Fédération sportive LGBT+

La Fédération sportive LGBT+ est une fédération mixte et omnisports créée en décembre 1986[1], qui regroupe 50 associations sportives en France et ayant pour objectif de lutter contre les discriminations subies par les personnes LGBT+ et cela à travers l’organisation de manifestations sportives. Elle propose près de 36 sports différents et compte environ 6 000 athlètes.

Fédération sportive LGBT+

Nom(s) précédent(s) FSGL; Comité gay Paris Île-de-France (CGPIF)
Création 1986
Président Éric Arassus
Siège Paris
Licenciés 6 000
Site internet fsgl.org

La Fédération sportive LGBT+ est à la fois membre de l'Inter-LGBT, du Centre LGBT Paris-Île-de-France et elle est soutenue par la Direction générale de la Santé pour son combat contre le VIH et les infections sexuellement transmissibles. Elle est aussi membre de la Fédération des Gay Games (FGG) et de la fédération sportive européenne gay et lesbienne (EGLSF). La Fédération sportive LGBT+ a créé en 2003 le Tournoi international de Paris (TIP) qui se tient annuellement durant le week-end de la Pentecôte.

Historique

La Fédération Sportive LGBT+ a été créé sous le nom "Comité Gai Paris Île-de-France (CGPIF)" en décembre 1986[1], par des sportifs gays et lesbiennes revenant des deuxièmes Gay Games de San Francisco. Sous la forme d'un club omnisports et culturel, elle visait à préparer une délégation francilienne aux Gay Games de Vancouver.

En 1990, les différentes sections sportives et culturelles se scindent en associations autonomes[1]. La mission du CGPIF change pour une mission de fédération des nouveaux clubs créés, de promotion de l’esprit des Gay Games et d’organisation de la participation à ces derniers.

En 1997, la fédération CGPIF organise les EuroGames à Paris et accueille 2000 participants de toute l'Europe. En 1998, elle modifie son intitulé pour devenir la Fédération Sportive Gaie et Lesbienne CGPIF.[1]

En 2000, de fédération historiquement parisienne, le CGPIF va devenir progressivement une fédération nationale, avec la création dans plusieurs villes françaises de clubs sportifs LGBT (Lesbiennes, Gays, Bi.e.s et Trans) jusqu’à changer de nom pour souligner sa mue définitive et devient la Fédération Sportive Gaie et Lesbienne (FSGL).

En 2003, en vue de candidater à l'organisation de la 8e édition des Gay Games à Paris en 2010, la FSGL crée le Tournoi International de Paris afin de démontrer sa capacité à organiser un grand rendez-vous sportif international.

Depuis le 13 septembre 2009, la FSGL organise chaque année un forum public de présentation du mouvement sportif LGBT à Paris. En septembre 2021, la 12ème édition accueille à l'Espace des Blancs Manteaux plus de 75 clubs nationaux sur un week-end.

Après un premier échec en 2005, la FSGL lance en 2012 une nouvelle candidature pour l’organisation des Gay Games à Paris en 2018. A ce titre, elle participe à la création de l'association Paris 2018.

En 2020, la FSGL entreprend sa mue pour obtenir l'agrément du Ministère des Sports pour être identifiée comme Fédération sportive au même titre que les fédérations délégataires ou affinitaires : réforme des statuts en 2020, changement de nom en 2021. La FSGL devient la Fédération Sportive LGBT+.

Lutte contre l'homophobie

La Fédération s’engage en réalisant des campagnes de sensibilisation, en mettant à disposition des ressources pour accompagner les pratiquants et professionnels du sport pour tendre vers cet environnement respectueux et inclusif.

Le 18 juin 2011, elle dénonce les propos, rapportés par Le Canard enchaîné[2], du président de la république. Selon le journal, Nicolas Sarkozy aurait estimé « Je ne […] crois pas [qu’il y ait des problèmes d’homophobie]. Il y a dans ce domaine l'exemple du Stade français et de mon ami Max Guazzini, qui a choisi des maillots roses pour ses joueurs. Je ne voudrais pas qu'on laisse croire qu'il y a des discriminations ou de l'homophobie dans le sport ».

Pour l'association, ces propos, « au-delà même de l’anecdote concernant la couleur rose pour illustrer la tolérance de monsieur Guazzini, ces commentaires sont lourds de conséquences puisqu'il laisse croire que tous les témoignages d’homophobie dans le sport qui nous parviennent régulièrement n’ont aucune valeur ; que les rumeurs sur Yoann Gourcuff ; que l’éviction de Yoann Lemaire, joueur de foot amateur victime de son coming out ; que des banderoles homophobes lors de matchs de foot ; que les déclarations homophobes de certains dirigeants de clubs sportifs ; ou encore que le récit du joueur de foot de haut niveau parlant de « son calvaire au quotidien » dans le livre Sexe Footbal Club n’ont pas valeurs de preuve ! »

Dans son communiqué daté du , l'association rajoute « Or le déni de tous ces actes homophobes engendre toujours plus le sentiment d’impunité et favorise les actes de discriminations sous toutes ses formes, pas seulement celles liées à l’homophobie et va à l’encontre du travail de toutes les associations qui comme la FSGL luttent contre les discriminations aussi bien sur les terrains de sport que dans les vestiaires. Dernièrement, la création d'un comité de lutte contre les discriminations par madame Chantal Jouanno, dans lequel la FSGL a été partie prenante illustre bien les efforts déjà entrepris dans ce domaine. Ensuite, il va à l’encontre du travail de toutes les associations qui comme la FSGL luttent contre les discriminations aussi bien sur les terrains de sport que dans les vestiaires. Dernièrement, la création d'un comité de lutte contre les discriminations par madame Chantal Jouanno, dans lequel la FSGL a été partie prenante illustre bien les efforts déjà entrepris dans ce domaine. » LA FSGL conclut : « Une telle déclaration de monsieur Sarkozy, met donc en péril le principe même de ce comité et pourrait dans le pire des cas marquer un coup d'arrêt à la lutte contre l'homophobie dans ce domaine, et dans le meilleur des cas freiner les avancées engendrées. Cela va aussi à l’encontre des déclarations de madame Jouanno qui avait affirmé que la lutte contre l’homophobie était une des priorités du ministère. La ministre avait par ailleurs et récemment, laissé entendre que les fédérations qui ne signeraient pas la Charte de lutte contre l'homophobie ne recevraient pas de subventions. Le récent vote du parlement contre le mariage homosexuel, ainsi que les récentes déclarations homophobes non sanctionnées d’élus UMP laissent présager le pire pour la lutte contre l’homophobie en général. » L'association attend des clarifications du président de la République comme de la ministre des Sports, Chantal Jouanno concernant l'engagement réel du gouvernement actuel dans la lutte contre les discriminations dans le sport[3],[4].

Membres

Liste des associations membres à juin 2021

Association Sport Implantation
Acrobad Badminton Ile de France
Activ'Elles Multisports Provence Alpes Cote d'Azur
AGIR Multisports Multisports Nouvelle Aquitaine
Athlétic Cœur de Fond Running Ile de France
Badass Ladies Roller Ile de France
Bad Attitude Badminton Ile de France
Badminton LGBT & Friend Orléans Badminton Centre Val de Loire
BAG Nantes Badminton Pays de la Loire
BK Paris Softball Club Softball Ile de France
CARGO Multisports Rhone Alpes Auvergne
Chemin des Cimes Multisports Occitanie
Contrepied Volleyball Ile de France
Décalage Handball Ile de France
Double Jeu Tennis Paris Tennis Ile de France
Entre2Basket Basket Ile de France
FC Paris Arc-En-Ciel Football Ile de France
Front Runners de Paris Running Ile de France
Front Runners Marseille Multisports Provence Alpes Cote d'Azur
FrontRunners Nice Running Provence Alpes Cote d'Azur
GAIS Nice Multisports Provence Alpes Cote d'Azur
Galipettes Gymnastique Ile de France
GLS Rennes Multisports Bretagne
Golf Friendly Golf Ile de France
Goodminton Badminton Ile de France
Groupe Grimpe et Glisse Escalade Ile de France
Kuroba Aikido Arts Martiaux Ile de France
La Boucherie de Paris/ Les Quads de Paris Roller Ile de France
Laissez-Nous Danser Danse Ile de France
Le Cercle du Marais Natation Ile de France
Les Anneaux du Marais Badminton Nouvelle Aquitaine
Les Bascos Randonnée Nouvelle Aquitaine
Les Coqs Festifs Rugby Ile de France
Les Dérailleurs Cyclisme France
Les Enrolleres Roller Ile de France
Les Gaillards Rugby Ile de France
Les Petites Frappes Squash Ile de France
Les Rebelyons Rugby Rhone Alpes Auvergne
Makoto Judo-Jujitsu Arts Martiaux Ile de France
Niji-kan Karate do Arts Martiaux Ile de France
Open Balle Ping pong Ile de France
Outsiders Multisports Ile de France
Panamboyz & Girlz United Football Ile de France
Paname Boxing Club Boxe Ile de France
Paris Aquatique Natation Ile de France
Paris Lutte PWC Lutte Ile de France
Paris Rollergirls Roller Ile de France
Plongée Arc-En-Ciel Plongée Ile de France
Rainbow Evidanse Danse Ile de France
Rando's Ile-de-France Randonnée Ile de France
Roucoulettes Handball Handball Ile de France
Sitébad Badminton Ile de France
Tao Te Chia Arts Martiaux Ile de France
Voile et Croisière en Liberté (VCL) Voile Ile de France
Entrainement chez Les Coqs Festifs (rugby).

Notes et références

  1. Sylvain Ferez, Agnès Elling et Philippe Liotard, « Sport homosexuel et mouvement social : la mise en scène du corps gay et lesbien », Nouvelles Questions féministes, (lire en ligne).
  2. « Dans «Le Canard»: Pour Sarkozy, «il n'y a pas d'homophobie dans le sport» »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur tetu.com, .
  3. « La FSGL répond à Nicolas Sarkozy » [archive du ], sur lepost.fr, .
  4. « La FSGL attend «des clarifications rapides» de Nicolas Sarkozy » [archive du ], sur yagg.com, .

Liens externes

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