Ernst Rodenwaldt

Ernst Rodenwaldt ( à Berlin ; à Ruhpolding) était un médecin allemand, partisan de l'eugénisme.

Ernst Rodenwaldt
Biographie
Naissance
Décès
(à 86 ans)
Ruhpolding
Abréviation en botanique
Rodenw.
Nationalité
Activités
Fratrie
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Membre de
Conflit
Personne liée
Siegfried Handloser (collègue (d))

Biographie

Il était le fils d'un professeur de lycée et le frère de Gerhart Rodenwaldt, un des archéologues les plus importants du XXe siècle. Après son Abitur obtenu au lycée de Cölln, il servit comme volontaire d'un an (de) en 1897/98 au régiment de fusiliers de la Garde. En même temps, il commença ses études de médecine à la Pépinière de Berlin, où il passa son examen d'État le 30 janvier 1903. En 1904 il fut reçu docteur en médecine à la Friedrichs-Universität Halle[1],[2]. De 1909 à 1913, il travailla au Togo comme médecin colonial où il réforma l'obstétrique en même temps qu’il luttait contre la variole et la malaria [3] Pendant la Première Guerre mondiale, il travailla comme médecin en Asie mineure pour l'Empire ottoman, allié de l’Allemagne. Sur les théâtres de guerre où il se trouvait, il put remporter de grands succès dans sa lutte contre la malaria, la fièvre boutonneuse, le choléra et le typhus[4]. Pendant l'hiver 1916/1917, le typhus s'était emparé de la ville de Smyrne presque entière, ce qui représenta pour lui un grand défi [5]. À Jérusalem, il supervisa les hôpitaux de guerre des sœurs allemandes de la Charité de Saint-Charles-Borromée et des diaconesses du Kaiserswerther. Après la guerre, il s'installa à Heidelberg en 1919 pour y faire des recherches sur la malaria [6]. A Heidelberg, il devint membre de la Verbindung Rupertia (de). Entre 1921 et 1934, il travailla dans les Indes orientales où, après seulement un an, on le chargea de lutter contre la malaria sur l'ensemble de l'archipel. En 1928, il y fut nommé inspecteur du service de santé publique et, à partir de 1932, il dirigea le laboratoire de santé publique de Weltevreden. Ses succès dans la lutte contre les maladies et ses nombreuses publications lui valurent d’être regardé comme le plus grand expert mondial du paludisme [3].

De 1921 à 1934, il travailla aux Indes orientales. Le 1er mars il devint membre de l'organisation étrangère de la NSDAP à laquelle il appartint jusqu'au . En 1934 il fut nommé professeur titulaire d'hygiène à Kiel, en 1935 il obtint la chaire d'hygiène à Heidelberg. En 1940 il devint directeur de l'Institut de médecine tropicale et d'hygiène tropicale de l'Académie de médecine militaire, et conseiller en médecine tropicale auprès du directeur du service de santé de l'armée. Il fut associé à l'évaluation scientifique des « expériences de la Wehrmacht sur l'homme». En 1943 il fut nommé médecin général. Des missions le conduisirent en France où dépendait de lui un hôpital militaire colonial spécial, aux Pays-Bas et en Belgique, en Italie, dans les Balkans et en Afrique du Nord. Il s'intéressait aussi à la géomédecine, aux questions d'hygiène et aux liens entre la géomorphologie et le paludisme, ainsi qu'aux conséquences du métissage. En 1943/44 il porta une attention particulière aux régions contaminées par le paludisme autour de Monte Cassino. Le Rodenwaldt fut privé de sa chaire d'hygiène pour appartenance au nazisme.

En 1948 il fut chargé de cours à l'université de Heidelberg. En 1951 il fut mis à la tête du laboratoire de recherche en géomédecine de l'Académie des sciences.

Héritage

Rodenwaldt jouissait d'une grosse réputation et d'une grande estime dans la médecine tropicale allemande. Le on donna son nom à l'Institut de médecine militaire et d'hygiène de la Bundeswehr de Coblence, le Ernst-Rodenwaldt-Institut. Le précédent, l'Institut national d'hygiène de la république du Togo avait déjà reçu son nom. Le était dévoilé à Lomé un bas-relief le représentant. Le cependant le Ernst-Rodenwaldt-Institut perdait son nom et, en , c'était au tour du Rodenwaldt-Institut du Togo d'être rebaptisé en « Institut National d'Hygiène ».

Notes et références

  1. WorldCat
  2. Dissertation: Aufnahmen des geistigen Inventars Gesunder als Maßstab für Defektprüfungen bei Kranken.

Voir aussi

Sources et bibliographie

  • (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Ernst Rodenwaldt » (voir la liste des auteurs).
  • (de) Wolfgang U. Eckart: Generalarzt Ernst Rodenwaldt; in: Gerd R. Ueberschär (Hrsg.): Hitlers militärische Elite. Von den Anfängen des Regimes bis Kriegsbeginn Vol. 1, Primus Verlag, Darmstadt 1998, (ISBN 3-89678-083-2), pages 210-222
  • (de) Ernst Klee, Auschwitz, die NS-Medizin und ihre Opfer, Frankfurt am
  • (de) Manuela Kiminus, Ernst Rodenwaldt. Leben und Werk, Heidelberg, Univ., Diss., 2002

Liens externes

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