European Payments Initiative
L'European Payments Initiative (« initiative européenne pour les paiements », ou EPI), anciennement Pan-European Payments System Initiative (« initiative pour un système de paiement paneuropéen », ou PEPSI), est une initiative d'intégration des paiements de la Banque centrale européenne visant à créer un système de paiement et réseau interbancaire paneuropéen censé concurrencer Mastercard et Visa et in fine remplacer les systèmes nationaux comme le Groupement des Cartes Bancaires CB et le Girocard d'Allemagne[1].
Fondation |
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Sigle |
(en) EPI |
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Zone d'activité | |
Type |
Membres |
16 banque () |
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Fondateurs |
Banco Bilbao Vizcaya Argentaria, BNP Paribas, BPCE, CaixaBank, Commerzbank, Crédit agricole, Crédit Mutuel, Deutsche Bank, Deutscher Sparkassen- und Giroverband e.V. (en), DZ Bank, Internationale Nederlanden Groep, KBC Group, La Banque postale, Banco Santander (en), Société générale, UniCredito Italiano, Ibercaja (d), Abanca, Fundación Unicaja, Banco Sabadell, Bankinter, Caja de Ingenieros (en), Liberbank, Cajamar (d), Kutxabank |
Soutenu par |
Le projet est soutenu par la Commission européenne et compte, en 2021, 31[2] banques européennes majeures y compris les principales banques françaises, Deutsche Bank et Commerzbank en Allemagne, Santander Bank en Espagne et Intesa Sanpaolo en Italie[3].
Le système de paiement utilisera le SEPA instant credit transfer (SCT scheme) de manière à exploiter les infrastructures sophistiquées déjà existante comme le réseau TARGET Instant Payment Settlement (TIPS) de l'Eurosystème.
Un changement majeur au projet a été annoncé en mars 2022, abandonnant l'ambition principale de créer un schéma de paiement européen[4].
Origines
Projet Monnet
L'Europe a déjà essayé de se doter de son propre réseau de cartes et de paiements interbancaires par le passé. Lancé en 2008 par une vingtaine de banques européennes, le "Projet Monnet" a été discuté à Madrid le . Cette première initiative a été abandonnée en 2011.
Pression américaine
L'EPI trouve son origine lors du retrait américain de l'Accord de Vienne sur le nucléaire iranien en 2018. L'Europe est restée dans l'Accord de Vienne sur le nucléaire iranien mais a été menacée par l'administration Trump de blocage sur les transactions financières qui aurait pu contraindre Mastercard et Visa (deux sociétés américaines) à couper l'accès à leurs réseaux aux banques européennes qui continuent de commercer avec l'Iran[5]. Cette menace politique sur Mastercard et Visa, qui n'a toutefois pas été mise à exécution, conduit néanmoins l'Europe à lancer cette seconde initiative.
Références
- Martin Arnold, « ECB explores development of a digital currency », Financial Times, (lire en ligne , consulté le )
- (en)EPI Interim Company
- Éric Benhamou, « Paiements : vingt banques européennes lancent leur propre système », Les Échos, (lire en ligne , consulté le )
- https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/paiement-les-europeens-renoncent-a-sattaquer-au-duopole-de-visa-et-mastercard-1395455
- (en)Iran, Facebook, and Alipay: Why Europe is building another payments network even though it doesn’t need one
Lien externe
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