Corps expéditionnaire canadien
Le Corps expéditionnaire canadien (CEC, Canadian Expeditionary Force) est une force canadienne d'outre-mer créée lors de la Première Guerre mondiale[1]. Des quelque 630 000 Canadiens recrutés pour ce corps, environ 424 000 d'entre eux ont été envoyés outre-mer[2].
Corps expéditionnaire canadien | |
Création | |
---|---|
Dissolution | 1920 |
Pays | Canada |
Type | Armée de terre |
Effectif | 619646 |
Le corps sera divisé en plusieurs formations réparties en Angleterre, en France et en Flandre. La plus grande forme le Corps canadien, constitué de 4 divisions.
Le CEC sera la principale force canadienne en Europe lors de la Première Guerre mondiale. Elle sera accompagnée sur le front ouest par la Canadian Cavalry Brigade (en) et la Canadian Independent Force.
À un certain moment de la guerre, surtout après leur succès à la bataille de la crête de Vimy et à la seconde bataille de Passchendaele (en), le Corps canadien a été perçu comme l'une des formations militaires alliées les plus efficaces sur le front ouest[3],[4].
En , le CEC met en place le Corps expéditionnaire sibérien, qui renforce la garnison anti-bolchevique de Vladivostok lors de l'hiver 1918-1919.
Histoire
En , le Canada offre à la Grande-Bretagne d'envoyer un corps expéditionnaire de 25 000 hommes[1]. En octobre de la même année, 31 000 Canadiens, dont plusieurs nés en Grande-Bretagne, partent pour l'Angleterre[1].
Composition
Le CEC est principalement composé de volontaires. Malgré la loi du service militaire (en), adoptée en août 1917 et amenant la conscription, seuls environ 24 000 conscrits seront envoyés au front[5].
La CEC comptera jusqu'à 260 bataillons d'infanterie numérotés (en), deux bataillons nommés (The Royal Canadian Regiment et le Princess Patricia's Canadian Light Infantry), 13 régiments d'infanterie montée, 13 troupes ferroviaires (en), 5 bataillons de pionniers ainsi que nombre d'unités auxiliaires incluant de l'artillerie légère et lourde, les ambulances, infirmiers et dentistes, des forestiers, agriculteurs, etc. Son arme de base à l'origine est le fusil à verrou Ross Mark III remplacé dès 1915/1916 par le Lee-Enfield à cause de ses défauts.
Une entité distincte au sein du CEC est le Canadian Machine Gun Corps (en), constitué de plusieurs bataillons mécanisés (les Eatons, Yukon et Borden Motor Machine Gun Batteries (en)) et dix-neuf compagnies de mitrailleuse. Lors de l'été 1918, ces unités sont consolidées en quatre bataillons de mitrailleuses, un pour chacune des divisions du Corps canadien.
Ordre de bataille
1re Division canadienne - Créée en 1914, dissoute en 1919
2e Division canadienne - Créée en 1915, dissoute en 1919
3e Division canadienne - Créée en 1916 [6], dissoute en 1919
4e Division canadienne - Créée en 1916, dissoute en 1919
5e Division canadienne - Créée en 1917, dissoute en 1918
Notes et références
- C. P. Stacey et Norman Hillmer, « Corps expéditionnaire canadien », L'Encyclopédie canadienne, 2 juin 2006 (dernière modification le 7 juin 2014)
- « Le Corps expéditionnaire canadien », sur http://www.warmuseum.ca, Musée canadien de la guerre
- (en) A. Godefroy, The Canadian Way of War : Serving the National Interest Bernd Horn, Dundurn Press, , 408 p. (ISBN 978-1-55002-612-2, lire en ligne), « Canadian Military Effectiveness in the First World War »
- (en) Robert Comeau, « Passchendaele cemented Canada’s world role » [archive du ], sur National Defence and the Canadian Forces, The Maple Leaf,
- Richard A. Preston et Richard Foot, « Loi du Service Militaire », L'Encyclopédie canadienne, 7 février 2006 (dernière modification 21 juillet 2014)
- Gerald W. L. Nicholson, Canadian Expeditionary Force 1914–1919, Ottawa, Queen's Printer and Controller of Stationary, coll. « Official History of the Canadian Army in the First World War », (OCLC 557523890, lire en ligne), p. 134
- Portail de la Première Guerre mondiale
- Portail des Forces canadiennes