Famille du Plessis de Jarzé

Les du Plessis sont une famille devenue historique sous le titre du Plessis de Jarzé, issue des seigneurs de la Roche-Pichemer, et apparemment originaire d'une petite terre, à peine connue au point de vue féodal et située en Argentré ([1], différent d'Argentré-du-Plessis, en Bretagne occidentale, pas très éloigné).

Armes de René du Plessis : écartelé au 1 et au 4 de gueules à un massacre de cerf d'argent surmonté de 2 croissants de même posés l'un sur l'autre, au 2 et au 3 d'argent à une bande fuselée de gueule, à la bordure de sable chargée de 8 besans d'or

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Histoire

On y trouve en effet Pierre du Plessis en 1393 et, de 1434 à 1454, Guillaume du Plessis, seigneur de la Roche-Pichemer. René du Plessis, fils de Guillaume, posséda aussi les deux terres. Il n'est pas nécessaire de pousser plus loin l'enquête pour établir que le petit fief du Plessis en Argentré a donné son nom aux seigneurs de la Roche-Pichemer, et par là même à la famille du Plessis de Jarzé.

Membres

Parmi ceux qui naquirent à la Roche-Pichemer, on distingue :

  • Jean du Plessis, frère aîné de Guillaume, mari de Jeanne Triganne, laquelle convola avec N. Coueffé ; il se distingua assez dans la guerre contre les Anglais pour être honoré de la confiscation de ses biens par le roi d'Angleterre au profit de Richard Auxel. Il mourut prisonnier en 1434 ;
  • René du Plessis1551 - † 1607), est comte de Jarzé, par suite de son mariage en 1572 avec Renée Bourré (arrière-petite-fille de Jean Bourré sgr. du Plessis-Bourré et de Jarzé, elle hérita de sa sœur Yolande Bourré, assassinée par Charles de Souvigné, son mari). Ils eurent : René (1579), Françoise (1582), Ambroise (1584), Charles (1586), René (1587), François (1588)[2]. Il eut un commandement parmi les royaux pendant les guerres de religion, soit sous le duc d'Épernon, soit sous les ordres du maréchal de Lavardin. Il était catholique, ce qui n'empêchait pas ses troupes de profaner les églises et de commettre des cruautés et des horreurs. Henri IV le chargea en 1593 et le de garder son château de Jarzé contre les ligueurs qui occupaient plusieurs places voisines. Chevalier de l'Ordre du roi et gentilhomme ordinaire, il mourut au Château de la Roche-Pichemer en 1607. Il fut inhumé dans l'église de Saint-Ouën le . Son écusson porte écartelé au 1 et au 4 de gueules à un massacre de cerf d'argent surmonté de 2 croissants de même posés l'un sur l'autre, au 2 et au 3 d'argent à une bande fuselée de gueules, à la bordure de sable chargée de 8 besans d'or ;
  • René du Plessis (1613-1676), le Beau Jarzé, capitaine des gardes du corps du roi, soupirant d'Anne d'Autriche, petit-fils du précédent, ne naquit point comme ses frères et sœurs au Château de la Roche-Pichemer, qu'il vendit en 1645. Ses descendants conservèrent encore moins de liens avec le Bas-Maine où ils ne possédèrent plus que la terre de Villiers (à Sainte-Gemmes-le-Robert).

Notes et références

  1. « Le Plessis en Argentré, p. 256 », sur Dictionnaire topographique de la Mayenne, par Léon Maître, Imprimerie nationale, à Paris, 1878
  2. Dont le curateur, Robert Fanon, fit regrossoyer les infortations faites à Saumur (contre l'assassin de leur tante) qui avoient été adirées, le 2 février 1600.

Bibliographie

Source

« Famille du Plessis de Jarzé », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne), t. III, p. 289.

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