Famille Wac

La famille Wac ou Wake est un lignage bas-normand au service des Plantagenêts. Elle possédait des biens en Normandie, notamment à Rubercy (Calvados), et en Angleterre.

Armoiries des Wake

Le légendaire rebelle anglo-saxon Hereward (vers 1070), dont le nom qui apparaît au XIIIe siècle en anglais est Hereward the Wake, semble devoir son nom à sa relation avec la seigneurie de Bourne dont les Wake étaient les tenants depuis le milieu du XIIe siècle[1].

Histoire de la famille

Il a été plausiblement suggéré qu'Hugues Wac, un vassal de Ranulph de Gernon, le comte de Chester, a été amené en Angleterre par ce dernier[2]. Il devient un membre important de la noblesse du Lincolnshire par son mariage avec Emma, la fille de Baudouin FitzGilbert, lord de Bourne[2].

Hugues obtient l'honneur de Bourne (dans le Lincolnshire) par sa femme, seule héritière de Baudouin FitzGilbert[2]. L'honneur était composé de trois ensembles de seigneuries dans ce comté. Outre Rubercy, dont le site de leur habitat seigneurial a été méticuleusement fouillé[3],[4], les Wac possédaient des biens à Négreville, Sainte-Mère-Église, Saint-Hilaire-Petitville, Catteville dans le Clos du Cotentin et dans l'île de Guernesey, mais surtout à Lion-sur-Mer, Saint-Gabriel, Tracy et Longues-sur-Mer[5].

En 1168, Hugues Wac fonde l'abbaye de Longues (Calvados). Son petit-fils Baudouin Wac prend le parti de Jean sans Terre en 1204 et perdit par conséquent toutes ses possessions normandes[6].

À partir du XIIIe siècle, les Wac (devenus Wake en Angleterre), obtiennent par héritage la baronnie de Liddel dans le Cumberland. La branche des barons de Liddel s'éteint en 1349, transmettant le fief aux Plantagenêts. Une branche cadette conserva la seigneurie de Blisworth jusqu'en 1523[7].

Références

  1. David Roffe, « Hereward (fl. 1070–1071) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004.
  2. Judith A. Green, « The Aristocracy of Norman England », Cambridge University Press, 2002, p. 215. (ISBN 9780521524650).
  3. Mondes normands : fouilles de Rubercy.
  4. Claude Lorren, « Le château de Rubercy (Calvados), Étude de la demeure principale (c. 1150-1204) », Archéologie médiévale, Caen : Centre de recherches archéologiques médiévales, t. VII (1977), p. 109-177, ill., fig. Voir le texte complet.
  5. Claude Lorren, « Le château de Rubercy (Calvados) », loc. cit., p. 132-133. d'après les Scripta de feodis ad regem spectantibus et de militibus ad exercitum vocandis e Philippi Augusti regestis excerpta, éd. Natalis de Wailly, Léopold Delisle et Ch. Jourdain, dans : Recueil des historiens des Gaules et de la France, t. 23, Paris, 1894, p. 608-633, passim.
  6. Paul de Farcy, Abbayes du Calvados, t. I, Abbaye de Longues, Laval, 1887, p. 24-25 (charte de fondation). Voir aussi la charte dans Gallia christiana, t. XI (Rouen), instrumenta, col. 83.
  7. (en) Les Wake de Blisworth.

Lien externe

Bibliographie

  • Edmund King, « The Origins of the Wake Family: The Early History of the Barony of Bourne in Lincolnshire », Northamptonshire Past and Present, vol. 5 (1975), p. 166-176.
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