Feuilleton

Un feuilleton a différentes significations :

  • feuilleton, publication quotidienne des parlements ;
  • partie d'une page (entre un cinquième et un tiers de la surface) réservée à une rubrique régulière (dans un journal imprimé quotidien) ;
  • article paraissant régulièrement dans un périodique (chronique, critique, etc.) et n'occupant pas une page entière (il y a des exceptions) mais plutôt, comme ci-dessus, une portion de page ; les termes feuilletonner, feuilletonnage, saucissonner ou saucissonage, désignent, dans le jargon journalistique, diverses pratiques qui consistent à étirer le traitement d'un fait (plusieurs pages, plusieurs jours) en gardant de nouveaux éléments sous le coude, cette mise en scène de l'information ayant « l'avantage — recherché ou non — d’accroître le trafic (nombre de pages vues, temps de consultation, etc.) »[1] ;
  • chapitre d'une œuvre publié dans un périodique, quelle que soit la place occupée (portion de page, page entière, plusieurs pages) : une bibliographie parlera par exemple d'un roman en 78 feuilletons parus de [telle date] à [telle date] dans les colonnes de [tel périodique] ;
  • pour les œuvres de fiction, voir série et feuilleton (fiction) ;
    • un feuilleton radiodiffusé (ou feuilleton radiophonique), feuilleton télévisé dans l'audiovisuel, émission dramatique télévisée ou radiodiffusée, divisée en épisodes de même durée dont chacun est la suite du précédent, et qui présente des personnages récurrents ;
    • un feuilleton cinématographique, film en plusieurs épisodes ;
    • le roman-feuilleton, genre littéraire se caractérisant souvent par l'existence de personnages nombreux et parfois récurrents, et par de nombreux rebondissements dans l'action intervenant à la fin du chapitre, prévus à l'origine pour fidéliser le lectorat : Ponson du Terrail, Eugène Sue, Maurice Leblanc, Gustave Le Rouge et Michel Zévaco, entre des centaines d'autres, se sont illustrés dans ce qui reste comme une spécialité du XIXe siècle et du premier quart du XXe siècle ;
    • roman-feuilleton est aussi utilisé dans le langage courant, par extension, pour désigner une histoire peu vraisemblable. Cette expression tend toutefois à disparaître, à mesure que disparaissent aussi ceux qui ont connu et suivi les romans-feuilleton publiés dans les quotidiens (ou radiodiffusés comme Signé Furax). Cette expression diffère notablement de ce qui est rocambolesque (histoire ou série d'événements pourvus de péripéties suffisamment extravagantes pour rappeler le personnage de Rocambole, qui a inspiré cet adjectif) ;
  • Feuilleton, une revue française de journalisme de récit.

Bibliographie

Notes et références

  1. Guillaume Goasdoué, « Pratiques et normes journalistiques à l’ère numérique. Ce que les logiques d’écriture enseignent », Politiques de communication, no 5, , p. 153-176 (DOI 10.3917/pdc.005.0153).
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