Fagnolle
Fagnolle (en wallon Fagnole, et autrefois Fagnolles[citation nécessaire]) est une section de la ville belge de Philippeville située en Région wallonne, dans la province de Namur.
Fagnolle | |||||
Photo prise à Fagnolle | |||||
Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Namur | ||||
Arrondissement | Philippeville | ||||
Commune | Philippeville | ||||
Code postal | 5600 | ||||
Zone téléphonique | 060 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Fagnolli(e) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 06′ nord, 4° 34′ est | ||||
Superficie | 1 045 ha = 10,45 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : province de Namur
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La commune est bornée au nord par Roly, à l'est et au sud par Dourbes, et à l'ouest par Mariembourg. C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977. Jusqu'en 2020, Fagnolle faisait partie de l'association regroupant les plus beaux villages de Wallonie[1].
Patrimoine
Proche du village, se trouve l'ancien château de Fagnolle ainsi que la pierre au sacrifice, le cromlech préhistorique de Fagnolle et une villa romaine. Il y a également de nombreux sentiers contemplatifs dans les bois. Dans le village se trouve la fontaine, la maison du bailli et l'ancien moulin.
Histoire
Dans les dernières décennies de l'Ancien Régime, le Comté de Fagnolle est un petit état indépendant, terre souveraine, membre du Cercle de Westphalie et du Saint-Empire romain germanique. Cet État est enclavé dans la Principauté de Liège, près de Couvin.
Son château typique de plaine, élevé dans la vallée marécageuse qui borne au nord la forêt de Thiérache, commandait la «trouée» de l'Oise. Il est détruit le par Guillaume le Taciturne[2], pour que les Français d’Henri II ne l’occupent pas. En partie ruiné, le château n’est abandonné définitivement qu'en 1659, quand la ligne de défense des Pays-Bas est reportée sur la Sambre par le gouvernement espagnol.
Charles-Joseph de Ligne, militaire, diplomate et grand mémorialiste de son temps, avait obtenu en 1770 de l'Empereur Joseph II l'érection de sa terre de Fagnolle en principauté d'Empire. Il en profite pour faire battre monnaie à son effigie, un ducat d'Allemagne portant au droit le buste du prince avec la légende : CAROLUS P.S.I.R. De Linea. C. Fagnolensis, soit Charles - Prince du Saint Empire Romain - de Ligne, comte de Fagnolle. À l'avers, figure l'écusson de Ligne sur un manteau ducal entouré du collier de la Toison d'Or[3].
Occupé par la France en 1792[4], le Comté de Fagnolle est alors englobé dans le département des Ardennes. À la mi-, estimant que « le bonheur des Liégeois dépend de leur réunion à la juste et loyale République française, les administrateurs municipaux de Couvin convoquent les habitants de leur ressort pour acquiescer à ce projet » mais « Faginolle », ci-devant terre neutre du prince de Ligne ne veut pas « opérer ». Il n’empêche que le village est incorporé dans un des dix cantons municipaux du district de Couvin, celui de Nismes qui comprend les deux Dourbes, Fagnolle ou Ligne, et Olloy[5]. Fagnolle reste française en 1814 et fait encore partie du département des Ardennes.
En 1815[4], au second traité de Paris, ce territoire est rattaché au Royaume des Pays-Bas en même temps que Mariembourg, Couvin, Bouillon et Philippeville[6]. Sous ce régime, l’ancien comté souverain devient propriété de la Couronne de Guillaume Ier. À l’indépendance belge en 1830, la commune de Fagnolle tente, en vain, de protester de son indépendance « de tout temps » et ce jusqu’en 1840.
Au début de la Première Guerre mondiale, durant la retraite de la Ve Armée française de Lanrezac, le , une tranchée, creusée dans le haut du village, retarde l’avance de l’ennemi. Cinq soldats français sont tués par un shrapnel tombé à quelques mètres derrière eux. Un monument est par la suite érigé en leur honneur (prisme de 2 m de hauteur, surmonté d’un pyramidion) à l’endroit où ils ont perdu la vie, au sud du village, près du lieu-dit la Sentinelle[7].
Galerie
- Le village
- Les ruines du château médiéval (XIIe siècle)
- Le village vu du nord
Voir aussi
Notes et références
- « Fagnolle n’est plus un «des plus beaux villages» de Wallonie », sur L'Avenir, (consulté le )
- Françoise Jacquet-Ladrier, Communes de Belgique, Crédit Communal, , p. 455.
- Albert de Robaulx de Soumoy, Recherches sur l'histoire de Mariembourg, , p. 94, note 1.
- Oscar Paul Gilbert, Vie du feld-maréchal prince de Ligne, C. Aveline, (lire en ligne)
- André Lépine, « Le rattachement à la France du district de Couvin en 1793 », cahier du Musée de Cerfontaine, no 246,
- « Traité de Paris », sur Wikisource
- André Lépine, « 80 monuments insolites d'Entre-Sambre-et-Meuse », cahier du Musée de Cerfontaine, no 520, , p. 82
Bibliographie
- Camille Bourgault, « Le Château-fort de Fagnolle », Revue d'histoire et de folklore Le Guetteur Wallon, Namur, , p. 1-44
- Adrienne Stengers-Limet, Une fiscalité particulière dans les anciens Pays-Bas: Les terres franches, t. 84, Kortrijk-Heule, UGA, coll. « Anciens Pays et Assemblées d'États », , 516 p. (ISBN 9067681261)
- Janine Lambotte, Le prince de Ligne ou la dernière mémoire, Bruxelles, Labor & R.T.B.F., , 212 p. (ISBN 2804005461)
- Philip Mansel, Le charmeur de l'Europe: Charles-Joseph de Ligne, Paris, Stock, (ISBN 2234023548)
- André Lépine, « Des religieuses Sœurs grises de Fagnolle à Beaumont (16e s.) », cahier du Musée de Cerfontaine, no 386, , p. 28
Liens externes
- Site officiel de l'école communale de Fagnolle
- Site de la maison du tourisme des vallées des eaux vives
- Site de Philippeville et de ses villages
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