Estée Lauder (entreprise)
Estée Lauder est l'une des principales entreprises américaines de production et de distribution de produits de soins pour la peau, de cosmétiques, de parfums et de produits pour les cheveux.
Pour les articles homonymes, voir Lauder.
Estée Lauder | |
Création | 1946 |
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Fondateurs | Estée Lauder, Joseph Lauder |
Forme juridique | Société anonyme avec appel public à l'épargne |
Action | NYSE : EL |
Siège social | New York États-Unis |
Direction | Fabrizio Freda |
Activité | Cosmétiques, Parfums |
Effectif | 46 000 en 2018 |
Site web | http://www.elcompanies.com |
Capitalisation | 73 071 M$ juillet 2019 |
Chiffre d'affaires | 13 691 M$ consolidé 2018 |
Résultat net | 1 785 M$ consolidé 2018 |
Histoire
La compagnie Estée Lauder est fondée en 1946, lorsque Estée Lauder et son mari Joseph Lauder commencent à produire des cosmétiques à New York. Au début, ils ne produisent que quatre types de produits : une crème hydratante riche et tout usage, une crème de main, une huile nettoyante et une lotion pour la peau. Deux ans plus tard, ils mettent sur pied leur première boutique située dans le magasin Saks Fifth Avenue à New York.
Durant les quinze années suivantes, ils contribuent à diversifier leur gamme de produits et de vendre et commercialiser leurs produits aux États-Unis. En 1960, leur compagnie devient internationale. Leur première filiale est installée à Londres dans la boutique de vêtements de luxe Harrods. L'année suivante, ils ouvrent une nouvelle filiale dans la ville de Hong Kong.
En 1964, ils lancent la ligne de parfums Aramis, qui proposait des fragrances pour hommes et des lotions pour le corps. En 1967, Estée Lauder est récompensée pour ses efforts en étant nommée l'une des dix plus grandes femmes d'affaires des États-Unis d'Amérique par les éditeurs des magazines de finance et d'économie américains. S'ensuit une seconde récompense en 1968 avec la réception d'un Spirit of Achievement Award décerné par l'Albert Einstein College of Medicine à l'Université Yeshiva. La même année, la compagnie poursuit son développement, ouvrant ses Laboratoires Cliniques Inc et produisant la première ligne de fragrances et de cosmétiques testée au niveau dermatologique et allergique par Estée Lauder.
Estée Lauder devient la première femme dans l'histoire des compagnies de cosmétiques à introduire une deuxième ligne de produits pour hommes lorsqu'en 1976, la compagnie commence à séparer la ligne de produits pour la peau en deux divisions distinctes. En 1981, la compagnie repousse encore les limites de l'industrie des cosmétiques et du marché mondial en distribuant ses produits en Union soviétique.
Estée Lauder vend maintenant ses produits dans les boutiques à travers le monde, et possède une chaîne de shopping en ligne. Elle emploie plus de 20 000 personnes, et en 2003, ses ventes totalisent plus de 5 milliards de dollars US$. La compagnie demeure sous le contrôle de la famille Lauder, possédant plus de 90 % des parts de vote de la compagnie, et le petit-fils d'Estée Lauder est actuellement le président du Conseil d'administration de la compagnie. Le fils Leonard est lui le fondateur de la marque Clinique[1]. En février 2004, la compagnie destinée aux adolescentes Jane est vendue ; en avril 2006, la marque de qualité professionnelle Stila, qu'Estée Lauder avait achetée en 1999, est vendue également.
La compagnie fut reconnue pour ses mannequins modèles iconiques et vedettes, quelquefois en faisant simplement référence aux visages. D'anciens « visages » d'Estée Lauder incluent Karen Graham, Willow Bay et Paulina Porizkova. Plus récemment, les mannequins modèles sont Constance Jablonski, Carolyn Murphy, Liya Kebede, Gwyneth Paltrow, Elizabeth Hurley, Kendall Jenner, etc.
Fin 2011, la compagnie signe la location du 76 avenue des Champs-Élysées (Paris 8e) pour une durée de neuf ans pour un montant de 18 000 €/m2/an, ce qui en fait la transaction à la location la plus importante de l’histoire du monde immobilier.
Le 28 avril 2014, Estée Lauder a annoncé la nomination de Christopher Giglio au poste de vice-président de la communication mondiale d'entreprise, en remplacement d'Alexandra Trower, vice-présidente exécutive de la communication mondiale.
En mai 2016, Estée Lauder annonce une suppression de 900 à 1 200 postes[2].
En juin 2018, la compagnie choisit Anok Yai pour être son égérie[3].
La compagnie participe au financement de la campagne de Donald Trump en 2016. Elle promet en 2020, dans un contexte de manifestations contre les violences policières et le racisme, de consacrer 10 millions de dollars afin de « favoriser la justice raciale et sociale, ainsi qu’un accès plus large à l’éducation »[4].
Actionnaires
Liste des principaux actionnaires au [5] :
The Vanguard Group | 7,22% |
Fidelity Management & Research | 4,57% |
State Street Global Advisors (en) Funds Management | 4,03% |
Jennison Associates | 3,07% |
Fundsmith (en) | 2,95% |
Edgewood Management | 2,94% |
Newfleet Asset Management | 2,37% |
BlackRock Fund Advisors | 2,16% |
JPMorgan Investment Management | 1,86% |
Madison Investment Advisors | 1,68% |
Marques
Les marques des produits de la Compagnie Estée Lauder incluent :
Marques de parfums
- DKNY
- Donna Karan
- Le Labo
- Marni
- Michael Kors
- Missoni
- Tom Ford
- Ermenegildo Zegna
- Bykilian
- Frédéric Malle[6]
Autres marques
- MAC Cosmetics
- Aveda
- Origins
- Prescriptives
- Bobbi Brown
- La Mer
- Tommy Hilfiger
- Jo Malone
- Kiton
- Bumble and bumble
- Darphin
- Smashbox
- Sean John
- Glamglow
- Too faced
- Becca cosmetics
- Lab-series
- Rodin olio lusso
- Tom Ford beauty
- Aerin beauty
- Tory Burch
- Clinique (en), produits cosmétiques, créée par Leonard Lauder.
Boycott
Depuis février 2001, Estée Lauder et ses lignes de produits ont été l'objet d'une campagne de boycott. Ce boycott a été démarré par des activistes pro-Palestiniens qui reprochaient à la compagnie ses liens supposés avec les activités pro-Israël de Ronald Lauder, membre du Conseil d'administration de la société[7],[8]. En juin 2003, le Queers Undermining Israeli Terrorism (QUIT), localisé dans la ville de San Francisco, a contribué à augmenter le boycott avec leur campagne intitulée Estée Slaughter[9]. Le boycott a engendré une campagne anti-boycott par les supporters d'Israël[10].
Notes et références
- Mark Tungate, « La beauté a-t-elle besoin d'icônes ? », L'Express Styles, no 3 173, , p. 72 à 73 (ISSN 0014-5270).
- « Estée Lauder va supprimer jusqu’à 1 200 emplois », Le Monde, 3 mai 2016.
- (en-US) « Misty Copeland Daily Routine | Estée Stories Blog | esteelauder.com », sur Estée Lauder Official Site (consulté le )
- Serge Halimi, « Vous avez dit « systémique » ? », sur Le Monde diplomatique,
- « THE ESTÉE LAUDER COMPANIES INC. : Actionnaires Dirigeants et Profil Société », sur www.zonebourse.com (consulté le )
- « Estée Lauder rachète le parfumeur français Frédéric Malle », sur bourse.lesechos.fr, (consulté le ).
- (en) « Boycott Israel Campaign » (consulté le ).
- (en) « American Muslims for Jerusalem have called for a boycott of Estée Lauder products », Snopes (consulté le ).
- (en) « Queers Undermining Israeli Terrorism » (consulté le ).
- (en) « Armchair Activist: Buy Estee Lauder Products », (consulté le ).
Annexes
Articles connexes
- Olivier Echaudemaison
- Ruban rose
- pinkwashing et marketing rose (cancer du sein) (en)
Liens externes
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