Évelyne Kestemberg

Évelyne Kestemberg-Hassin, née le à Constantinople et morte le à Paris, est une psychanalyste française[1].

Évelyne Kestemberg
Biographie
Naissance
Décès
(à 70 ans)
Paris
Nationalité
Activité
Conjoint

Biographie

Née en Constantinople « d'un père français, commerçant, et d'une mère juive russe qui avait fui la Révolution de 1917 »[2], Évelyne Kestemberg arrive en France peu après sa naissance. En 1942 elle quitte la France occupée par les Allemands pour rejoindre de la famille au Mexique où elle rencontre et se marie avec Jean Kestemberg qui s'était aussi réfugié au Mexique après avoir combattu dans les Brigades internationales[3]. Elle est philosophe de formation. Analysée par Marc Schlumberger elle va consacrer sa vie à la psychanalyse. Elle a été supervisée pendant sa formation d'analyste à l'Institut de psychanalyse de Paris par Sacha Nacht et devenue membre adhérent de la Société psychanalytique de Paris. Ce dernier s'est opposé à sa candidature au statut de membre titulaire/formateur à la SPP parce qu'elle n'était pas médecin. Finalement, en 1963 elle a été la première femme non-médecin (en dehors de Marie Bonaparte) à être élue titulaire/formatrice. Évelyne Kestemberg a dirigé le Centre de psychanalyse et de psychothérapie au sein de l’Association de santé mentale du XIIIe arrondissement (ASM13), connu aujourd'hui en tant que Centre Évelyne et Jean Kestemberg[4].

Elle fait aussi du psychodrame psychanalytique et a développé une clinique et des théories novatrices dans le traitement des psychotiques[5]. Elle a collaboré étroitement avec Serge Lebovici et René Diatkine au centre Alfred Binet, centre de consultation d'enfants et d'adolescents de santé mentale du 13e arrondissement de Paris. C'est avec Raymond de Saussure qu'elle créée la Fédération européenne de psychanalyse. Elle a travaillé encore sur l'anorexie, l'Identification, etc.

Publications

  • L'Identité et l'identification chez les adolescents. Problèmes théoriques et techniques, in La psychiatrie de l'enfant, 1962, 5-2, V, 441-522 (articles princeps) repris page 187 dans :
    • L'Adolescence à vif, Paris, PUF, 1999, (ISBN 2-13-049823-X)
  • La Psychose froide, Paris, PUF, 2001, (ISBN 2-13-051798-6)
  • (Coll.) Autrement vu : Des psychanalystes observent les relations mère-enfant ., Paris, PUF, 1981, (ISBN 2-13-036977-4)
  • Le Devenir de la prématurité et coll., Paris, PUF, 1977, (ISBN 2-13-034941-2)
  • Avec Jean Kestemberg et Simone Decobert, La faim et le corps : Une étude psychanalytique de l'anorexie mentale, Paris, PUF, 5e édition mise à jour 2005, (ISBN 2-13-046513-7) [6]
  • Le Psychodrame psychanalytique, avec Philippe Jeammet, Paris, PUF, coll. "Que sais-je ?" nos 1987, 2337, (ISBN 2-13-039811-1)

Notes

  1. (BNF 11909675)
  2. Abensour L., Evelyne Kestemberg, PUF, 1999, pp. 5-6.
  3. Abensour L., Evelyne Kestemberg, PUF, 1999, p. 6.
  4. http://fondation-kestemberg.fr/evelyne-et-jean-kestemberg/
  5. Alain Gibeault, « Le centre de psychanalyse et de psychothérapie Evelyne et Jean-Kestemberg », Le Coq-héron, no 201, , p. 68–72 (ISSN 0335-7899, DOI 10.3917/cohe.201.0068, lire en ligne, consulté le )
  6. L'anorexie mentale (du grec, « manque d'appétit ») est un des troubles des conduites alimentaires (TCA), à ne pas confondre avec l'anorexie comme pathologie médicale. Elle se manifeste notamment par une préoccupation tyrannique de l'apparence, qui entraîne des restrictions alimentaires drastiques. Les causes sont multiples et surdéterminées. En tout état de cause, elles relèvent d'une psychopathologie de l'image du corps. La mode et les phénomènes d'imitations entre adolescents sont souvent incriminés, mais ils restent difficiles à isoler de l'histoire du sujet qui souffre de son environnement familial et d'événements de vie déclenchants. La sociologie propose de prendre en compte la part des aspects sociaux liés, comme le fait que l'anorexie mentale ne se retrouve pas dans les mêmes proportions partout dans toutes les cultures et à toutes les époques. Dans certaines cultures, elle est absente. Les sujets qui souffrent de ces troubles sont surtout des adolescentes, même s'il y a de plus en plus de garçons. L'anorexie mentale implique une restriction alimentaire déterminée volontairement même si les causes de ces privations auto-infligées restent inconscientes pour les personnes qui en souffrent. Dans l'anorexie mentale, le patient lutte contre la faim, tandis que dans l'anorexie, il a perdu l'appétit. Les critères diagnostiques de l'anorexie mentale habituellement retenus sont : refus de maintenir le poids corporel au niveau ou au-dessus d'un poids minimum normal pour l'âge et pour la taille (ex., perte de poids conduisant au maintien du poids à moins de 85 % du poids attendu, ou incapacité à prendre du poids pendant la période de croissance conduisant à un poids inférieur à 85 % du poids attendu) ; peur intense de prendre du poids ou de devenir gros, alors que le poids est inférieur à la normale ; altération de la perception du poids ou de la forme de son propre corps (image du corps), influence excessive du poids ou de la forme corporelle pour le narcissisme ou estime de soi, ou déni de la gravité de la maigreur.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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