Esprit-Marie Cousinéry

Esprit-Marie Cousinéry (né le [1],[3] à Marseille - mort le à Paris) est un diplomate, archéologue et numismate français.

Esprit-Marie Cousinéry
Fonction
Consul général (d)
Biographie
Naissance
Décès
(à 85 ans)
Paris
Nationalité
Activités
Autres informations
Date de baptême
Membre de
Distinction

Biographie

« Las Incantadas », portique à caryatides et atlantes sur le côté sud du forum romain. Gravure de 1831 pour le Voyage dans la Macédoine d'Esprit-Marie Cousinéry. Les sculptures sont aujourd'hui au musée du Louvre.

Esprit-Marie Cousinéry était le troisième des treize enfants de l'avocat Barthélemy Cousinéry et de son épouse, Louise David, issue d'une famille d'imprimeurs. Il naquit le 6 juin 1747 à Marseille où il fit aussi ses études classiques. Il entra dans la carrière diplomatique grâce à son cousin, Claude Cousinéry, lui-même consul. Esprit-Marie Cousinéry commença sa formation au consulat de France à Gênes puis fut nommé en 1769 chancelier dans celui de Trieste. À partir de 1773, il occupa le même poste de chancelier au consulat de Salonique. Il y devint vice-consul en 1776. Il fut nommé à Smyrne en 1779. Il revint assurer l'intérim du consulat à Salonique entre 1783 et 1785, date à laquelle il prit officiellement le poste[1].

En 1792, lorsque le comte de Choiseul-Gouffier, ambassadeur à Constantinople quitta précipitamment ses fonctions pour se réfugier en Russie, Cousinéry accueillit Louis-François-Sébastien Fauvel avec qui il explora pendant huit mois la Thrace et la Macédoine. En juin 1793, le gouvernement révolutionnaire le considéra comme royaliste et le démit de ses fonctions. Il se réfugia à Smyrne où une partie de ses frères s'étaient installés[1],[4]. Il y resta dix ans avant de pouvoir rentrer en France. La Restauration le renvoya comme consul à Salonique. Il n'y resta que deux ans de 1815 à 1817. Il prit sa retraite en 1818 en Provence. Il fut alors fait chevalier de la Légion d'honneur et élu à l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1830[1].

En 1786, Esprit-Marie Cousinéry possédait déjà une collection de plus de 5 000 monnaies antiques[5]. En 1803 puis 1809, il proposa au Cabinet des médailles de lui acheter ses 9 070 pièces. La France ayant refusé, la collection fut acquise par le Cabinet royal de Munich. Son second consulat à Salonique lui permit d'acquérir 4 057 monnaies, elles aussi achetées ensuite par la Bavière[6].

Il avait épousé une Grecque et s'engagea pour la cause grecque lors de la guerre d'indépendance grecque[7].

Annexes

Ouvrages

  • Recueil de lettres critiques, historiques et numismatiques sur une inscription trouvée à Rosette pendant le séjour des armées françaises en Ægypte, Paris 1810
  • Essai historique et critique sur les monnaies d’argent de la ligue Achéenne, Paris, 1825
  • Voyage dans la Macédoine, contenant des recherches sur l’histoire, la géographie et les antiquités de ce pays, (2 vol.), Paris 1831.

Bibliographie

  • Louis Bergasse, Un consul de France en Orient, Esprit Cousinéry, voyageur, archéologue et numismate (1747-1833), Marseille, 1932.
  • Ph.-E. Legrand, « Biographie de Louis-François-Sébastien Fauvel, antiquaire et consul (1753-1838) », Revue archéologique, 3e série, no XXX, , p. 41-66 (lire en ligne, consulté le ).
  • Hélène Nicolet-Pierre, « Eckhel, Cousinéry et quelques autres », Revue numismatique, vol. 6, no 29, , p. 198-215 (lire en ligne, consulté le ).
  • (en) Daniela Williams, « Esprit-Marie Cousinéry (1747-1833) », International Numismatic Council, Compte rendu 59, , p. 27-37.
  • Anne Mézin, Les consuls de France au siècle des lumières (1715-1792), Peter Lang, 1998
  • Émile Perrier, Les bibliophiles et les collectionneurs provençaux anciens et modernes : arrondissement de Marseille, Barthelet et Cie, 1897

Références

  1. Williams 2012, p. 27
  2. Louis Bergasse, Souvenirs de Marseille et des échelles du Levant au XVIIIe siècle, Barlatier, (lire en ligne)
  3. Il est né le 6 juin et baptisé deux jours plus tard[2], ce qui amène de nombreuses sources à indiquer le 8 juin 1747 comme date de naissance.
  4. Legrand, p. 65-66
  5. Williams 2012, p. 29
  6. Williams 2012, p. 30
  7. Williams 2012, p. 32

Liens externes

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