Fête des Bleu-blanc-rouge
La fête des Bleu-blanc-rouge (couramment appelée fête des BBR) était une rencontre annuelle des sympathisants et membres du Front national. Cette manifestation a été créée en 1981 sous l'impulsion de Michel Collinot, en réaction à la victoire de la gauche la même année, avec l'élection de François Mitterrand à la présidentielle et la présence de communistes au gouvernement à la suite des élections législatives[1]. L'entrée à la manifestation est payante.
Pour les articles homonymes, voir Bleu Blanc Rouge et BBR.
Histoire
Le nom de la fête évoque les couleurs du drapeau de la France et a été conçue pour être la « contre fête de l'Humanité » du Parti communiste français[2]. De plus, la fête devait rendre l'image du Front national plus avenante, et les recettes devaient renflouer les caisses du parti après la défaite des législatives[3].
La fête est annoncée par Michel Collinot sur Radio Le Pen le , et sa première édition a lieu le [3].
La fête s'est déroulée à partir de 1993 à Paris, plus précisément au bois de Vincennes, sur la pelouse de Reuilly, jusqu'en 2001, année après laquelle une interdiction de tenue en cet endroit a été prononcée. Elle reprendra en 2005, puis 2006, au Bourget cette fois, où elle s'était déjà tenue de 1985 à 1988, en 1991 et en 1992.
Jean-Marie Le Pen y prononce un discours. Une messe traditionnelle catholique y est célébrée le dimanche.
À la suite du revers électoral du Front national aux élections législatives de 2007 et au déficit financier qui en découle, l'édition 2007 des BBR a été annulée.
En , Marion Maréchal relance la Fête des Bleu-blanc-rouge avec un « rassemblement BBR Grand Sud » au Pontet sur la « thématique médiévale »[2],[4]. L'événement attire environ 1 500 militants et une centaine d'élus FN[4], ainsi que Marine Le Pen, alors que la presse évoque des tensions entre elle et Marion Maréchal[5]. À cette occasion, elle assure n'avoir « jamais renié la filiation politique avec Jean-Marie Le Pen » et vouloir « instaurer, à long terme, cette tradition de fête populaire autour des neuf fédérations du Grand Sud »[4]. L'historienne Valérie Igounet considère qu'en reprenant l'intitulé « BBR », « Marion Maréchal prolonge donc la tradition FN tout comme son grand-père »[2].
Liste des éditions
Références
- Guy Birenbaum, Le Front national en politique, Paris, Balland, coll. « Fondements », , 358 p. (ISBN 2-7158-0889-5), p. 279.
- Valérie Igounet, « Comme un air de déjà vu ? », Derrière le Front, France Info, (consulté le ).
- Valérie Igounet, Le Front National de 1972 à nos jours : Le parti, les hommes, les idées, Paris, Seuil, , 495 p. (ISBN 978-2-02-107826-8).
- Emmanuel Galiero, « Marion Maréchal Le Pen : «Je veux instaurer une grande fête populaire dans le Sud» », Le Figaro, (consulté le ).
- Olivier Beaumont, « Marine Le Pen vole la vedette à sa nièce Marion à la fête Bleu Blanc Rouge », Le Parisien, (consulté le ).
- Alain Rollat, « La "contre-fête" des "bleu, blanc, rouge" », Le Monde, .
- Alain Rollat, « Le jour de gloire de M. Le Pen », Le Monde, .
- Alain Rollat, « M. Le Pen : " Nous sommes le peuple ! " », Le Monde, .
- « La droite parlementaire se démarque de M. Le Pen », Le Monde, .
- « La fête des " Bleu-Blanc-Rouge " M. Le Pen : " Cela ne fait que commencer... " », Le Monde, .
- « La Fête des bleu, blanc, rouge Selon M. Le Pen, la société française est atteinte du " sida mental " », Le Monde, .
- « Le Front national prépare sa fête de Bagatelle », Le Monde, .
- « Avant la fête du Front national M. Le Pen affirme qu'il sera présent au second tour de l'élection présidentielle », Le Monde, .
- « Déclaration de M. Jean-Marie Le Pen, président du Front national, au Bourget le , sur les médias, la situation de la France, le Front National et sa stratégie, parue dans "Présent" des , et », sur vie-publique.fr.
- « Alors qu'il organise sa fête annuelle Le Front national radicalise sa critique de M. Balladur », Le Monde, .
- « Le Pen candidat », Les Échos, .
- Guillaume Tabard, « Extrême droite », La Croix, .
- Vanessa Schneider, « Pendant la polémique, le FN fait des voix. Dans une cantonale à Toulon, le candidat lepéniste est en tête devant un RPR. », Libération, .
- « Le peuple de Paris invité à manifester contre le FN », L'Humanité, .
- Christiane Chombeau, « Jean-Marie Le Pen intronise sa femme comme tête de liste aux élections européennes », Le Monde, .
- Christiane Chombeau, « « Tueuses » bleu -blanc -rouge pelouse de Reuilly », Le Monde, .
- M.-A.G., « Polémique autour de la fête du Front national », Le Parisien, .
- Christiane Chombeau, « M. Le Pen à la reconquête des cadres et militants du FN à la fête "Bleu-Blanc-Rouge" », Le Monde, .
- « Le FN tient sa Convention présidentielle », L'Obs, .
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