Faustin-Archange Touadéra
Faustin-Archange Touadéra, né à Bangui le , est un professeur et homme d'État centrafricain, Premier ministre de 2008 à 2013, puis président de la République à partir de 2016.
Faustin-Archange Touadéra | |
Faustin-Archange Touadéra en 2019. | |
Fonctions | |
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Président de la République centrafricaine | |
En fonction depuis le (6 ans, 5 mois et 5 jours) |
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Élection | 14 février 2016 |
Réélection | 27 décembre 2020 |
Premier ministre | Mahamat Kamoun Simplice Sarandji Firmin Ngrebada Henri-Marie Dondra Félix Moloua |
Prédécesseur | Catherine Samba-Panza (chef de l'État de la Transition) |
Premier ministre de Centrafrique | |
– (5 ans et 12 jours) |
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Président | François Bozizé |
Prédécesseur | Élie Doté |
Successeur | Nicolas Tiangaye |
Biographie | |
Nom de naissance | Faustin-Archange Touadéra |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bangui (Oubangui-Chari) |
Nationalité | Centrafricaine |
Parti politique | KNK (jusqu'en 2015) Indépendant (2015-2019) MCU (depuis 2019) |
Diplômé de | Université de Bangui Université Félix-Houphouët-Boigny Université Lille-I Université de Yaoundé |
Profession | Enseignant |
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Premiers ministres de Centrafrique Présidents de la République centrafricaine |
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Biographie
Fils d’une famille de 10 enfants, du quartier populaire de Boy-Rabe de Bangui, Faustin-Archange Touadéra est né le , d'un père chauffeur et d'une mère cultivatrice[1].
Carrière universitaire
Faustin-Archange Touadéra est titulaire de deux doctorats en mathématiques obtenus en 1986 à l'université Lille-I et en 2004 à l'université de Yaoundé. En 1987, il devient professeur assistant de mathématiques à l'université de Bangui et il est vice-doyen de la faculté des sciences de l'université de 1989 à 1992. Il rejoint le Comité inter-États pour la standardisation des programmes de mathématiques dans les pays de langue française et l'océan Indien (CIEHPM) en 1999, servant en tant que président du comité de 2001 à 2003. Il est vice-chancelier de l'université de Bangui en mai 2004 puis recteur de cette dernière de 2005 à 2008[2], période durant laquelle il contribue au lancement de plusieurs initiatives clés, telles que le programme de formation à l'entrepreneuriat[3] et le consortium Euclid (en).
Premier ministre
Faustin-Archange Touadéra est nommé Premier ministre le par le président François Bozizé à la suite de la démission d'Élie Doté.
Le , il démissionne de ses fonctions[4], avant d'être remplacé le 17 janvier par Nicolas Tiangaye, qui constitue un cabinet d'union nationale le 3 février suivant.
En 2014, il se réfugie sur la base de l'ONU de Bangui pendant six mois puis à Villeneuve d'Ascq[5], en France, avec son épouse et ses trois enfants[6].
Élection présidentielle de 2016
À l'élection présidentielle de 2015-2016, il arrive deuxième du premier tour avec 19 % des voix, derrière son opposant, Anicet-Georges Dologuélé qui arrive en tête avec 23,7 %. Il est finalement élu président de la République à l'issue du deuxième tour, avec 62,7 % des suffrages contre 37,3 % à Anicet-Georges Dologuélé[7].
Président de la République
Son investiture se déroule le [8].
Le 26 septembre 2020, Faustin-Archange Touadéra, a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 27 décembre 2020[9].
Selon des résultats provisoires, le président a été réélu à la tête de la République centrafricaine avec 53,92 % des voix au terme d’un cycle électoral mouvementé. Le 18 janvier 2021 la Cour constitutionnelle valide sa réélection avec 53,16 % des voix[10].
Il fait appel à la société de sécurité privée (mercenariat) russe Wagner pour aider au rétablissement de la stabilité du pays, ce qui entraine une détérioration des relations avec la République française dont le président Emmanuel Macron ordonne le retrait des coopérants français et la suspension de l'aide économique. Le Groupe Wagner obtient, en échange de sa présence, des concessions minières[11]. Le rapprochement du président Touadéra avec la Russie se ressent également dans sa politique étrangère puisqu'il est l'un des rares chefs d'État à apporter son soutien à la décision de Vladimir Poutine de reconnaître l'indépendance des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk en [12],[13]. Le , lors du vote de la résolution ES-11/1 condamnant l'« agression contre l'Ukraine », le délégué centrafricain à l'Assemblée générale des Nations unies s'abstient[14].
Notes et références
- Centrafrique : cinq choses à savoir sur Faustin-Archange Touadéra, Jeune Afrique, 22 février 2016
- Biographie officielle
- (en) Al Erisman, « Update: Return to the Central African Republic », sur Ethix.org,
- « Centrafrique : le Premier ministre démis avant le gouvernement d'Union nationale », Le Point, 12 janvier 2013.
- « Villeneuve-d’Ascq : les attaches villeneuvoises du nouveau président de la Centrafrique », sur http://www.lavoixdunord.fr,
- Patricia Huon, « Centrafrique : Faustin-Archange Touadéra, nouveau président surprise », liberation.fr, 21 février 2016.
- « Centrafrique : Touadéra élu président », sur lefigaro.fr, (consulté le )
- « Centrafrique : Faustin Archange Touadéra met en place un secrétariat politique pour la gestion des 100 premiers jours » (consulté le )
- Jeune Afrique avec AFP, « Faustin-Archange Touadéra annonce sa candidature à la présidentielle centrafricaine », sur Jeune Afrique, (consulté le )
- Pacôme Pabandji, « Centrafrique : la réélection de Faustin-Archange Touadéra validée par la Cour constitutionnelle », Jeune Afrique, (lire en ligne)
- Thomas Borrel, L'Empire qui ne veut pas mourir: Une histoire de la Françafrique, Seuil, , p. 926
- Ilya Barabanov, « Conflit en Ukraine : comment la Russie a tissé des liens plus étroits avec l'Afrique », sur BBC.com,
- Sarah Diffalah, « Face à la guerre en Ukraine, pourquoi les pays africains restent discrets », L'Obs,
- « Résolution à l’ONU contre la guerre en Ukraine : qui a voté pour ou contre et qui s’est abstenu ? », Le Monde,