Ferdinand II de Naples
Ferdinand II d'Aragon, dit Ferrandino, né à Naples le , et mort dans cette même ville le , est roi de Naples du à sa mort. Son bref règne (1 an, 8 mois et 10 jours) est marqué par l'invasion de son royaume par les troupes du roi de France Charles VIII.
Naissance | |
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Décès |
(à 29 ans) Naples |
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Ascendance
Ferdinand II d'Aragon est le fils aîné du roi de Naples Alphonse II, et de son épouse Ippolita Maria Sforza.
8. Alphonse V d'Aragon | |||||||||||||
4. Ferdinand Ier de Naples | |||||||||||||
9. Giraldona Carlino | |||||||||||||
2. Alphonse II de Naples | |||||||||||||
10. Tristan de Clermont-Lodève | |||||||||||||
5. Isabelle de Tarente | |||||||||||||
11. Catherine des Ursins des Baux | |||||||||||||
1. Ferdinand II de Naples | |||||||||||||
12. Giacomo Attendolo dit Muzio Sforza | |||||||||||||
6. Francesco Sforza | |||||||||||||
13. Lucia Terzani da Marsciano | |||||||||||||
3. Ippolita Maria Sforza | |||||||||||||
14. Philippe Marie Visconti | |||||||||||||
7. Blanche Marie Visconti | |||||||||||||
15. Agnès del Maino | |||||||||||||
Biographie
Jeunesse
Le baptême de Ferrandino est célébré en grande pompe le , avec la participation de toute la population de Naples et de la haute noblesse du royaume. Son grand-père, Ferdinand Ier de Naples, lui attribue le titre de « Prince de Capoue » et l'on confie son éducation à d'éminents lettrés de la cour comme le poète Gabriele Altilio et l'humaniste Antonio De Ferrariis. Ferrandino se lie par ailleurs très vite avec les poètes Jacopo Sannazaro et Benedetto Gareth (it), dit « le Chariteo ». Selon l'habitude de la cour des rois aragonais de Naples, Gabriele Altilio et le Chariteo occupent les fonctions de conseillers et de secrétaires du prince puis du jeune roi[1].
On entreprend très tôt le projet de lui faire épouser une princesse de la branche de la maison d'Aragon qui règne en Espagne, mais c'est finalement Ferdinand Ier de Naples, lui-même, qui convole en secondes noces, le [2], avec Jeanne d'Aragon dont le père Jean II d'Aragon règne alors sur la Sicile insulaire. Au cours de la cérémonie de couronnement de la nouvelle reine, officiée le par le cardinal légat Rodrigue Borgia, le futur pape Alexandre VI, dans l'église Santa Maria dell'Incoronata[2], Ferdinand Ier de Naples fait jurer fidélité à Ferrandino par les barons présents[1].
Premières armes
Dès 1481 et 1482, pendant la guerre entre la république de Venise et le duché de Ferrare dont il est l'allié, Ferdinand Ier de Naples confie à Ferrandino, encadré par des barons fidèles à la dynastie, la défense des côtes des Abruzzes d'abord, puis de la Calabre ensuite, contre les incursions de la flotte vénitienne. Lorsque les troupes de la Sérénissime s'emparent, à la mi-, de Gallipoli, Ferrandino se voit attribuer, au mois de , le commandement d'une expédition militaire destinée à reprendre la ville. Celle-ci n'a pas lieu car la Paix de Bagnolo (it), signée le oblige les Vénitiens à restituer leurs conquêtes dans le royaume de Naples[1].
Ferdinand II de Naples fut couronné en 1495, après l'abdication de son père. L'inimitié que le peuple napolitain avait vouée à Ferdinand Ier de Naples et à Alphonse II s'étendit sur lui : lors de l'invasion du roi de France Charles VIII, le peuple, les troupes et la noblesse abandonnèrent Ferdinand pour se soumettre au monarque français.
Naples est occupée le . Mais l'arrogance des Français provoque bientôt l'hostilité de la population qui se révolte. Les Français sont chassés, et les Napolitains ne tardèrent pas à rappeler leur souverain, qui s'était retiré dans l'île d'Ischia. Ferdinand mourut peu après en 1496, âgé de 27 ans.
Il avait épousé sa demi-tante Jeanne de Naples (1478 † 1518), mais le couple n'eut pas d'enfant. Son oncle Frédéric Ier (1451-1504) puis Ferdinand II d'Aragon (1452-1516 ; de la branche des rois d'Aragon) lui succédèrent.
Bibliographie
- (it) Giampiero Brunelli, « Ferdinando II d'aragona, re di Napoli », Dizionario Biografico degli Italiani, Rome, Treccani, vol. 46, (lire en ligne).
- (it) Nino Cortese, « Ferdinando II d'Aragona, re di Napoli, detto Ferrandino », Enciclopedia Italiana, Rome, Treccani, (lire en ligne).
- (it) Piero Doria, « Giovanna d'Aragona, regina di Napoli », Dizionario Biografico degli Italiani, Rome, Treccani, vol. 55, (lire en ligne).
Références et notes
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