Fort de la Chartreuse
Le fort de la Chartreuse, qui domine le quartier d'Amercœur à Liège, fut construit, entre 1817 et 1823, à l'époque du Royaume uni des Pays-Bas afin de protéger la cité.
Fort de la Chartreuse | |
Bâtiment abandonné | |
Construction | 1817-1823 |
---|---|
Appartient à | privé[1] |
Coordonnées | 50° 37′ 55″ nord, 5° 35′ 56″ est |
Historique
Au congrès de Vienne de 1815, l'ancienne principauté de Liège est adjugée au Royaume des Pays-Bas. Deux ans plus tard (1817), les Hollandais réinvestissent le Mont Cornillon pour y construire un nouveau fort, plus imposant encore que les précédents. On l'appellera le Fort de la Chartreuse du nom du monastère de l'Ordre des Chartreux situé au Nord-Ouest du site du XIVe siècle à la Révolution liégeoise. Il n'aura cependant jamais de rôle stratégique important.
En 1891, le fort est déclassé et devient une simple caserne. Il sert de prison pour les patriotes belges durant la Première Guerre mondiale (1914-1918). Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, à partir de 1944, l'armée américaine l'utilise comme hôpital militaire.
De moins en moins utile au ministère de la défense nationale, il est démilitarisé en 1981 : les derniers militaires quittent l'ancien fort en 1988.
La ville de Liège acquiert les zones vertes du complexe militaire en 1998, apportant ainsi son soutien aux associations privées (des associations de protection de la nature, des associations de quartier comme l'asbl La Chartreuse) qui se sont mobilisées depuis 1986 pour la conservation du site (monastère et fort) et pour sa rénovation. En 1988, par exemple, le WWF, en partenariat avec l'ASBL Études & Environnement, y organise un camp d'été au cours duquel sont entrepris les premiers travaux de restauration et d'aménagement des galeries du fort (refuge hivernal pour les espèces cavernicoles). Fin 1988, le Conseil communal de la Ville de Liège, sur proposition des associations privées, décide de créer une réserve éducative dans ce domaine et en confie la gestion à l'ASBL Éducation-Environnement. En 1990, la Conservation Fondation attribue son prix national au projet « Aménagement de la Chartreuse » porté par l'ASBL Études & Environnement.
En 1991, 40 hectares de l'ancien domaine militaire de la Chartreuse sont classés comme site.
Environnement
La plus grande partie du fort occupe un espace vert en voie de reboisement. Une végétation arborée couvre ses remparts et ses glacis. Certaines essences, comme le frêne et l'érable sycomore, sont très bien représentées, tandis que d'autres, comme le charme et le hêtre, sont beaucoup plus rares.
- Boisement du fort de la Chartreuse. Localisation des plus beaux chênes (en mauve)
- Boisement du fort de la Chartreuse. Localisation des plus beaux frênes (en jaune)
- Boisement du fort de la Chartreuse. Localisation des plus beaux charmes (en bleu clair)
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Thierry Brasseur, La Chartreuse : forteresse hollandaise en sursis, Centre Nature et patrimoine, (lire en ligne)
- Thierry Brasseur, La Chartreuse de Liège, Centre Nature et patrimoine, (lire en ligne)
- Michel Dethier, « La galerie minière de la Chartreuse. », Bulletin de la société royale Le Vieux-Liège, t. XV, no 313, , p. 21-33 (ISSN 0776-1309)
- Jacques Liénard, « Le premier fort de la Chartreuse à Liège (1689-1702). Essai de localisation. », Bulletin de la société royale Le Vieux-Liège, t. XII, no 258, , p. 317-336 (ISSN 0776-1309)
- Jacques Liénard, « Le fort de la Chartreuse, création hollandaise (1818-1823) à Liège », Bulletin d'Information du Centre Liègeois d'Histoire et d'Archéologie Militaires, vol. VII, no 9, , p. 5-28
- Jules Loxhay, Le fort de la Chartreuse. Historique de la genèse à nos jours, Liège, PIMM'S Edition,
- M. Metzmacher, « Les milieux semi-naturels: des outils pour concilier loisirs et éducation à la nature. Le cas des milieux semi-naturels urbains et péri-urbains », Actes du colloque "Gérer la nature?", Travaux Conservation de la nature, 15/2, , p. 593-606
- D. Monard, « Le tunnel de la Chartreuse. », Bulletin de la société royale Le Vieux-Liège, t. V, no 131, , p. 512-516 (ISSN 0776-1309)
- Jacques Stiennon, « La bibliothèque et le scriptorium de la chartreuse de Liège des origines au XVIe siècle », Chronique archéologique du pays de Liège, t. XXXVII, nos 1-4, , p. 59 (lire en ligne)
- Jacques Stiennon, « L'essai d'achèvement de la chartreuse de Liège en 1788. », Bulletin de la société royale Le Vieux-Liège, t. III, no 79, , p. 319-320 (ISSN 0776-1309)
- Jacques Stiennon, « La contribution des chartreux à la reconstruction de Liège après 1468 », Chronique archéologique du pays de Liège, t. XXXIX, no 2, , p. 38-43 (lire en ligne)
- Jacques Stiennon, « Les œuvres et les objets d'art de la chartreuse de Liège, depuis ses origines jusqu'à la fin du règne d'Erard de la Marck », Chronique archéologique du pays de Liège, t. XXXIX, no 4, , p. 82 (lire en ligne)
- Jacques Stiennon, « Le coin des chercheurs : La reliure du cartulaire de la Chartreuse de Liège. », Bulletin de la société royale Le Vieux-Liège, t. X, no 215, , p. 119-121 (ISSN 0776-1309)
Articles connexes
Liens externes
- « ASBL La Chartreuse – Etude, sauvegarde et mise en valeur du site de la Chartreuse depuis 1986 », sur http://www.lachartreuse.org/web/ (consulté le )
- Fabrice Muller, « Le domaine de la Chartreuse », sur http://www.fabrice-muller.be (consulté le )
- « Hommage aux fusillés de la Chartreuse de Liège », sur http://www.1914-1918.be (consulté le )
- (de) « Fort de la Chartreuse - Verlassene Kaserne in Belgien », sur http://www.lost-place.org, (consulté le )
- Portail de l’histoire militaire de la Belgique
- Portail de Liège
- Portail des châteaux
- Portail de la Seconde Guerre mondiale