Fiodor Chtcherbatskoï

Fiodor Ippolitovitch Chtcherbatskoï (en russe : Фёдор Ипполи́тович Щербатско́й) est un indianiste russe né le [1] à Kielce et mort le à Borovoye[2],[3], dans le nord de l'actuel Kazakhstan. Souvent cité sous le nom de Th. Stcherbatsky, il a joué un rôle important dans l'étude universitaire du bouddhisme et de la philosophie bouddhiste au début du XXe siècle en occident[4].

Fiodor Chtcherbatskoï
Fiodor Chtcherbatskoï
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Décès
(à 75 ans)
Burabai
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Dir. de thèse

Biographie

Chtcherbatskoï est né à Kielce (aujourd'hui en Pologne), qui faisait alors partie de l'Empire russe. Il a étudié au fameux lycée de Tsarskoïe Selo, dont il est sorti diplômé en 1884, puis à la faculté de philologie historique de l'Université de Saint-Pétersbourg, où il a eu pour professeurs Ivan Minayeff et Serge Oldenburg. Diplômé en 1889, il est envoyé à l'étranger. Il étudie la poésie indienne avec Georg Bühler à Vienne et la philosophie bouddhiste avec Hermann Jacobi à Bonn. En 1897, il fonde avec Oldenburg la Bibliotheca Buddhica, une cllection de textes bouddhiques rares.

De retour d'un voyage en Inde et en Mongolie, Chtcherbatskoï publie en 1903 à Saint-Pétersbourg le premier volume de sa Théorie de la connaissance et de la logique de la doctrine du bouddhisme tardif[5] (en russe) ; le second volume paraît en 1909. En 1928, il crée l'Institut de la culture bouddhiste à Léningrad. Son livre en anglais The Conception of Buddhist Nirvana (Léningrad, 1927) fit sensation en Occident. Suivit son principal ouvrage en anglais, Buddhist Logic (2 vols., 1930–32), qui a exercé une immense influence sur les études bouddhistes.

Chtcherbatskoï est mort le dans la station de Borovoye, à 25 km au nord de Chtchoutchinsk, dans le nord de l'actuel Kazakhstan.

Bien qu'il soit demeuré relativement peu connu dans son propre pays, son extraordinaire aisance en sanskrit et en tibétain lui ont valu l'admiration de Nehru et de Tagore. Si l'on en croit le philosophe marxiste Debiprasad Chattopadhyaya (en) « Stcherbatsky nous a aidés — nous les Indiens — à découvrir notre propre passé et à replacer dans sa juste perspective notre propre héritage philosophique[6]. » L'édition 2004 de l’Encyclopædia Britannica qualifie Stcherbatsky de « principale autorité occidentale sur la philosophie bouddhiste ».

Notes et références

  1. Dans le calendrier grégorien et le 30 août 1866 dans le calendrier julien de l'Église orthodoxe.
  2. « Fyodor Ippolitovich Shcherbatskoy | Russian scholar », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  3. « KIELCE », sur Англо-русские словари, русско-английские словари бесплатно Онлайн (consulté le )
  4. (en) The Princeton dictionary of buddhism par Robert E. Buswell Jr et Donald S. Lopez Jr aux éditions Princeton University Press, (ISBN 0691157863), page 857.
  5. Teoriia poznaniia i logika po ucheniiu pozdnieĭshikh' buddistov (2 vols., S.-Petersburg: Tip. "Gerol'd", 1903-1909) - Vol. I : Uchebnik logiki Darmakirti s tolkovaniem na nego Darmottary (1903 — Ce volume comporte une traduction du Nyāyabindu de Dharmakirti et du Nyāyabindutīkā de Dharmottara.) - Vol. II : Uchenie o vospriĭ a tiĭ i umozakli u cheniĭ (1909).
  6. Debiprasad Chattopadhyaya (1918-1993) Citation de l'introduction de Chattopadhyaya pour les Papers of Th. Stcherbatsky (Calcutta, 1969  : Indian Studies, Past & Present - Soviet Indology Series, No. 2).

Voir aussi

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