Fernand Baudhuin

Fernand Baudhuin (1894 – 1977) est un économiste et journaliste belge.

Bibliographie

Les auditoires Montesquieu (droite) et la faculté de droit et de criminologie (gauche) de l'université catholique de Louvain (depuis 1968).

Baudhuin est né à Wanfercée-Baulet le . Il a fait ses études au Collège Notre-Dame de la Paix à Namur et au Collège du Sacré-Cœur à Charleroi. Il est docteur en droit (1920) et en sciences politiques et diplomatiques (1924) de l'Université catholique de Louvain[1].

Son diplôme obtenu, il devient professeur à l'École de Commerce de l'Université Catholique de Louvain, puis professeur à l'Institut supérieur de commerce de l'État à Anvers. Il a été également, à partir de 1928, professeur à la faculté de Droit de l'UCL, secrétaire général de l'Institut de Sciences Economiques et enfin Président du Centre de Recherches Economiques de 1964 à 1965[1]. Comme professeur, il a formé des milliers d'étudiants et a donné des cours sur des sujets variés : « Etude approfondie de l'Economie politique, Finances publiques, Analyse économique des bilans, Placements et valeur, Déontologie des Affaires et Economie agraire »[2]. Baudhuin est aussi considéré comme un pionnier en matière de comptabilité nationale[2].

Il a aussi exercé la profession de journaliste et a publié un éditorial hebdomadaire sur la vie économique de 1931 à 1977 dans le journal La Libre Belgique.

Baudhuin a aussi été un conseiller écouté tant des autorités de son pays qu'à l'ONU. Il a notamment été membre du Comité pour l'étude des crédits aux pays en développement (1953) et délégué de la Belgique à l'Ecosoc (ONU 1954). Concernant son pays, il a conseillé en 1933 le ministre de l'Industrie et du Travail (1933) et celui des Finances (1934).

Baudhuin et la monnaie

Sa participation à la dévaluation du franc belge de 1935

Baudhuin et un groupe d'économistes de Louvain comprenant également Léon H. Dupriez sont arrivés à la conclusion que la politique de déflation pour faire face à la dévaluation de la livre et du dollar ne pouvait pas marcher et qu'il fallait dévaluer le franc belge[2]. Le , devant la Société belge d'études et d'expansion, il réclame une dévaluation. La spéculation se déclenche provoquant la démission du gouvernement et l'arrivée au pouvoir d'un économiste de Louvain Paul van Zeeland, qui dévalue rapidement, permettant le redressement du pays [2].

Baudhuin et l'étalon-or

Baudhuin, sur la question de l'étalon-or, était très proche de Jacques Rueff. Comme lui, il pensait qu'il fallait revenir à l'étalon-or et supprimer l'étalon de change-or. Pour eux ce système a largement contribué aux tensions inflationnistes des années soixante et soixante-dix en permettant aux États-Unis d'afficher constamment des déficits de leur balance des paiements [2]

Œuvre

  • 1928 : "La Stabilisation et ses consequences"
  • 1935 : La dévaluation du franc belge. Une opération délicate parfaitement réussie.
  • 1944 : Histoire économique de la Belgique, 1914-1939.
  • 1945 : L'économie belge sous l'occupation, 1940-1944.
  • 1954 : Code économique et financier-Introduction économiques et textes annotés de la législation belge.
  • 1958 : Histoire économique de la Belgique, 1945-1956.
  • 1961 : Belgique 1900-1960, Institut de Recherches économique et sociale de Louvain.
  • 1970 : Histoire économique de la Belgique, 1957-1968.
  • 1975 : 4e édition des Principes d'économie contemporaine.
  • 1977 : 5e édition du Dictionnaire d'économie contemporaine.

Références

  1. Zeegers 1997, p. 34.
  2. Zeegers 1997, p. 35.

Sources

  • Zeegers Jacques, « Baudhuin Fernand », Nouvelle bibliographie nationale volume 4, . Fernand Baudhuin.
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