Ferdinand de Béhagle

Jean-Jacques Marie Ferdinand de Béhagle, né le à Ruffec en Charente[1] et mort à la fin de [2] à Dikoa en Afrique centrale[3], est un marchand et explorateur français.

Ferdinand de Béhagle
Ferdinand de Béhagle (vers 1895)
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Biographie

Ferdinand de Béhagle commence sa carrière comme marin au long cours avant d'être nommé administrateur en Algérie française de à . Il se porte volontaire en 1892 pour la mission de Casimir Maistre qui explore les fleuves Congo et Oubangui en Afrique centrale. À son retour en France, il produira des rapports scientifiques sur le bassin du Tchad.

En 1897, il mène des tractations politico-commerciales avec le sultan Rabah pour tenter de l'allier à la France dans sa lutte contre les Anglais. Émile Gentil le décrit ainsi : « Maigre, de taille moyenne, les os de la figure saillants, les yeux creux, il offrait l'aspect d'un homme énergique. Ses traits durs, se contractant parfois, semblaient avoir reçu l'empreinte d'un chagrin profond. Constamment coiffé d'une chéchia rouge, recouverte dune coiffe bleue, il allait narguant le soleil »[4]. En , accompagné de Toussaint Mercuri, Béhagle reconnait les sources de la Tomi et du Gribingui[5], puis ils se rendent à Kouno rencontrer le roi Gaourang pour évaluer les possibilités d'un soutien de la France à son encontre, malgré sa faible autorité sur la région du Baguirmi et les possibles conséquences de guerres intestines avec le sultan Rabah et le prince du Royaume du Ouaddaï[6],[5]. De retour auprès de Rabah en , des désaccords entre eux aboutissent à son emprisonnement par le sultan qui le fait mettre à mort par pendaison fin [7] à Dikoa, capitale du fief de Rabah[8]. Son corps est retrouvé en 1901 et enterré à Fort-Lamy.

Distinctions et hommages

Ferdinand de Béhagle est fait, en , officier de l'Ordre royal du Cambodge par Théophile Delcassé alors ministre des Colonies, sur la proposition de Fernand Blum, commissaire de l'exposition permanente des colonies à l'exposition de Lyon[9]. Sa décoration lui est remise le par Victor Lourties, ministre du commerce lors d'une séance de la Société africaine de France.

Depuis 1936, la rue Ferdinand-de-Béhagle à Paris porte son nom en hommage en raison de sa proximité avec le Musée des colonies[10]. Une rue de Béhagle existe également à Courbevoie, à la limite avec Asnières-sur-Seine.

Publications

Notes et références

  1. Extrait d'acte de mariage de Ferdinand de Béhagle avec Rosine Dehoux en 1885 à Bône en Algérie française
  2. Si la date exacte est inconnue, compte tenu des circonstances de la mort, Émile Gentil avance la date du 15 août 1899, tandis que Catherine Coquery-Vidrovitch dans son ouvrage Africa and the Africans in the nineteenth century: a turbulent history ( (ISBN 9780765616975) p. 104) retarde la date au 15 octobre 1899.
  3. Aujourd'hui en République centrafricaine.
  4. Émile Gentil, La Chute de l'Empire de Rabah, Hachette, 1902, p. 103
  5. Pierre Kalck, Un explorateur du centre de l'Afrique, coll. « Racines du présent », éditions L'Harmattan, 1993, (ISBN 9782738419774), p. 230.
  6. Pierre Kalck, Histoire centrafricaine, coll. « Racines du présent », éditions L'Harmattan, 1992, (ISBN 9782738415561), p. 160.
  7. Comptes rendus mensuels des séances de l'Académie des sciences d'outre-mer, volume 3, 1925.
  8. Émile Gentil, La Chute de l'Empire de Rabah, Hachette, 1902, p. 227 (témoignage des anciens serviteurs de de Béhagle.
  9. Le Figaro du 7 septembre 1894.
  10. Rue Ferdinand-de-Béhagle sur le site officiel de la voirie de Paris

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