Ferdinand Guillemardet

Ferdinand Pierre Marie Dorothée Guillemardet est un homme politique français, né le à Couches[1], et mort le à Paris (ancien 12e arrondissement)[2]. Il est député de la Saône et Loire sous la Révolution, sous l'Empire, il devient préfet et ambassadeur en Espagne.

Ferdinand-Pierre-Marie-Dorothée Guillemardet

Guillemardet, ambassadeur de France en Espagne, par Goya (1798).
Fonctions
Député de Saône-et-Loire

(3 ans, 1 mois et 20 jours)
Gouvernement Convention nationale
Député au Conseil des Cinq-Cents

(2 ans, 6 mois et 15 jours)
Maire d'Autun
Ambassadeur en Espagne
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Couches (Saône-et-Loire)
Date de décès
Lieu de décès Paris
Nationalité Française
Parti politique Montagne
Gauche
Profession Médecin
Préfet
Distinctions Chevalier de l'Empire
Chevalier de la Légion d'honneur
Députés de Saône-et-Loire

Biographie

Médecin de formation, Guillemardet exerce à Autun en 1787-1790. Il épouse Lazarette Lamarre. De leur union naissent (au moins) deux fils:

- Louis Philippe Guillemardet (1790-1865) qui sera secrétaire général au ministère des Finances et chevalier de la Légion d'honneur en 1838[3]

- Louis Félix Guillemardet (1796-1842), ami de jeunesse du peintre Delacroix[4]

Membre actif de la Société jacobine d'Autun[5], Guillemardet est élu maire de la ville, fonction qu'il occupe du au .

Il est élu député de Saône-et-Loire à la Convention. Il vote à ce titre la mort de Louis XVI le 17 janvier 1793, avec cette appréciation : « Comme juge, je vote pour la peine de mort ; comme homme d'État, le maintien de la liberté me force de prononcer la même peine. »

À la tête d'un groupe anti-jacobin, il fait à Auxerre un discours très anticlérical.

Il est élu élu député au Conseil des Cinq-Cents où il siège du 16 octobre 1795 au 1er mai 1798. Il est un des amis de Charles François Delacroix, père du peintre Eugène Delacroix dont il déclare la naissance le [6].

Puis il est désigné comme ambassadeur en Espagne. Goya fait son portrait.

Talleyrand le rappelle en 1800 pour incompétence et à cause des griefs de Charles IV. Il est alors nommé préfet de la Charente-Inférieure (aujourd'hui Charente-Maritime) ; c'est lui qui prend l'arrêté préfectoral du qui défigurera la basilique Saint-Eutrope de Saintes. Il est également membre de l'Académie des belles-lettres, sciences et arts de La Rochelle.

Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le 14 juin 1804[7].

Du au , il est préfet de l'Allier.

Il est fait chevalier de l'Empire le 5 octobre 1808. Sa santé mentale se dégrade, il meurt interné en 1809 à Paris.

Notes et références

  1. Archives départementales de Saône-et-Loire, Registre des baptêmes et mariages de Couches, 1761-1768 (vue 103)
  2. Archives de Paris, Fiche de l'état civil reconstitué
  3. Archives nationales, base Leonore, dossier de Légion d'honneur LH/1237/1, avec extrait de baptême.
  4. « Index nominum - GUILLEMARDET - Documents - Correspondances d’Eugène Delacroix », sur correspondance-delacroix.fr (consulté le ).
  5. Lucien Taupenot (alias Luc Hopneau), « Deux médecins dans la Révolution », Images de Saône-et-Loire, n°102, septembre 1995, pages 7 à 9.
  6. « Saint-Maurice », État des communes à la fin du XIXe siècle, Montévrain, 1903, p. 16.
  7. Archives Nationales, base Leonore, dossier de légion d'honneur, LH/2786/117.

Voir aussi

Bibliographie

Iconographie

Expositions

  • Musée Rolin à Autun, De Goya à Delacroix, les relations artistiques de la famille Guillemardet du 21 juin au . Un catalogue collectif de 184 p. est édité par la ville et porte le même titre que celui de l'exposition. (ISBN 978-2-912950-09-3)

Articles connexes

Liens externes

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