Fernand Maillet

Monseigneur Fernand Maillet, né le dans le 11e arrondissement de Paris et mort le à Meudon (Seine-et-Oise)[1], est un prêtre catholique français. Il a dirigé la manécanterie des Petits Chanteurs à la Croix de bois de 1924 à 1963 et a fondé la fédération internationale des Pueri Cantores en 1951.

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Fernand Maillet
Biographie
Naissance
Décès
(à 66 ans)
Meudon
Sépulture
Nom de naissance
Marie Joseph Fernand Maillet
Nationalité
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Religion
Distinctions

Biographie

Issu d'une famille modeste dans le quartier des Buttes-Chaumont, il fait ses études au petit séminaire. Puis il entre au grand séminaire. Ordonné prêtre en 1921, il est nommé vicaire de Saint-Jean-Baptiste de Belleville. Là, il fonde une chorale d’enfants : la Petite Maîtrise de Belleville. En 1924, Jacques de Noirmont lui confie la direction de la manécanterie des Petits Chanteurs à la Croix de bois. Il fusionne alors ces deux œuvres[2]. Il va donner à la manécanterie un rayonnement international, partant dès 1931 dans des tournées de plusieurs mois aux États-Unis et au Brésil.

Au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, durant laquelle il a été décoré de la francisque[3], il crée la Fédération française des Petits Chanteurs : en effet, le rayonnement de la manécanterie a fait des émules. Cette fédération est reconnue par les évêques français en 1947[4]. Puis il fonde en 1951 la fédération internationale des Pueri Cantores, dont il devient le premier président. C'est cette année-là que le pape Pie XII le nomme au rang honorifique de prélat de Sa Sainteté. De grands congrès internationaux sont organisés, et en particulier le « congrès de la réconciliation » qui se tient en Allemagne en 1953. De nombreuses personnes s’intéressent alors aux Petits Chanteurs – hommes d’Église, musiciens, artistes, journalistes, etc.[5] Le Pape Jean XXIII appellera les Petits Chanteurs à la Croix de bois « mes petits missionnaires de la Paix ».

Mgr Maillet meurt à Meudon le .

Œuvre musicale

On lui doit le renouveau de l’interprétation publique des chants sacrés et profanes traditionnels.

Ses Petits Chanteurs furent des messagers de la paix en se faisant diplomates et représentants de la grâce dans un contexte historique lourd.

Hommage

Il existe un square Monseigneur-Maillet dans le 19e arrondissement de Paris.

Agressions sexuelles

En 1959, la résidence de vacances louée par Mgr Maillet pour ses petits chanteurs est le théâtre de l'affaire de pédophilie connue sous le nom de « ballets bleus »[6],[7],[8].

Annexes

Bibliographie

  • Abbé F. Maillet, Les Petits Chanteurs à la Croix de bois : souvenirs et anecdotes, Flammarion, 1946
  • Abbé F. Maillet, Petits Chanteurs d’hier et d’aujourd’hui, Flammarion, 1948
  • Jean Rolland, Monseigneur Maillet et les Petits Chanteurs à la Croix de bois, Éditions du Cerf, 2001

Notes et références

Sépulture de Mgr Maillet au cimetière de Belleville.
  1. Acte de naissance no 3644 du 23 août 1896, avec mention marginale du décès, en ligne sur le site des archives de Paris.
  2. Abbé F. Maillet, Les Petits Chanteurs à la Croix de bois : souvenirs et anecdotes, Flammarion, 1946, p. 10-11.
  3. La Résistance: Chronique illustrée 1930-1950, Volume 2, p.378 par Alain Guérin, 1973
  4. Abbé F. Maillet, Les Petits Chanteurs d’hier et d’aujourd'hui, Flammarion, 1948, p. 239-240.
  5. Jean Rolland, Les Petits Chanteurs à la Croix de bois, Rennes, Ouest-France, 1981, p. 12-13. Roger Peyrefitte, Propos secrets, Paris, Albin Michel, 1977, p. 246.
  6. Michel Larivière, Dictionnaire historique des homosexuel.le.s célèbres, Political Science, 2017, p. 291.
  7. Roger Peyrefitte, Propos secrets, Paris, Albin Michel, 1977, p. 245-246.
  8. Roger Peyrefitte, Des Français, Paris, Flammarion, 1970, p. 44

Liens externes

Articles connexes

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