Fouace (Aveyron)
La fouace[1]. ou fouasse ou foassa, est un gros pain en forme de couronne élaboré dans le Rouergue et la Haute-Auvergne. Il s'agit d'une fabrication ménagère de pâte à pain, parfumée d'eau de fleur d'oranger, légèrement sucrée et beurrée, assez dense, à base de farine de blé tendre et enrichie avec des œufs. Elle fait l'objet d'une panification sur levain. Préservée du dessèchement, elle se conserve facilement une grosse semaine. La recette de la fouasse vendéenne est très proche[2]. Elle ne doit notamment pas être confondue avec la fouasse ou fouée du Chinonais et du Saumurois à laquelle on fait souvent référence à cause de Rabelais et qui est un pain peu levé qui se dit héritier des traditions de la Renaissance, notamment des fouasses en cause dans la Guerre picrocholine de Rabelais (Gargantua)[3].
Pour les articles homonymes, voir Fouace.
Fouace, fouasse, foassa | |
Autre(s) nom(s) | Improprement parfois fogassa, fougasse |
---|---|
Lieu d’origine | Aveyron, une partie du Cantal, une partie de la Lozère |
Place dans le service | En-cas, déjeuner, dessert |
Température de service | Froide ou tiède |
Ingrédients | Froment, eau, œufs, beurre, sucre, eau de fleur d'oranger, levain, sel |
Étymologie
Du rouergat « foassa » issu du bas-latin « foassia » (pain cuit sous la cendre) lui-même dérivé du latin « focus » (foyer).
En 2018, une francisation (« fouace », « fouasse ») cohabite avec l'appellation rouergate originelle .
Composition
La fouasse se compose de farine de froment, d'œufs, de beurre, d'eau, de levain, de sucre, d'eau de fleur d'oranger et de sel[2].
Commerce
Dans l'Aveyron, le Cantal, la Lozère, le commerce de la fouasse est largement alimenté par des transformations de la petite industrie agroalimentaire aveyronnaise et, pour de moindres volumes, par quelques artisans. De ce fait, la grande majorité des préparations proposées à la vente ressemblent à de la brioche industrielle standardisée. D'un prix attractif, elles sont souvent à base d'une pâte levée rapidement, élaborée avec des blés à fort rendement et de l'arôme artificiel de fleur d'oranger. La pâtisserie obtenue, s'éloignant de la fouasse domestique, dégage peu de saveur, est moins digeste, à une mie trop aérée et n'a qu'un faible pouvoir de conservation.
Notes et références
- Définitions lexicographiques et étymologiques de « fouace » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales.
- « Recette de fouasse vendéenne », sur abelia-gite-vendee.com (consulté le ).
- « Fouace (mot) », sur wiki-anjou.fr (consulté le ).
Annexes
Bibliographie
- Portail de l’Aveyron et du Rouergue
- Portail du Cantal et de la Haute-Auvergne
- Portail de la Lozère et du Gévaudan
- Portail du Massif central
- Portail de la cuisine française