Frédéric Airault
Frédéric Airault est un ingénieur et pilote de dirigeable français né le à Paris[1] et mort le à Clichy[2]. Il fut directeur technique d'un certain nombre d'entreprises d'automobile et d'aviation avant la Première Guerre mondiale.
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Biographie
Il s'inscrit au campus de l'École des arts et métiers d'Angers à partir de 1884 et obtient son diplôme d'ingénieur en 1887. Airault servit dans la marine française pendant cinq ans et, en 1892, il rejoint la Société française de constructions mécaniques[1]. En 1897, il conçoit un moteur V-4 24 ch à transmission progressive par friction, et à partir de 1899, il travaille chez le constructeur automobile et cycliste Hurtu en tant qu'ingénieur, chef de recherche puis directeur technique. Il y reste quatre ans et devient en 1903 co-directeur des Anciennes usines Buchet à Levallois-Perret, près de Paris[1],[3] en remplacement d'Élie Buchet, fondateur des « Usines Buchet », décédé fin 1903[4].
Airault part en 1905 pour devenir directeur général de Fabbrica di Automobili Florentia[1]. Il y reste pendant un an avant de partir pour devenir directeur technique de la Société française des trains Renard en 1906[1].
L'industriel Henry Deutsch de la Meurthe s'associe à Édouard Surcouf pour former la Société Astra pour fabriquer des dirigeables. Airault pilota le dirigeable Osmanli (le premier dirigeable turc) au parc Saint-Cloud le [5],[6]. Airault fut aussi directeur du parc aéronautique du dirigeable Astra III Ville-de-Nancy (piloté par Édouard Surcouf et Henry Kapférer) à l'Exposition internationale de l'Est de la France à Nancy en 1909[7].
Fin 1909, il devient directeur technique de la Compagnie générale transaérienne[1] (« CGT ») (plus tard Air France), fondée en par Louis Blériot et détenue par Henry Deutsch de la Meurthe[8]. Il a installa des usines d'hydrogène à Nancy puis à Beauval pour la CGT[1][9].
Lors des essais de l'Astra VI España le , l'arbre d'hélice rompit, cassant la nacelle. Airault évita la catastrophe, atterrissant d'urgence près de Frémainville, Seine-et-Oise (aujourd'hui Val-d'Oise ), à environ 50 miles (85 km) de Meaux. Ramenée à Beauval, réparée et modifiée, l'España est livrée aux autorités militaires espagnoles au début de 1910[10].
En , il reçoit son brevet de pilote-aéronaute pour ballons dirigeables (avec Robert Balny d'Avricourt)[11]. La Transaérienne commença alors à exploiter des dirigeables Astra en France et en Suisse. Airault, en tant que pilote en chef de la compagnie, dirigea les opérations de l'Astra VII Ville de Lucerne en à Lucerne[1],[12],[13],[14],[15]. La compagnie Transaérienne proposa ensuite un service d'hydravion sur le lac des Quatre-Cantons et le lac Léman, puis des vols outre-manche en 1911.
En 1912, il habite au 25 rue de Marignan, à Paris[16].
Références
- Lagrange 1910.
- Table des successions à Asnières sur Geneanet
- (en) Liz Martin, « The Renard Road Train system », Transmission, no 20, , p. 8–12 (lire en ligne [archive du ], consulté le )
- « L'héritage d'Élie Buchet (2ème partie) », Z'humeurs & Rumeurs, (consulté le )
- Serge Leroy, « 1909, année de l'aéroplane. 1ère partie. » (consulté le )
- (en) Gary Leiser, « The Dawn of Aviation in the Middle East: The First Flying Machines over Istanbul », Air Power History, vol. 52, (lire en ligne, consulté le )
- « Airship News: "Ville de Nancy"'s long voyage », Flight, (lire en ligne)
- Hartmann 2006, p. 2.
- C'était probablement des usines de gaz à l'eau pour la production en continu d'hydrogène. Voir « L’usine oxhydrique », MeauXfiles (consulté le )
- « Le parc aérostatique de Meaux-Beauval (page 2) », MeauXfiles (consulté le )
- « Foreign Aviation News: Ae.C.F. Doings », Flight, , p. 648b (lire en ligne, consulté le )
- « Bibliographie », Le Littoral, (lire en ligne [PDF])
- (en) « Airship and Balloon News: 'Ville de Lucerne' a success », Flight, , p. 697 (lire en ligne, consulté le )
- Petit film d'actualités « Astra Airship 1910 », British Pathé (consulté le )
- (en) « Silver 1910 Medal commemorating the Ville de Lucerne » (consulté le )
- Paris-Hachette 1912, p. 3. (in French).
Bibliographie
- Hartmann, « Le développement du transport aérien en Europe (1919-1932) », (consulté le ), p. 2
- Lagrange, « Aéronautes contemporains: Frédéric Airault », L'Aérophile, vol. 8, no 16, , p. 361 (lire en ligne, consulté le )
- « Airault, Frédéric », symogih.org, Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (LARHRA) (consulté le )
Liens externes
- Publicités pour les produits Hurtu et Buchet (début XXe siècle)
- Photo de l'épouse d'Airault et de Mme Clauzel dans la nacelle du Stella . Concours du Grand Prix de L'Aero-Club de France, Esplanade des Invalides, Paris, 26 septembre 1909.
- Photo du dirigeable Astra VI España, avec Kapférer, Airault et Henri Deutsch de la Meurthe. Récupéré le 22 mars 2016
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