Fort du Mengant

Le fort du Mengant (écrit aussi Mingant) ou fort du Léon est situé sur la commune de Plouzané (Bretagne, France) et fait partie du dispositif de défense du goulet de Brest.

Fort du Mengant

Fort du Mengant
Type Fort
Architecte Vauban
Fin construction 1684
Destination initiale Fortification
Destination actuelle Club nautique et essais de radars
Protection  Classé MH (2014)[1]
Coordonnées 48° 20′ 50″ nord, 4° 35′ 16″ ouest
Pays France
Anciennes provinces de France Bretagne
Région Bretagne
Département Finistère
Commune Plouzané
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Finistère

Ce fort comprend une batterie haute (58 m au-dessus du niveau de la mer) où se trouvait une tour d'artillerie aujourd'hui détruite, et une batterie basse en demi-cercle en bas de falaise où subsistent deux petites poudrières.

La "roche Mengant" est une écueil dangereux situé en plein milieu du goulet de Brest responsable de plusieurs naufrages dont celui du Républicain en 1794 et échouages (par exemple celui du cuirassé Charles Martel en 1897).

Histoire

Il fut construit par Vauban dès 1694 pour protéger la rade de Brest[2]. Il fait face à la batterie de Cornouaille située sur la presqu'île de Roscanvel et construite sur le même modèle que la partie basse du fort.

L'objectif était de permettre à ces deux batteries, distantes d'un peu plus de km, de barrer de leurs feux l'entrée de la rade de Brest. Les plans initiaux prévoyaient de compléter le dispositif par une batterie au milieu du goulet, sur la Roche Mengant. Mais les courants et les marées n'ont pas permis au projet d'être mené à terme.

Vers 1875, le ministère de la marine souhaite créer au Mengant un abri pour des canots porte-torpilles permettant d'adapter la protection du goulet à l'évolution des menaces. À cette fin une digue est construite, appuyée sur la batterie basse et formant un petit port abrité[3].

La revue "Armée et marine" décrit ainsi la batterie, équipée de canons de 320 mm, en 1905 : « Ces batteries sont presque toutes de deux pièces ; celles du Mengam [Mengant] et de Dellec sont de quatre pièces. Elles sont casematées, à l'exception du Stiff [en Roscanvel], du Mengam et de Dellec, qui sont à ciel ouvert. Ces dernières ont leur champ de tir limité à 30 degrés ; elles ne peuvent tirer qu'un seul coup par pièce sur un navire passant devant elle »[4].

En septembre 1906, un incendie dans les landes et bois de pins entourant le fort du Mingant menaça ce dernier, en détruisant même une petite partie[5].

Utilisation actuelle

La partie basse est gérée par le club nautique de la Marine à Brest. La partie haute est utilisée pour des essais de radars[réf. nécessaire]. Une imposante rampe reliant le port à la partie haute du fort a été construite dans les années 1960 pour permettre d'y acheminer par mer les plus gros dispositifs à tester[réf. nécessaire].

Notes et références

  1. JORF n°0146 du 26 juin 2015 page 10778 texte n° 45 Liste des immeubles protégés au titre des monuments historiques en 2014
  2. Histoire du fort du Mengant, sur clubnautiquemarine.fr, consulté le 10 avril 2017
  3. Un port à Mengam pour le stationnement de canots porte-torpilles, Louis Chauris, Les cahiers de l'Iroise, No 193, mai 2002
  4. Général Delaissey, De l'emploi de l'artillerie dans la défense des côtes, "Armée et marine : revue hebdomadaire illustrée des armées de terre et de mer", n° du 20 juin 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5731483g/f7.image.r=Dellec?rk=128756;0
  5. Journal L'Aurore, n° du 28 septembre 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7401271/f3.image.r=Mingant?rk=836914;0

Voir aussi

Bibliographie

  • Guillaume Lécuillier et al. (préf. Jean-Yves Le Drian), Les fortifications de la rade de Brest : Défense d'une ville-arsenal, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Cahiers du patrimoine » (no 94), , 388 p. (ISBN 978-2-7535-1334-1)

Liens externes

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