Eurodif Production
Eurodif Production, créée en 1973, est une entreprise spécialisée dans l'enrichissement de l'uranium. La forme juridique est une société anonyme à conseil d'administration. Elle est filiale de la société Eurodif SA. Cette société est présente commercialement en France et à l'international. Elle exploite l'usine Georges-Besse, située en France dans le département de la Drôme sur le site nucléaire du Tricastin. Elle est active de 1973 à 2019.
Eurodif Production | |
Création | 1973 |
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Dates clés | 24 août 1976 : immatriculation de la société décrite |
Disparition | 17 novembre 2019 fusion |
Forme juridique | Société anonyme à conseil d'administration |
Siège social | Pierrelatte France |
Direction | Jacques Pethieu |
Actionnaires | Eurodif |
Activité | Enrichissement et retraitement de matières nucléaires |
Produits | Uranium enrichi |
Société mère | Eurodif SA |
Effectif | 400 2018 |
SIREN | 307 146 472 |
Fonds propres | 2 283 800 € fin 2018 |
Chiffre d'affaires | 29 157 700 € en 2018 |
Résultat net | 32 200 € en 2018[1] |
Histoire
Fort de l'expérience acquise avec l'usine militaire de Pierrelatte et devant la nécessité de disposer d'une telle installation d'enrichissement pour développer un programme nucléaire autonome, le Président Georges Pompidou propose fin 1969, à La Haye, aux pays européens intéressés de s'associer à des études de faisabilité d'une usine d'enrichissement de taille internationale. Un accord est signé avec les principaux pays européens à Paris, le , pour former une association qui, sous le nom d'Eurodif (pour European Gaseous Diffusion Uranium Enrichissement Consortium), avait pour mission d'étudier « les perspectives économiques liées à la réalisation, en Europe, d'une usine d'enrichissement de l'uranium par le procédé de diffusion gazeuse, compétitive sur le plan mondial »[B 1]. Font partie de cette association dont la durée de vie n'est statutairement que de deux ans : la France, la Belgique, la Grande-Bretagne, l'Italie, les Pays-Bas et la république fédérale d'Allemagne. En 1972, l'Espagne et la Suède sont admises dans le groupement, avec respectivement les sociétés Empresa nacional del uranio S.A. (Enusa), société détenue à 60 % par l'État espagnol, et l'A.B. Atomenergi (société d'état). Mais en 1973 la Grande-Bretagne, les Pays-Bas décident de se retirer du groupement[B 2].
Un protocole d’accord est finalement signé le entre le CEA et le Comitato Nazionale per l’Energia Nucleare (Italie), l’AGIP Nucleare, l’Enusa (Empressa Nacional del Uranio) (Espagne), l’AB Atomenergi (Suède), Synatom et le Centre d’étude de l’énergie nucléaire (Belgique). Cet accord décide de la constitution d'une société commune (société anonyme à Directoire et Conseil de Surveillance) dénommée Eurodif pour les études et recherches dans le domaine de l’enrichissement par diffusion gazeuse, ainsi que la réalisation et l’exploitation d’usines et la commercialisation d’uranium enrichi[2].
Eurodif Production est alors créée en tant que filiale de Eurodif. L'usine exploitée par Eurodif Production et dont Eurodif SA est propriétaire sera renommée "usine Georges Besse" en l'honneur de Georges Besse, premier président du Directoire de la société Eurodif, assassiné par le groupe Action directe en 1986.
Le 17 novembre 2019, la société est absorbée par la société Orano Cycle (305 207 169)[3].
Direction de l’entreprise
- Georges Besse : 1978-1982
- François-Xavier Rouxel (d) : ??-2011
Notes et références
- Simone Courteix, La coopération européenne dans le domaine de l'enrichissement de l'uranium , 1974, (voir dans la bibliographie)
- p. 777
- p. 778
- Autres
- https://www.societe.com/societe/eurodif-production-307146472.html
- « Document de référence AREVA 2008 », sur www.areva.com (consulté le ) p. 385
- Annonce légale publiée dans le Bodacc n°20190221 du 17/11/2019
Articles connexes
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