Extensible Business Reporting Language
XBRL (sigle de eXtensible Business Reporting Language) est un langage informatique basé sur XML, généralement utilisé pour décrire des données financières. Le format XBRL est promu par ses créateurs depuis 1999[1] et est maintenant largement utilisé dans le monde. En Europe, il est notamment utilisé pour le transferts des données entre les banques et les assurances et leurs superviseurs et, dans de nombreux pays, pour transférer les comptes annuels et les données fiscales ; à partir de 2021, les rapports annuels des sociétés cotées en Europe seront également transférés en XBRL (technologie Inline XBRL).
Promoteurs du langage XBRL
Le standard est dirigé par un consortium international sans but lucratif (XBRL International Incorporated) de plus de 300 organisations, constitué de régulateurs, d'agences gouvernementales et d'éditeurs de logiciels. XBRL International Inc. est soutenu par ses « juridictions », des instances indépendantes, généralement organisées sur une base nationale, qui travaillent pour promouvoir l'adoption de XBRL et le développement de taxonomies qui définit les besoins d'échange d'informations de leurs domaines propres. XBRL a été adopté pour remplacer à la fois les données financières électroniques légales ou sur papier par un grand nombre de régulateurs. Il est maintenant utilisé pour la délivrance d'informations financières performantes, entre autres dans le programme SEC aux États-Unis[2].
Organisation technique
XBRL est un standard servant à communiquer des données financières. Ces communications sont définies par un ensemble de méta-données établies dans des taxonomies. Les taxonomies comprennent la définition d'éléments de reporting individuels ainsi que les relations entre les éléments dans une taxonomie et dans d'autres taxonomies. Ils fournissent une manière extrêmement puissante de modéliser les sémantiques d'un reporting et sont facilement extensibles. Si des taxonomies peuvent en théorie être créées par n'importe qui, les plus importantes ont été créées via une collaboration entre comptables cherchant à reprendre les principes généralement acceptés qui s'appliquent dans de nombreuses juridictions. Des organisations qui cherchent à communiquer des données à des tiers produisent des données, des documents instanciés qui sont conformes à ces taxonomies.
La façon dont ces taxonomies elles-mêmes sont liées est dirigée par une specification formelle que le consortium international XBRL publie.
XBRL est un peu différent de nombreux autres standards XML publiés par les consortiums. Habituellement, quand deux parties veulent échanger de l'information via XML, elles ont besoin au préalable d'avoir accès à toutes les définitions des éléments. La comptabilité implique la dissémination de l'information, la grande majorité de celle-ci devant se conformer à des normes de reporting, mais quelques-unes sont uniques à l'environnement d'une société particulière.
XBRL permet la création de taxonomies qui enregistrent la sémantique d'un reporting comme l'US GAAP (Generally Accepted Accounting Principles) ou l'International Financial Reporting Standards (IFRS) par une collaboration du consortium. Ces taxonomies sont créées à travers un processus un peu différent que pour l'XML.
Une taxonomie XBRL est un dictionnaire structuré explicitant l'ensemble des concepts utilisés par un pays (les États-Unis), un groupe de pays (Union européenne) ou un domaine particulier (banques, assurances, places boursières...). Les taxonomies permettent ensuite de créer les documents XBRL, les instances, contenant les faits (les données comptables, financières) qui sont ensuite échangés par les entreprises et les organismes concernés (banques, bourses, assurances, organismes de contrôle financier...).
Intérêt et critiques
Jusque-là utilisé par les banques centrales pour faire leurs « reportings » COREP/FINREP, le langage XBRL est consacré par Bâle III[3].
D'autres soutiennent que XBRL est une norme de facto imposée par le monopole, pourtant peu efficace et d'une implémentation qui crée plus de problèmes qu'elle n'en résout[4].
Adoption du standard
« En 2007, les banques françaises devront transmettre à la Commission bancaire les données requises par la réglementation Bâle II sous ce format. En Espagne, Belgique ou aux Pays Bas, le standard est progressivement requis pour l’échange de données fiscales, réglementaires ou le dépôt des comptes »[5].
En le Financial Services Authority a décidé que la norme XBRL ne sera pas adoptée au Royaume-Uni[6].
L'Autriche, la Tchéquie, le Danemark, l'Estonie, la Lettonie, le Portugal et la Suède ont refusé l'adoption de cette norme[7].
Notes et références
- A little history
- (en) SEC's Office of Interactive Disclosure Urges Public Comment as Interactive Data Moves Closer to Reality for Investors
- Bâle III : L’harmonisation des "reportings" COREP/FINREP" consacre le langage XBRL, Point B@nque, n°72, janvier -février 2012, page 28.
- XBRL Gerbil Dies a Guinea Pig’s Death?
- XBRL, contrainte ou opportunité pour les entreprises ? Les Échos le 6 mars 2007.
- FSA Statement on use of XBRL
- XBRL International PROGRESS REPORT — November 2007
Voir aussi
Liens externes
- XBRL France
- Glossaire en 7 langues de la taxonomie XBRL IFRS
- International_Business_Communication_Standards : Normes relatives à la communication visuelle des informations en entreprise
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