Famille de Billens

La famille de Billens est une ancienne famille de petit noblesse originaire du Pays de Vaud et qui apparaît au milieu du XIIe siècle. La famille a possédé les seigneuries de Palézieux, Bourjod et Macconnens.

de Billens
Pays ou province d’origine Pays de Vaud
Allégeance Maison de Savoie
Fiefs tenus Seigneurie de Billens
Seigneurie de Palézieux
Seigneurie de Macconens[1]
Demeures Château de Palézieux
Charges Bailli de Vaud
Châtelain des Clées
Châtelain de Romont
Fonctions ecclésiastiques Évêque de Sion
Prieur de Saint-Maire
Prieur de Rougemont
Vicaire général de l'évêque de Lausanne
Chanoine de Soissons

Origines

La famille de Billens est une ancienne famille de petit noblesse originaire du Pays de Vaud et qui apparaît au milieu du XIIe siècle[2]. Ils tirent leur nom du village de Billens[2],[3].

Possessions

Carte anachronique des possessions de la famille de Billens. Les lieux en vert clair sont les lieux dans lesquels la famille n'a pas tous les droits seigneuriaux.
Billens

Les Billens étaient seigneurs du village du même nom[2]. La seigneurie comprenait la commune actuelle, ainsi que la colline de Romont jusqu'en 1329[4].

Romont

Les Billens étaient vidomnes de Romont[2]. En 1259, Anselme de Billens cède à Pierre de Savoie des droits sur Romont[5], à savoir le poyet et une partie du château[3]. Nantelme de Billens est vice-seigneur de Romont en 1366[5].

Palézieux

Nicolas de Billens achète la seigneurie de Palézieux en 1302[6],[7],[8]. Son fils Humbert entoure le bourg de murailles, construit un pont sur la Broye et fortifie le château[7]. Le 9 mai 1344, Humbert accorde une charte au bourg de Palézieux[7],[8]. La seigneurie passe par héritage aux comtes de Gruyère[7].

Bourjod

Humbert de Billens achète la seigneurie de Bourjod en 1341[9],[Notes 1]. Selon les sources, il la revend en 1352[9] ou alors son fils la possède en 1360[10]. La seigneurie était composée du village de Pailly et une partie des villages de Vuarrens et Vuarengel[11],[10].

Lausanne

Au XIVe s., ils possédaient à Lausanne une chapelle funéraire, dans l'église Saint-François[2]. Ils avaient également une maison dans le quartier du Bourg dont la propriété est passée à Amédée VI de Savoie en 1377[2].

Granges-Paccot

La famille de Billens a possédé le château et les granges. En 1317, Perrod de Billens vend le château et les terres qui en dépendent. Jaques et Marmet de Billens vendent le reste en 1320[12].

Chavannes-les-Forts

Jaques de Billens a possédé la dîme de ce village[13].

Estavayer-le-Gibloux

Guillaume de Billens a vendu la dîme de ce village en 1447[14].

Farvagny-le-Grand

La famille de Billens a possédé des biens à Farvagny-le-Grand[15].

Macconnens

Les Billens sont seigneurs de Macconens en 1308 et en 1515[16].

Villarsiviriaux

En 1271, les Billens achètent les possessions de la famille de Trey à Villarsiviriaux[17].

Au service de la maison de Savoie

Les Billens ont exercé les charges de baillis, châtelains et juristes au service de la maison de Savoie[2]. Par exemple, Nantelme de Billens était châtelain des Clées en 1263[18]. Humbert de Billens fut châtelain de Romont entre 1336 et 1341[9]. Rodolphe de Billens fut bailli de Vaud de 1287[19] à 1288[20]. François de Billens fut également bailli de Vaud en 1454 et 1455[21]. En 1300, Jean de Blonay reprend en fief du comte de Savoie sa seigneurie de St-Légier ès-mains de Rodolphe de Billens et Thomas de Conflans, tous deux représentants du comte[22].

La fin de la famille de Billens

La famille s'est éteinte avec François de Billens, qui vivait encore en 1514[5].

Généalogie

Nantelme de Billens[6]

Nicolas de Billens, quatrième fils du précédent[6],[Notes 2] Seigneur de Palézieux[6].

Humbert de Billens, fils du précédent[9].

Humbert de Billens, petit-fils du précédent, il fut évêque de Sion entre 1388 et 1392[23],[24],[Notes 3].

Jean Ier de Billens[25]

Rodolphe de Billens[25]

François de Billens, dernier du nom[5].

Jaques de Billens, chanoine de Soissons et vicaire général de l'évêque de Lausanne[26].

Rodolphe de Billens, prieur de St-Maire (Lausanne) entre 1319 et 1330[27].

Rod. de Billens, prieur de St-Maire (Lausanne) en 1454[27].

Jean de Billens, prieur de Rougemont entre 1371 et 1379[28].

Armoiries

Leurs armes sont de gueules à la bande d'or, accostée de deux cotices d'argent[29].

Voir aussi

Notes et références

Notes

  1. Selon Martignier (1862), il aurait hérité de cette seigneurie.
  2. En 1862, Martignier le dit fils de Rodolphe et donc petit-fils de Nantelme. La version du DHS paraît plus crédible, car plus récente.
  3. Il est nommé évêque en 1386 selon Kuenlin.

Références

  1. Marianne Rolle, « Macconnens » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. Bernard Andenmatten, « Billens, de » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  3. Martignier 1862, p. 61
  4. Marianne Rolle, « Billens » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  5. Kuenlin 1832, p. 39 (Volume 1)
  6. Bernard Andenmatten, « Billens, Nicolas de » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  7. auteur inconnu, « La contrée d'Oron », Revue historique vaudoise, (lire en ligne)
  8. Martignier 1862, p. 62
  9. Véronique Mariani-Pasche, « Billens, Humbert de » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  10. Martignier et de Crousaz 1867, p. 119
  11. Pierre-Yves Favez, « Bourjod » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  12. Kuenlin 1832, p. 1-2 (Volume 1)
  13. Kuenlin 1832, p. 112 (Volume 1)
  14. Kuenlin 1832, p. 177 (Volume 1)
  15. Kuenlin 1832, p. 182 (Volume 1)
  16. Kuenlin 1832, p. 106-107 (Volume 2)
  17. Kuenlin 1832, p. 419-420 (Volume 2)
  18. Martignier et de Crousaz 1867, p. 224
  19. Kuenlin 1832, p. 313 (Volume 2)
  20. Martignier et de Crousaz 1867, p. 53
  21. Martignier et de Crousaz 1867, p. 55
  22. Martignier et de Crousaz 1867, p. 537
  23. Véronique Mariani-Pasche, « Billens, Humbert de » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  24. Martignier et de Crousaz 1867, p. 368
  25. Véronique Mariani-Pasche, « Billens, Rodolphe de » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  26. Martignier et de Crousaz 1867, p. 75
  27. Martignier et de Crousaz 1867, p. 496-497
  28. Martignier et de Crousaz 1867, p. 816
  29. Martignier 1862, p. 64

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Ouvrages

  • Bernard Andenmatten, La maison de Savoie et la noblesse vaudoise (XIIIe-XIVe s.), Société d'histoire de la Suisse romande,
  • Guido Castelnuovo, Seigneurs et lignages dans le pays de Vaud, Université de Lausanne, Faculté des lettres, Section d'histoire,
  • Jean-Joseph Hisely, Monuments de l'histoire du comté de Gruyère et d'autres fiefs de la maison souveraine de ce nom, Lausanne, Société d'histoire de la Suisse romande, 1867-1869 (lire en ligne), p. 60, 149-154, 159-161, 201, 208-214, 242-243, 265-268, 291-292, 301, 491, 514-517, 526 et 537
  • Jean-Joseph Hisely, Cartulaire de l'abbaye de Hautcrêt, Lausanne, Georges Bridel, (lire en ligne)
  • F. Kuenlin, Dictionnaire géographique, statistique et historique du canton de Fribourg, Louis Eggendorfer, (lire en ligne)
  • David Martignier, Vevey et ses environs dans le moyen âge: esquisses historiques, critiques et généalogies, précédées de deux lettres à l'éditeur du Bailliage de Chillon en 1660, Martignier et Chavannes, (lire en ligne), xviii, 61-64 et 69
  • David Martignier et Aymon de Crousaz, Dictionnaire historique, géographique et statistique de canton de Vaud, Imprimerie L. Corbaz et compagnie, (lire en ligne)
  • Charles Pasche, La contrée d'Oron, Cabédita,
  • Guido Castelnuovo et Olivier Mattéoni, De part et d'autre des Alpes: les châtelains des princes à la fin du moyen âge : actes de la table ronde de Chambéry, 11 et 12 octobre 2001, Publications de la Sorbonne,

Articles

  • auteur inconnu, « La contrée d'Oron », Revue historique vaudoise, (lire en ligne)

Liens externes

  • Portail du Moyen Âge
  • Portail de la généalogie
  • Portail du canton de Vaud
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.