Fougères-sur-Bièvre

Fougères-sur-Bièvre est une ancienne commune française située dans le département de Loir-et-Cher en région Centre-Val de Loire.

Pour les articles homonymes, voir Fougères.

Fougères-sur-Bièvre

Mairie.
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Loir-et-Cher
Arrondissement Blois
Intercommunalité Communauté de communes Val-de-Cher-Controis
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Éric Martellière
2019-2020
Code postal 41120
Code commune 41092
Démographie
Population 815 hab. (2016 )
Densité 55 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 26′ 55″ nord, 1° 20′ 37″ est
Altitude Min. 78 m
Max. 121 m
Superficie 14,69 km2
Élections
Départementales Blois-3
Historique
Date de fusion
Commune(s) d'intégration Le Controis-en-Sologne
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Fougères-sur-Bièvre
Géolocalisation sur la carte : France
Fougères-sur-Bièvre
Géolocalisation sur la carte : Loir-et-Cher
Fougères-sur-Bièvre
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Fougères-sur-Bièvre

    Au , elle devient une commune déléguée du Controis-en-Sologne.

    Géographie

    Localisation de la Commune de Fougères-sur-Bièvre dans l'arrondissement de Blois (Loir-et-Cher)
    Localisation de la Commune de Fougères-sur-Bièvre dans les Cantons de Blois (I-II-III) et Vineuil (Loir-et-Cher)
    Localisation de la Commune de Fougères-sur-Bièvre dans la Communauté de communes Val de Cher - Controis (Loir-et-Cher)

    Histoire

    La seigneurie de Fougères est mentionnée dès l'année 1030. Son château est détruit par les Anglais entre 1350 et 1360, lors de la guerre de Cent Ans. Il sera reconstruit en plusieurs étapes à partir de 1465.

    En souvenir du Moyen-Age

    En 1030, la seigneurie de Fougères appartient à un vassal du comte de Blois. Pendant la guerre de Cent ans, le château tombe aux mains des Anglais qui, vaincus, l'abandonnent  en 1429 en ruine.

    En 1470, Pierre de Refuge, ancien conseiller du prince Charles d'Orléans et trésorier du roi Louis XI, fait du château une véritable forteresse.

    Un habillage Renaissance

    Vers 1510-1520, Jean de Villebresme, petit-fils de Pierre de Refuge, modifie le château par un apport d'éléments de style Renaissance.

    Aux siècles suivants, le bâtiment perd un peu de son allure militaire; les ouvertures sont agrandies, les douves comblées, le pont-levis supprimé.

    En 1789, le château est acquis par René Lambot, propriétaire du château voisin de Boissay, qui y installe une filature de 1812 à 1901.

    Classé monument historique en 1912, il devient la propriété de l'État en 1932.

    Le château offre une image d'un petit château fort du Moyen Âge, se distinguant des grands châteaux de la Loire par l'absence d'ostentation, malgré les embellissements apportés à la Renaissance.

    Une forteresse du Blésois

    Le château a conservé ses dispositions militaires et sa distribution intérieure de la fin du XVe siècle. D'une architecture sobre et puissante, il est l'illustration de l'art de bâtir dans la région tant par le choix des matériaux que par leur mise en œuvre. Les murs sont faits de moellons de calcaire dur de Beauce, tandis qu'une pierre plus tendre et blanche, le tuffeau des bords du Cher, est employée pour les parties moulurées ou sculptées.

    Époque contemporaine

    Le , la commune fusionne avec Contres, Feings, Ouchamps et Thenay pour former la commune nouvelle du Controis-en-Sologne dont la création est actée par un arrêté préfectoral du [1].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1989 juin 1995 Gilbert Delaille   viticulteur
    juin 1995 mars 2014 François Coulon   Médecin
    mars 2014[2] 31 décembre 2018 Éric Martellière SE  

    Liste des maires délégués

    Liste des maires délégués successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    12 janvier 2019[3] en cours Éric Martellière SE  

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[4]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[5].

    En 2016, la commune comptait 815 habitants[Note 1], en augmentation de 1,75 % par rapport à 2010 (Loir-et-Cher : −0,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    373399494521506543604580609
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    616666721788781763753790747
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    766698648672608581591573564
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    591553598638648653750763814
    2016 - - - - - - - -
    815--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[6] puis Insee à partir de 2006[7].)
    Histogramme de l'évolution démographique


    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (22,5 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois inférieur au taux départemental (26,3 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,3 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 47,7 % d’hommes (0 à 14 ans = 22,5 %, 15 à 29 ans = 11 %, 30 à 44 ans = 23,6 %, 45 à 59 ans = 21,2 %, plus de 60 ans = 21,6 %) ;
    • 52,3 % de femmes (0 à 14 ans = 21,1 %, 15 à 29 ans = 17 %, 30 à 44 ans = 20,6 %, 45 à 59 ans = 18 %, plus de 60 ans = 23,4 %).
    Pyramide des âges à Fougères-sur-Bièvre en 2007 en pourcentage[8]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,3 
    7,4 
    75 à 89 ans
    7,8 
    13,7 
    60 à 74 ans
    14,3 
    21,2 
    45 à 59 ans
    18,0 
    23,6 
    30 à 44 ans
    20,6 
    11,0 
    15 à 29 ans
    17,0 
    22,5 
    0 à 14 ans
    21,1 
    Pyramide des âges du département de Loir-et-Cher en 2007 en pourcentage[9]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,6 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,3 
    75 à 89 ans
    11,5 
    14,8 
    60 à 74 ans
    15,7 
    21,4 
    45 à 59 ans
    20,6 
    20,3 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,2 
    15 à 29 ans
    14,7 
    18,5 
    0 à 14 ans
    16,7 

    Lieux et monuments

    Château

    Le château (XVe).

    Le château de Fougères-sur-Bièvre a été entièrement reconstruit à la fin du XVe siècle, seul le gros donjon carré étant conservé. Les premiers travaux lui redonnent son aspect militaire (fossés, canonnières, chemin de ronde, etc.) mais, par la suite, apparaissent des raffinements plus Renaissance tels qu'une galerie sous arcade, des fenêtres à meneaux, et une toiture ardoises aux pentes complexes. Pendant tout le XIXe siècle, une filature est installée dans la chapelle. Le château est racheté et restauré par l'État dans les années 1930.

    Le château de Fougères-sur-Bièvre entretient des liens historiques et symboliques avec la légende de Mélusine : Eudes de Déol, descendant des seigneurs de Fougères, s’unit en 1212 à Agnès de Lusignan dont la famille prétendait avoir pour ancêtre la célèbre fée. Le serpent-dragon ailé, qui figure sur le blason de la famille de Villebresme, propriétaire du château pendant deux siècles, toujours présent dans le jardin du château sous forme de girouette, est directement associée dans l’iconographie médiévale à Mélusine après sa métamorphose.

    Mélusine, devenue dame blanche et hantant le château de ses descendants, évoque directement la légende de la Dame Blanche de Fougères ; cette châtelaine demeura emprisonnée dans le donjon pendant des années, victime de la jalousie de son époux. Son fantôme tourmenté hanterait encore les lieux[10].

    Église

    Église Saint-Éloi.

    L'église Saint-Éloi est ancienne : La première mention de l'église - ecclesia de Fulgeriis - date de 1143. Avant la Révolution, l'église dépendait de l'abbaye de Pontlevoy. L'église est dédiée à saint Éloi. La plus ancienne partie est une porte, actuellement murée, située dans l'avant-chœur. Elle pourrait dater du XIe siècle. Le chœur semi-circulaire avec sa voûte en cul-de-four, doit dater du XIe siècle. On attribue le clocher, la chapelle nord et le collatéral sud sont probablement dus à Jean de Villebresme, seigneur de Fougères au XVIe siècle. La construction de la sacristie doit dater du XVIIe ou XVIIIe siècle. Le collatéral nord a été construit en 1830-1831. La porte principale actuelle a été entreprise en 1856, après une campagne de restauration de l'église. L'église a été restaurée en 1970.

    Personnalités liées à la commune

    Le chanoine Georges Leduc, né le 13 juillet 1893 à Rouen est mort le 17 janvier 1984 à la maison Charles de Blois. Il est inhumé le 20 janvier 1984 dans le cimetière de Fougères-sur-Bièvre. Licencié en histoire et géographie, il enseigna à l'université Yale aux États-Unis. Il refusa un poste de direction à la Société générale et devint séminariste au grand séminaire de Blois puis curé de Fougères-sur-Bièvre de 1928 à 1971. La municipalité lui rendit hommage en nommant la place de l'église « place Georges-Leduc » avec la mention « curé de Fougères sur Bièvre de 1928 à 1971 ».

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.

    Références

    1. Roman Delmon, « Arrêté portant création de la commune nouvelle "Le Controis-en-Sologne" à compter du 1er janvier 2019 » [PDF], , p. 106-111
    2. « Éric Martellière élu nouveau maire », La Nouvelle République, (lire en ligne)
    3. « La nouvelle commune est née », La Nouvelle République, (lire en ligne)
    4. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    5. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    6. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    7. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
    8. « Évolution et structure de la population à Fougères-sur-Bièvre en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    9. « Résultats du recensement de la population du Loir-et-Cher en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    10. Dossier de presse du Centre des monuments nationaux concernant le château de Fougères-sur-Bièvre - 2007
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