Étudiants musulmans de France

Étudiants Musulmans de France (EMF) est une association et un syndicat étudiant fondé en 1989. Elle se donne pour but de défendre les intérêts des étudiants, de lutter contre toutes les formes de discriminations, et d'organiser des actions sociales et culturelles.

Pour les articles homonymes, voir EMF.

Étudiants musulmans de France
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Forme juridique
Siège
Pays
Organisation
Site web

L'EMF a eu des élus dans les CROUS et dans certains conseils universitaires, en particulier en 2002 où elle a compte jusqu'à 11 élus. En 2021, elle compte 26 sections locales[1].

Historique

L'association est créé en 1989 sous le nom Union islamique des étudiants de France (UISEF). Elle prend son nom actuel lors de son congrès national du au à Limoges[2],[3]. En 2002, les élections des représentants des étudiants dans les CROUS voient une nette percée d'EMF, qui depuis sa création avait entre zéro et 5 élus. En 2002, l'association revendique 6,4 % des votants (passant de 1 942 voix et 1,6 % à 7 191 voix).

La présence de l'EMF aux élections 2004 des CROUS est médiatisée. Des organisations comme l'UNI ou la FEDER dénoncent l'apparition de cette liste. Les listes EMF obtient 7 512 voix (4,45 %) et 2 élus à Grenoble et Créteil (contre 11 en 2002), soit moins d'élus pour un nombre de voix légèrement supérieur en raison de la nette hausse de la participation.

En 2006, elle obtient 5 sièges sur l'ensemble des CROUS de France. En 2008, elle obtient un élu dans le CROUS d'Amiens. En 2010, elle n'obtient aucun élu.

Après les Attentats du 13 novembre 2015 en France, l'association réalise une vidéo remarquée pour exprimer sa solidarité aux proches des victimes et prôner l’union nationale[4],[5],[6],[7].

En 2016, elle obtient 2 sièges au sein du CROUS à l'Université de Lille, un sur la liste Bouge ton CROUS et l’autre sur la liste UNEF.

Critiques

En 2002, l'essayiste Michèle Tribalat s'interroge sur le sens que donne l'EMF à la laïcité ; un journaliste de L'Express s'interroge sur un éventuel double discours pratiqué par cette association[8]. Selon le journaliste Wally Bordas du Figaro, l'EMF est proche des Frères musulmans[9] et des Musulmans de France (ex UOIF)[10].

Publications

  • 1993-1995 : L'Événement estudiantin (revue)[11].
  • 2009 : Qu'est-ce que l'EMF ? : 20 ans au service de l'étudiant, Paris, L'Archipel, coll. « L'information citoyenne », 120 p. (ISBN 978-2-8098-0193-4).

Notes et références

  1. « Accueil », sur EMF (consulté le )
  2. Mohammed Telhine, L'Islam et les musulmans en France : une histoire de mosquées, Paris, Harmattan, coll. « Histoire et perspectives méditerranéennes », , 370 p. (ISBN 978-2-296-12257-4, lire en ligne), p. 241.
  3. Bernard Godard et Sylvie Taussig, Les Musulmans en France : Courants, institutions, communautés, un état des lieux, Paris, Hachette littératures, coll. « Pluriel », , 454 p. (ISBN 978-2-01-279446-7), p. 420.
  4. Laura Buratti, « #NousSommesUnis, la vidéo de solidarité des étudiants musulmans », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  5. « #NousSommesUnis : les Étudiants musulmans de France prennent la parole », Le Point, (lire en ligne)
  6. Laura Boudoux, « #NousSommesUnis : le message des étudiants musulmans de France », Elle, (lire en ligne)
  7. Béatrice Colin, « VIDEOS. « Nous sommes unis », le cri du cœur des étudiants musulmans toulousains », 20 Minutes, (lire en ligne)
  8. Sébastien Lebourcq, « Les étudiants musulmans se comptent », L'Express, (consulté le ).
  9. Wally Bordas, « Ces syndicats étudiants qui pactisent avec les mouvements islamistes », Le Figaro, .
  10. Wally Bordas, « L’Unef dans la tourmente après une nouvelle polémique sur l’islam », Le Figaro, .
  11. Gilles Couvreur, Musulmans de France : Diversité, mutations et perspectives de l'islam français, Éditions de l'Atelier-Éditions ouvrières, , 111 p. (ISBN 2-7082-3384-X), p. 59 [lire en ligne].

Annexes

Articles connexes

Liens externes

  • Portail des associations
  • Portail de l’islam
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.