il se déclare « patriote, antisémite [...] et, naturellement, antidreyfusard »[1].

L'antiprotestantisme affirmé par Renauld à partir de 1898[1] s'inscrit en effet dans le contexte de l'affaire Dreyfus, où bon nombre de protestants soutinrent le capitaine Dreyfus[2].

En avril 1900, il rachète un journal en déclin, Le Pays, et tente sans succès d'en faire l'organe de l'antiprotestantisme. À la même époque, il fréquente des ligues catholiques telles que le comité Justice-Égalité, l'Union nationale et le Sillon[1].

Il dirige ensuite la Délivrance puis, entre 1904 et 1911, Le Soleil, célèbre journal royaliste[1].

Après la Première Guerre mondiale, il vit retiré près de Bourges et publie une Histoire populaire de la guerre en trois volumes. Royaliste mais opposé à l'Action française, il rédige en 1936 un ouvrage à charge contre le mouvement de Charles Maurras[1].

Pour Renauld, les juifs, francs-maçons et protestants ont contracté une alliance contre les nations catholiques pour assurer leur suprématie dans le monde entier[3]. Ainsi, il dénonce « l'oligarchie huguenote », faisant référence à certains hauts postes de la fonction publique occupés par des protestants[2] (Haute société protestante). Pour Renauld, il y a une sur-représentation du protestantisme à certains lieux de la société, il soutient de plus que si « un protestant s'en va ; un autre vient à sa place ». D'où sa dénonciation d'un péril protestant[4].

• Le Péril protestant, 1899.
• La Conquête protestante, 1900.
• L'Action française contre l'Église catholique et contre la monarchie, 1936.