Eugen Gerstenmaier
Eugen Karl Albrecht Gerstenmaier, né le à Kirchheim unter Teck et mort le à Oberwinter, était un théologien protestant et homme d'État allemand membre de l’Union chrétienne-démocrate (CDU).
Eugen Gerstenmaier | |
Eugen Gerstenmaier en 1960. | |
Fonctions | |
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Président du Bundestag | |
– (14 ans, 2 mois et 15 jours) |
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Législature | 2e, 3e, 4e et 5e |
Prédécesseur | Hermann Ehlers |
Successeur | Kai-Uwe von Hassel |
Biographie | |
Date de naissance | |
Date de décès | (à 79 ans) |
Nationalité | Allemand |
Parti politique | CDU |
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Présidents du Bundestag | |
Il s’illustra dans la résistance allemande au nazisme au sein du cercle de Kreisau.
Biographie
Enfance
Eugen Gerstenmaier était l'aîné d'une famille de huit enfants. Après l'école primaire, il occuper pendant plusieurs années un emploi commercial.
Il entreprend assez tardivement des études secondaires, puis universitaires, en philosophie, littérature allemande, et théologie protestante, aux universités de Fribourg, Zurich et Rostock.
Lutte contre le nazisme
Opposé au national-socialisme, il est arrêté en 1934. Il reprend ses études, mais en 1938, le régime lui supprime sa fonction d'enseignant et l'empêche de se présenter au doctorat d'état.
Très marqué par le mouvement protestant du Piétisme, ce luthérien modéré entre au service de l'Église protestante où il s'occupe des relations avec les pays étrangers. Il devient membre de l'église confessante, la branche de protestants totalement opposés à Hitler.
Il travaille avec les résistants de Kreisau, où il rencontre Helmuth James von Moltke, plutôt prompt à fonder un groupe de réflexion, plutôt que d'éliminer Hitler. Les membres socialistes étaient Carlo Mierendorff, Adolf Reichwein, Theodor Haubach, Hans Bernd von Haeften puis Eugen Gerstenmaier était de ceux du château de Kreisau[1].
Eugen Gerstenmaier participa au complot contre Hitler, avant l'attentat du 20 juillet 1944. Outre le général Ludwig Beck, Eugen Gerstenmaier, les comtes von Schwerin von Schwanenfeld, Berthold von Stauffenberg, et Peter Yorck von Wartenburg étaient présents. Cette tentative d'attentat est un échec : il est arrêté et condamné à sept ans de prison. Il est détenu à Bayreuth, où les Américains les libérèrent en avril 1945.
Carrière politique
Dès l'été 1945, il fonde l'Entraide de l'église protestante, qui apporte une aide très appréciée aux nombreux réfugiés et expulsés, aux sans-abris et aux prisonniers de guerre. Il exerce alors de nombreuses responsabilités au sein de l'Église protestante.
Membre de l'Union chrétienne-démocrate (CDU), il entre au Bundestag en 1949 et en devient le président après la mort de Hermann Ehlers, entre 1954 à 1969. Il fut également membre de l'Assemblée commune de la Communauté européenne du charbon et de l'acier dès 1952, et très brièvement élu président de la commission des Affaires étrangères en 1954, poste qu'il abandonnera pour la présidence du Bundestag.
Il assume ses fonctions de président avec dignité en affirmant les droits du Parlement face au gouvernement. Il améliore les conditions de travail des parlementaires à Bonn, en faisant construire une tour de bureaux, appelée Der Grosse Eugen, surnommée en son nom. Il fait également reconstruire le Reichstag de Berlin, détruit pendant la guerre.
Il fait alors de nombreux voyages pour faire connaitre la nouvelle république allemande, et travaille à la réconciliation entre les Allemands et les Juifs.
Eugen, Gerstenmaier doit se retirer de la vie politique au début de l'année 1969 pour avoir bénéficié, certes légalement, d'une loi sur les dommages de guerre qu'il avait contribué à faire voter. Cette erreur politique met fin à sa carrière.
Il mourra des suites d'une longue maladie à l'âge de 79 ans.
Publications
- Reden und Aufsätze, Stuttgart, 1956-1962, 2 vol.
- Neuer Nationalismus ? Von derWandlung der Deutschen, Deutsche Verlagsanstalt, Stuttgart, 1965
- Eugen Gerstenmaier im Dritten Reich, Eine Dokumentation, Evangelisches Verlagswerk, 1965
- Deutsche und Juden, Francfort-sur-le-Main, 1967
- Konrad Adenauer: Ehrung und Gedenken, Stuttgart, 1967
- Streit und Friede hat seine Zeit: Ein Lebensbericht, Francfort-sur-le-Main, 1981
Décorations
Ressources
Bibliographie
- Notices d'autorité :
- Fichier d’autorité international virtuel
- International Standard Name Identifier
- Bibliothèque nationale de France (données)
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- Bibliothèque nationale d’Israël
- Bibliothèque universitaire de Pologne
- Base de bibliothèque norvégienne
- Bibliothèque nationale tchèque
- Bibliothèque nationale de Lettonie
- WorldCat
- Bruno Heck (dir.), Widerstand - Kirche - Staat: Eugen Gerstenmaier zum 70. Geburtstag, Stuttgart, 1976
- Daniela Gniss, Der Politiker Eugen Gerstenmaier 1906-1986, Düsseldorf, 2005
- Hermann Kunst (dir.), Für Freiheit und Recht: Eugen Gerstenmaier zum 60. Geburtstag, Stuttgart, 1966
- Franz Möller, Abgeordnete des Deutschen Bundestages, Aufzeichnungen und Erinnerungen, vol. 17, Oldenbourg-Wissenschaftsverlag, Munich, 2004, p. 13-67
- Zeugen des Jahrhunderts: Eugen Gerstenmaier im Gespräch mit Johannes Gross, Fischer-Taschenbuch-Verlag, 1982, p. 9-54
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Eugen Gerstenmaier » (voir la liste des auteurs).
- Jean-paul Picaper, Opération Walkyrie : Stauffenberg et la véritable histoire de l'attentat contre Hitler, , 424 p. (ISBN 978-2-8098-0939-8, lire en ligne), p. 72.
- (de) « Anfragebeantwortung », sur Gouvernement Autrichien (consulté le ).
Liens externes
- (de) Eugen Gerstenmaier, dans le musée virtuel LeMO du musée historique allemand (DHM)
- (de) « Publications de et sur Eugen Gerstenmaier », dans le catalogue en ligne de la Bibliothèque nationale allemande (DNB).
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