Fontaine Millénaire
Les fontaines Millénaire, également appelées fontaines de l'an 2000 ou fontaine RADI[1], sont cinq fontaines de Paris et de sa petite couronne, en France. Leur création fait suite à un concours organisé en 2000 par la Société anonyme de gestion des eaux de Paris (SAGEP) pour la conception d'un nouveau type de fontaine « à boire ».
Histoire
La Société anonyme de gestion des eaux de Paris (SAGEP) est autorisée le par la Mairie de Paris à ouvrir un concours pour la conception d'un nouveau type de fontaine « à boire », succédant aux fontaines Wallace[2]. Sur les 28 candidats, 3 sont retenus[2] :
- Françoise Persouyre[3] ;
- Radi Designers ;
- Jean-Michel Wilmotte.
Le projet finalement choisi par le jury le est celui de la société Radi Designers[2]. Il est présenté à la Commission du mobilier urbain le [2].
Les fontaines sont fondues par GHM à Sommevoire[4].
Description
Réalisées en fonte d'acier, les fontaines sont recouvertes d'une peinture polyuréthane[1] gris foncé avec des pigments iridescents verts[5].
Elles mesurent 1,68 mètre de hauteur pour un diamètre de 80 centimètres[1]. Selon l'angle où elles sont regardées, les fontaines donnent deux profils féminins différents[1] : il s'agit d'une allusion aux cariatides des fontaines Wallace[5].
Ce sont des fontaines « à boire » : un petit jet permanent jaillit verticalement au niveau de la taille de la statue (sa main), à une hauteur d'environ 1 mètre[6], où le passant peut s'abreuver directement d'une manière hygiénique. Sur certains modèles, une pompe à pied permet d'augmenter le débit[7]. L'eau se répand au sol où elle est évacuée par une grille[8] de 130 cm de diamètre[9].
Liste des fontaines
Trois fontaines sont dans un premier temps installées dans Paris à l'automne 2000 lors des fêtes de la Seine, pour un budget d'environ 230 000 €[2] :
- 48° 51′ 13″ N, 2° 20′ 56,6″ E : sur le parvis Notre-Dame - place Jean-Paul-II, au croisement avec la rue d'Arcole (4e arrondissement) ;
- 48° 51′ 13,2″ N, 2° 20′ 37,8″ E : sur la place Saint-Michel (6e arrondissement) ;
- 48° 50′ 07,7″ N, 2° 22′ 31,5″ E : au 63 quai François-Mauriac, au coin Nord-Est de la bibliothèque François-Mitterrand (13e arrondissement) ;
puis une quatrième est installée :
- 48° 50′ 01,2″ N, 2° 19′ 12,5″ E : sur la place de la Garenne (14e arrondissement) ;
et enfin une cinquième, baptisée « fontaine Effigie » :
- 48° 49′ 37,3″ N, 2° 15′ 53″ E : à Issy-les-Moulineaux, à l'angle des rues Jules-Ferry et Michel-Jazy[10].
Notes et références
- « Fontaine RADI » (version du 1 août 2016 sur l'Internet Archive), Radi Designers, sur radidesigners.com.
- « Conférence de presse du » (version du 23 avril 2021 sur l'Internet Archive), Mairie de Paris, sur paris.fr.
- « Références » (version du 8 mai 2021 sur l'Internet Archive), sur francoisepersouyre.com.
- Dominique Perchet, « Fontaine de l’an 2000 – Place Saint-Michel – Paris (75006) », sur e-monumen.net.
- Élisabeth Védrenne, « Les fantaisies drolatiques des RADI Designers », L'Œil, no 519, (lire en ligne).
- « Les fontaines du Millénaire : Les porteuses d'eau », sur eaudeparis.fr, Eau de Paris.
- Caroline Hauer, « Paris : Les fontaines Millénaire, héritières controversées des fontaines Wallace », sur Paris la douce, .
- Prescillia Hagnere, « Ces gardiennes de l'eau, oubliées au cœur de Paris », sur H2eau.blog, .
- « Vénus contemporaine », Le Moniteur architecture, no 110, , p. 26.
- « Fontaine Effigie » (version du 14 juillet 2019 sur l'Internet Archive), Grand Paris Seine Ouest, sur seineouest.fr.
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