Famille Delacrétaz
La famille Delacrétaz est une famille suisse du canton de Vaud, originaire de Corbeyrier puis d' Yvorne, de Morges, de La Praz, etc.
Étymologie
Le nom de famille vient du lieu dit Vers-la-Crêtaz, anciennement vers la crestaz, situé au bas de la partie principale du village de Corbeyrier et dont le nom figure toujours sur les cartes de Swisstopo. On disait « ceux de la crête »[2].
Histoire
La famille est citée pour la première fois à Corbeyrier dans une Grosse de Reconnaissances de 1332 : y apparaissent entre autres les noms de Martinier Delacreta et Mabilliola de Cresta[1].
Le nom de Crestaz apparait ensuite régulièrement, puis Delacrestaz, parfois De la Crestaz, mais aussi Delacrettaz, et finalement Delacrétaz.
Une branche peu nombreuse de la famille Delacrétaz est toujours actuellement bourgeoise de Corbeyrier.
Dès 1524 on trouve des Delacrétaz installés à Yvorne[3].
Lors du terrible éboulement appelé l'Ovaille de 1584 qui détruisit en grande partie les villages de Corbeyrier et Yvorne, des Delacrétaz de Corbeyrier comme d'Yvorne survécurent. Les porteurs actuels de ce patronyme en sont la preuve !
C'est un Jacques Delacrétaz (1668-1743) d'Yvorne, qui quitta son village natal, épousa Eve Pamblanc de Lausanne peu avant 1700, puis s'établit à Morges. Son arrière-petit-fils François Delacrétaz (1754-1791) ainsi que ses descendants ont acquis la bourgeoisie de Morges en 1791[4]. Cette branche de la famille émigrera en France où elle s'éteindra à la mort de Lina Delacrétaz en 1917[4].
Avec sa femme et son plus jeune fils Antoine Delacrétaz (1711-1788), Jacques quitte Morges en 1722 pour exploiter, comme fruitier amodiateur de l'assesseur baillival François Forel (1672-1719), le domaine du Grand-Boutavent situé entre Mont-la-Ville, La Praz et Vaulion.
Deux des fils d'Antoine, Jean-Pierre-François Delacrétaz (1733-1815) et Pierre-Etienne Delacrétaz (1742-1816), se sont établis à La Praz et en ont acquis la bourgeoisie respectivement en 1788 et 1813[5]. Ils sont les ancêtres des Delacrétaz originaires à la fois d'Yvorne et de La Praz.
Abraham-David Delacrétaz (1740-1821), le troisième des six fils d'Antoine, fruitier amodiateur du domaine de Chardève au-dessus de l'Isle, reste bourgeois d'Yvorne seulement, où un de ses descendant revient s'installer comme garde-voie vers 1855. Il est vraisemblablement l'ancêtre de la plus grande partie des Delacrétaz originaire d'Yvorne seulement[6].
Sur le territoire du futur canton de Vaud, il a existé brièvement une famille de Crestaz à Moudon[7].
Références
- « Ab 5 Rénovation des fiefs nobles et ruraux, tant du gouvernement d'Aigle que du Pays de Valais et bailliage de Chillon, 1332.06-1700 (Pièce) », sur www.davel.vd.ch (consulté le )
- « Fc 126 Reconnaissances, 1600 (Pièce) folio 653 », sur www.davel.vd.ch (consulté le )
- « Fc 125 Reconnaissances, 1524.01.01-1525.12.31 (Pièce) », sur www.davel.vd.ch (consulté le )
- « Cercle Vaudois de Généalogie: Revue vaudoise de généalogie et d'histoire des familles 2013 pages 33-74 : Samuel Delacrétaz et ses descendants : l'aventure industrielle d'un pharmacien morgien. Yves Delacrétaz », sur www.ancetres.ch (consulté le )
- « AC La Praz Fonds d'archives de la commune de La Praz, 1446-1957 (Fonds) », sur www.panorama.vd.ch (consulté le )
- Yves Delacrétaz, « Vin d'Yvorne, gruyère du Jura et pain de campagne ; 19 générations de Delacrétaz », 12 pages, non publié,
- Voir par exemple : Société vaudoise de généalogie, Recueil de généalogies vaudoises, Lausanne, G. Bridel, (lire en ligne)
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