Ernst Schreder

Ernst Schreder (1892-1941) est un général allemand de la Seconde Guerre mondiale. Il fut notamment commandant des 405e et 254e régiments d'infanterie en 1940 et 1941.

Ernst Schreder
Naissance
Metz, Alsace-Lorraine
Décès  49 ans)
Königsberg, Troisième Reich
Mort au combat
Origine Allemagne
Allégeance Empire allemand (jusqu'en 1918),
République de Weimar (jusqu'en 1933),
Troisième Reich
Arme Heer
Grade Generalmajor
Conflits Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Distinctions Deutsches Kreuz

Biographie

Fils d'un pharmacien, Ernst Schreder naît le , à Metz, une ville de garnison animée d'Alsace-Lorraine[1]. Avec sa ceinture fortifiée, Metz est alors la première place forte du Reich allemand[2], constituant une véritable pépinière d'officiers supérieurs et généraux[note 1]. Comme son compatriote Ludwig Bieringer, le jeune Ernst se tourne naturellement vers une carrière militaire. Il s'engage donc le , comme Fahnenjunker, dans l'Armée prussienne[3] Ernst Schreder est affecté d'abord au 132e régiment d'infanterie (de), où il est promu Leutnant, sous-lieutenant, faisant fonction d'officier de compagnie[3].

Première Guerre mondiale

Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, le sous-lieutenant Schreder est affecté dans la 61e Infanterie-Brigade. Fin 1914, il est nommé responsable d'une section de mitrailleurs, qui sera rattachée en 1915 au 2e Schneeschuh-Bataillon de l'Alpenkorps, l'une des meilleures unités de l'armée allemande[4]. En , Schreder est affecté dans le 3e Jägerregiment[3]. Promu Oberleutnant, lieutenant, en , Schreder prend le commandement d'un bataillon de ce régiment en . En , il est affecté au 376e Infanterie-Regiment, comme Regimentsadjutant, puis au 43e régiment d'infanterie (de), comme Maschinengewehr-Offizier. Durant cette guerre, Ernst Schreder a reçu les Croix de fer 1re et 2e classes.

Entre-deux-guerres

En , Ernst Schreder se reconvertit dans la police, avec le grade d'Hauptmann, capitaine. Affecté à Berlin, le capitaine Schreder suit les cours de l'académie de police de 1932 à 1934, après quoi il est promu Major, commandant de police. En , Schreder est promu Oberstleutnant, lieutenant-colonel, dans la police, avant de réintégrer l'armée au printemps 1936, avec le même grade. En , il est nommé commandant du 2e bataillon du 60e Infanterie-Regiment à Iserlohn en Rhénanie-du-Nord-Westphalie[3]. Promu Oberst, colonel, en 1938, Schreder prend le commandement du 22e Infanterie-Regiment stationné à Gumbinnen en Prusse-Orientale.

Seconde Guerre mondiale

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, son régiment intégré à la 1re Infanterie-Division participe à la campagne de Pologne. Fin 1939, son régiment est envoyé sur le front occidental, où il participe à la Bataille de France. Le , le colonel Schreder est nommé commandant du 405e Infanterie-Regiment intégré à la 121e Infanterie-Division[3]. Placé fin 1940 dans la Führerreserve, le colonel Schreder est rappelé le . Commandant le 254e Infanterie-Regiment, Schreder est envoyé avec la 110e Infanterie-Division sur le front russe. Le , le colonel Schreder est grièvement blessé. Transporté à l'hôpital militaire de Königsberg, Ernst Schreder décède de ses blessures le . Le , il reçoit à titre posthume la Deutsches Kreuz, avant d'être promu Generalmajor le , avec effet rétroactif au [3].

Grades

Distinctions

Deutsches Kreuz en or

Sources

  • (de) Die Generale des Heeres 1921-1945.

Notes et références

Notes

  1. Plus d'une trentaine de généraux et des dizaines d'officiers supérieurs allemands, pour la plupart actifs durant la Seconde Guerre mondiale, verront le jour à Metz, avant 1918.

Références

  1. L’Express, no 2937, du 18 au 24 octobre 2007, dossier « Metz en 1900 »
  2. François Roth : Metz annexée à l’Empire allemand, In François-Yves Le Moigne, Histoire de Metz, Privat, Toulouse, 1986, (p. 350).
  3. Ernst Schreder sur lexikon-der-wehrmacht.de
  4. Histories of Two Hundred and Fifty-One Divisions of the German Army which Participated in the War 1914-1918, Chaumont, France, 1920.
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