Fièvre de lait


La fièvre de lait, également appelée fièvre vitulaire ou hypocalcémie puerpérale est une maladie rencontrée chez les femelles mammifères, très fréquemment chez les vaches laitières grandes productrices. Chez la jument, elle est plus communément appelée tétanie de lactation.

Posture typique de la fièvre de lait ; vache en décubitus sterno-costal avec la tête tournée vers le flanc.

C'est une maladie métabolique qui se caractérise par une baisse du taux de calcium sanguin, le plus généralement juste avant ou quelques heures après la parturition.

On retrouve peu de chiffres sur la fréquence de cette maladie, mais l'on peut noter que celle-ci est une maladie sporadique. Pourtant, sur certaines exploitations, on peut atteindre jusqu'à 30% du cheptel touché.

Facteurs de risque

Les facteurs prédisposants sont outre la race (jersiaise plus sensibles), l'âge et la parité (le risque devient important au 3e vêlage), l'état d'engraissement, et la nutrition dans la période qui précède la mise bas : les défauts d'apport en magnésium, ainsi que l'alcalose métabolique d'origine alimentaire provoquent un blocage de la sécrétion et de l'action de la parathormone (normalement activée quand la calcémie baisse).

Stades et symptômes

Stade initial

Des troubles du comportement et de locomotion sont à noter. La vache devient alors inquiète, excitée et peut sortir la langue de sa bouche. Sa démarche est hésitante, et le risque de tomber est plus fréquent, notamment en salle de traite.

2e stade : décubitus sternal

La vache est active, mais demeure couchée, ne pouvant plus se relever. Les fécès sont normales, mais la température cutanée a tendance à diminuer. On observe aussi une baisse de la rumination de la part de l'animal touché, et une perception de la conscience amoindrie.

3e stade : décubitus latéral

La vache est toujours couchée, voire allongée sur le côté, la tête au sol. Elle ne répond à aucune stimulation (auditive ou tactile). La pupille de celle-ci est dilatée, signifiant alors une pathologie déjà très avancée. On constate aussi des ronflements, et la température est inférieure à 38 °C. Une météorisation peut aussi avoir lieu, à cause de la position couchée de l'animal.

Une tachychardie survient à la fin du stade. La mort peut survenir à la suite d'un arrêt respiratoire, ou d'une crise convulsive.

Conséquences

Les conséquences sur l'animal sont une faiblesse musculaire généralisée et l'incapacité à se relever après la parturition, ainsi qu'une hypocalcémie. C'est pourquoi il est conseillé de créer un déficit calcique quelques jours à quelques semaines avant la mise bas pour obliger l'animal à puiser dans ses réserves et ainsi éviter la fièvre de lait. Car cette maladie n'est autre qu'un blocage des éléments calciques. Maladie économique importante dans les troupeaux de vaches laitières, due principalement au blocage de la mobilisation du calcium osseux et digestif, au moment de la transition tarissement / lactation, ou la demande de calcium par la mamelle est brusquement augmentée, chez les multipares. Dans plus de 70% des cas, la pathologie récidive.

Traitement

Si le cas est traité rapidement, la fièvre de lait reste une maladie peu mortelle, s'il n'y a pas de complications comme :

Ces dernières années, les cas simples diminuent, tandis qu'on observe une augmentation des cas comportant d'autres facteurs que seulement l'hypocalcémie, comme cités ci-dessus.

Afin de rendre le taux de calcium correct pour le métabolisme de l'animal, il est préférable d'effectuer une perfusion intraveineuse de calcium, tout en portant le flacon à température corporelle, pour éviter un choc thermique. Toutefois, on peut effectuer une injection sous cutanée de sels de calcium pour les vaches encore debout.

Un intervalle de 8 à 12 heures est recommandé entre injections successives.

Voir aussi


Notes et références

    - Maladie des bovins (manuel pratique 2e édition)

    - Médecine vétérinaire de Blood Henderson

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