Evgueni Abalakov

Evgueni Mikhaïlovitch Abalakov (en russe : Евгений Михайлович Абалаков), né le à Krasnoïarsk et mort le à Moscou, est un alpiniste soviétique, frère de Vitali Abalakov[1],[2].

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Evgueni Abalakov
Biographie
Nationalité Union soviétique
Naissance ,
Krasnoïarsk, Russie
Décès ,
Moscou, URSS
Carrière
Disciplines Alpinisme
Période active 1931-1948
Plus haut sommet Pic Ismail Samani (7 495 m)

Biographie

Evgueni Abalakov, ayant perdu sa mère décédée en couches et son père mort deux ans plus tard, est élevé avec son frère Vitali par leur oncle qui habite rue Lénine à Krasnoïarsk[3]. Sorti de l'Institut des Beaux-Arts Sourikov (ru) de Moscou, sculpteur de son métier, il débute l'alpinisme en 1931. Lors de la Seconde Guerre mondiale, dès que les troupes allemandes viennent de pénétrer sur le territoire de l'Union soviétique, il s'engage dans un corps d'infanterie motorisée et participe à la bataille de Moscou jusqu'en 1942, puis, comme beaucoup d'autres alpinistes, à la bataille du Caucase. Tout comme son frère Vitali, il compte parmi les plus grands alpinistes soviétiques, ayant joué un rôle prépondérant dans la conquête des principaux sommets de l'URSS et la recherche de nouveaux itinéraires dans le Caucase. Il est le premier à explorer le pic Ismail Samani, en 1933, appelé alors le pic Staline[4].

De son œuvre artistique nous est parvenue la composition Alpinist i Alpinistka érigée près du pavillon de la culture physique et des sports au Centre panrusse des expositions. La sculpture est entièrement restaurée en [5].

Abalakov meurt en 1948, intoxiqué au monoxyde de carbone dans son appartement de Moscou, alors qu'il prépare une expédition dans les monts Tian. Il est enterré au cimetière de Novodevitchi. Son nom est donné au sommet qui s'élève à 6 446 mètres d'altitude dans le massif du Pamir entre le pic de Leningrad et le pic Borodino[6]. Ses exploits et les circonstances autour de sa mort sont relatés dans le livre Mystère de la mort d'Evgueni Abalakov (Тайна гибели Евгения Абалакова) écrit par son fils Alekseï[7]. Ce dernier a également fait ériger le buste de son père placé à l'entrée de leur ancienne maison rue Lénine à Krasnoïarsk[3].

Ascensions

Décorations

Notes et références

  1. Sylvain Jouty et Hubert Odier, Dictionnaire de la montagne, Place Des Editeurs, , 883 p. (ISBN 978-2-258-08220-5, lire en ligne)
  2. (en) Royal Geographical Society, The Alpine Club, Mountaineers, Dorling Kindersley Ltd, (ISBN 9781409383314, lire en ligne), p. 240
  3. (ru) Аронова Татьяна. Комсомольская правда-Красноярск, « Сын отлил отца в бронзе. В Красноярске устанавливают бюст альпиниста Евгения Абалакова », sur stolby.ru, (consulté le )
  4. Sylvain Jouty et Hubert Odier, Dictionnaire de la montagne, Place Des Editeurs, , 883 p. (ISBN 978-2-258-08220-5, lire en ligne)
  5. (ru) « На ВДНХ вернулись уникальные «Альпинист и альпинистка» », sur mosday.ru, (consulté le )
  6. (ru) Михаил Бобров, Записки военного альпиниста. От ленинградских шпилей до вершин Кавказа 1941–1945, Litres, (ISBN 978-5-457-88775-6, lire en ligne)
  7. (ru) Леонид Петренко, « Тайна гибели Евгения Абалакова (рецензия на книгу А.Е.Абалакова «Тайна гибели Евгения Абалакова») », sur mountain.ru (consulté le )

Bibliographie

  • Gérard Bordes, Grande Encyclopédie de la Montagne, t. 1, Paris, Atlas, , 2400 p.
  • Cédric Gras, Alpinistes de Staline, Paris, Éditions Stock, 2020, 342 p.

Liens externes

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