Forbidden Stories

Forbidden Stories (litt. « Histoires interdites ») est un site Internet et une plateforme de l'association de journalistes Freedom Voices Network, créé en par Laurent Richard et soutenu par Reporters sans frontières. Il vise à proposer aux journalistes menacés de mettre à l'abri leurs informations, et à poursuivre le travail de journalistes menacés, emprisonnés ou assassinés.

Forbidden Stories
(en) They silenced the journalists. They won't silence the stories.
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Domaine d'activité
Organisation
Fondateur
Site web

Histoire

La plateforme est créée en 2017 par Laurent Richard, journaliste et rédacteur en chef de l'agence Premières Lignes. Elle est portée par l'association de journalistes Freedom Voices Network, et est soutenue par Reporters sans frontières[1].

Forbidden Stories est un « projet à but non lucratif », qui dépend du soutien financier d’organismes philanthropiques et de dons[2].

Le site propose aux journalistes de protéger leurs informations sur un système sécurisé, dans un contexte mondial de menaces importantes : depuis 2007, plus de 700 journalistes sont morts dans l’exercice de leurs fonctions. Si le journaliste est emprisonné ou tué, l'enquête peut être vérifiée et poursuivie par les confrères du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), dont 96 médias sont membres, et qui est partenaire de Forbidden stories. Selon Laurent Richard, le site est « une arme de dissuasion contre les commanditaires de ces crimes »[3].

Projet Daphne

Les enquêteurs du projet Daphne, du réseau Forbidden Stories, poursuivent l'enquête de Daphne Caruana Galizia, journaliste maltaise assassinée en 2017. La journaliste assassinée avait dénoncé les liens de Christian Kälin et Joseph Muscat, Premier ministre de Malte. Christian Kälin vendait la nationalité maltaise à des personnes fortunées[4].

Green Blood

En 2019, trente médias dont Le Monde, le Guardian et la Süddeutsche Zeitung s'associent à Forbidden Stories pour mener l'enquête « Green Blood »  (litt. « sang vert ») sur les pratiques opaques des entreprises du secteur minier en Tanzanie, au Guatemala et en Inde[5].

Projet Pegasus

Le consortium révèle le l'espionnage d'opposants politiques, de journalistes, de militants et de chefs d'État par plusieurs États au moyen du logiciel Pegasus commercialisé par l'entreprise israélienne NSO Group[6].

Récompenses

Forbidden Stories reçoit le grand prix des Assises du journalisme de Tours en 2018[2], et le prix spécial de l'European Press Prize en 2019[7].

En octobre 2021, la plate-forme collaborative reçoit le premier prix Daphne Caruana Galizia pour son enquête sur le logiciel espion Pegasus[8].

Notes et références

  1. Sonia Devillers, « Forbidden Stories : une plateforme pour protéger les journalistes menacés », sur www.franceinter.fr, (consulté le )
  2. Aude Carasco, « « Forbidden stories » poursuit les enquêtes entravées », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  3. Frédéric Saliba, « Forbidden Stories, le site qui sauvegarde l’information des journalistes », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  4. Jean-Baptiste Chastand, « « Projet Daphne » : profession, vendeur de passeports », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  5. « L’enquête « Green Blood » menée par 30 médias avec « Forbidden Stories » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  6. Jacques Monin, « Le "projet Pegasus" : de nombreux États utilisent un logiciel espion pour cibler leurs concitoyens », France Inter, .
  7. Stéphane Horel, « L’European Press Prize pour « The Guardian », « Bellingcat » et le projet « Forbidden Stories » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  8. « Le réseau Forbidden Stories reçoit le premier prix Daphne-Caruana-Galizia pour son enquête sur « Pegasus » », sur LeMonde.fr avec AFP, (consulté le )

Lien externe

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